CÉLÉBRATION ŒCUMÉNIQUE Semaine Unité Chrétiens 2023
Prélude – jeu d’orgue – procession avec les différents responsables des communautés
(EPLS UEPAL Catholique)
Appel à se rassembler – mots d’accueil Père Daniel ETTE
Sœurs et frères, nous sommes ici rassemblés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Par les eaux du baptême, nous sommes devenus membres du Corps du Christ, mais par nos péchés,
nous nous sommes blessés et fait souffrir les uns les autres.
Nous avons échoué à faire le bien.
Face à l’oppression cruelle, nous n’avons pas recherché la justice, ni tenu compte du
commandement de Dieu de prendre la défense de la veuve et de l’orphelin (Ésaïe 1,17).
Ici rassemblés, réfléchissons à nos actions et à nos inactions et apprenons à faire le bien et à
rechercher la justice.
Nous avons besoin de la grâce de Dieu pour surmonter nos divisions et pour éradiquer les systèmes
et les structures qui ont contribué à désunir nos communautés.
Nous sommes réunis pour prier ensemble et renforcer l’unité que nous avons en Christ pour
« ouvrir nos cœurs, afin que nous ayons l’audace de découvrir les richesses de l’inclusion et les
trésors de la diversité parmi nous. Prions avec ferveur ».
CHANT : Nous venons dans ta maison AEC 206 ( à mettre sur la feuille)
1. Nous venons dans ta maison Et nous nous assemblons pour t’adorer
Nous venons dans ta maison Et nous nous assemblons pour t’adorer
Nous venons dans ta maison Et nous nous assemblons pour t’adorer,
Jésus, T’adorer, te louer, Seigneur !
2. Tu nous donnes ta justice Et tu nous affranchis pour t’adorer,
Tu nous donnes ta justice Et tu nous affranchis pour t’adorer,
Tu nous donnes ta justice Et tu nous affranchis pour t’adorer,
Jésus, T’adorer, te louer, Seigneur !
3. Nous levons nos mains vers toi Et nous te contemplons pour t’adorer
Nous levons nos mains vers toi Et nous te contemplons pour t’adorer
Nous levons nos mains vers toi Et nous te contemplons pour t’adorer
Jésus, T’adorer, te louer, Seigneur !
Paroles de mise en contexte – présentation du groupe de préparation de la SPUC 2023 MINNESOTA, par le pasteur JPS
Invitation à la confession et au pardon ( le Célébrant C sera Daniel ETTE pour cette partie) Confession et pardon sur la base du texte d’Ésaïe 1,12-18 ( le texte en vert est à mettre sur la feuille de célébration)
C Nous sommes invités à confesser nos péchés en reprenant les paroles du prophète Ésaïe.
L 1 Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d’apporter de vaines offrandes : la fumée, je l’ai en horreur ! (12 - 13). A Pardonne-nous Seigneur quand nous venons te rendre gloire sans marcher humblement devant toi. Silence (Le célébrant verse lentement une cruche d’eau dans les fonts baptismaux ou dans une cuve pendant la lecture). L 2 Lavez-vous, purifiez-vous. Ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, mettez au pas l’exacteur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve (16,17). A Comme nous avons été purifiés par les eaux vives du baptême, pardonne-nous à nouveau et réconcilie-nous les uns avec les autres et avec la création. Silence L3 Venez et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine (18). C Que Dieu, dans sa miséricorde, vous libère de vos péchés afin que vous fassiez justice, aimiez la bonté et marchiez humblement avec votre Dieu. Silence C Que Dieu tout-puissant entende nos prières, ait pitié de nous et nous pardonne nos péchés. A Nous rendons grâce à Dieu.
Prière avant les lectures : Père Daniel ETTE Seigneur Dieu, nos cœurs et nos corps rendent grâce pour cette occasion qui nous est donnée de nous présenter à toi pour confesser nos péchés d’injustice et de division. Ensemble, nous formons une sainte famille et venons à toi, unis dans la belle diversité de ta création : certains d’entre nous sont des indigènes, d’autres des descendants d’esclaves, d’autres encore des descendants d’esclavagistes, certains des migrants ou encore des réfugiés, mais nous faisons tous partie de l’unique Corps du Christ. Nous te louons car par les eaux vives du baptême, nos péchés, rouges comme l’écarlate, ont été lavés et nous avons été guéris, en devenant membres de ta communauté d’amour, la famille de Dieu. Nous te rendons grâce et te louons, Dieu créateur. Faisant route tous ensemble, nous célébrons, le cœur et les yeux ouverts pour comprendre et grandir dans la sainte sagesse que partagent et transmettent tous les peuples entre eux. Aide-nous à choisir l’unité entre nous et rappelle-nous que nous faisons partie d’une seule et même famille, rassemblée par ton Esprit Saint, au milieu de ta création. Amen
CHANT : Je louerai l’Eternel AEC 151 ( à mettre sur la feuille)
1. Je louerai l’Eternel de tout mon cœur,
Je raconterai toutes tes merveilles,
Je chanterai ton nom.
Je louerai l'Eternel de tout mon coeur,
Je ferai de toi le sujet de ma joie. Alléluia !
2. Dieu, l’Eternel est roi, il règne à jamais.
Pour le jugement, il dresse son trône :
Il jugera la terre,
Dieu, l’Eternel est roi, il règne à jamais.
Le monde verra la force de son bras. Alléluia !
3. Dieu voit les opprimés, il est leur abri,
Leur refuge au temps des grandes détresses,
Son nom est leur salut ;
Dieu voit les opprimés, il est leur abri.
Il sauve les siens, car il est le Dieu Saint. Alléluia !
4. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
Au commencement, aujourd’hui, toujours,
Et aux siècles des siècles.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
D’une éternité à l’autre éternité. Alléluia !
Temps de lectures bibliques
1) Lecture de l’Épître aux Éphésiens 2,13-22 : EPLS Répons de Taizé : ô ma joie et mon espérance, le Seigneur est mon chant, c’est de lui que vient le pardon, en lui j’espère je ne crains rien, en lui j’espère je ne crains rien. ( à mettre sur la feuille)
2) Psaume 42 : lecteur catholique Comme une biche se tourne vers les cours d’eau, ainsi mon âme se tourne vers toi, mon Dieu. J’ai soif de Dieu, du Dieu vivant : Quand pourrai-je entrer et paraître face à Dieu ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore. Jour et nuit, mes larmes sont mon pain, quand on me dit tous les jours : « Où est ton Dieu ? » Je me laisse aller à évoquer le temps où je passais la barrière, pour conduire jusqu’à la maison de Dieu, parmi les cris de joie et de louange, une multitude en fête. Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore. Pourquoi te replier, mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore, lui et sa face qui sauve. Mon âme s’est repliée contre moi. Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore. Le jour, le Seigneur exerçait sa fidélité ; la nuit, je le chantais, et je priais Dieu qui est ma vie. Je veux dire à Dieu mon rocher : « Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi m’en aller, lugubre et pressé par l’ennemi ? » Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore. L Mes membres sont meurtris, mes adversaires m’insultent en me disant tous les jours : « Où est ton Dieu ? »Pourquoi te replier, mon âme, pourquoi gémir sur moi ? Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore.
Acclamation de l’Evangile : Alléluia ( irlandais ?)
3) Lecture de l’Évangile Matthieu 25,31-40 : protestant UEPAL Reprise du alléluia (irlandais ?) après la lecture de l’Evangile
Homélie/Prédication, par le pasteur JP Schwab
Chers frères et sœurs en Christ,(frères et sœurs… oh my God, ladies first)
Je disais donc chers sœurs et frères en Christ,
baptistes protestants libres de l’église St-Marc,
catholiques certainement libres aussi de la communauté de paroisses,
protestants bien libérés ( ça je le sais) de la rue du Souvenir,
en un mot : chers amis,
Avec le texte de prédication que les chrétiens du Minnesota nous propose, tiré du livre d’Esaïe, le texte de confession que nous avons partagé tout à l’heure, je me suis dit : « merde alors, on est dans une tout autre ambiance que celle de notre rencontre de l’an passé ». Lors du dernier office de la Semaine de l’Unité , en 2022, nous avions médité et cheminé ensemble derrière l’étoile des mages ; entre temps nous nous sommes revus pour certains autour de la lumière de Bethlehem, joie, lumière paix, bredele vin chaud… ce matin, une ambiance plus recueillie, peut-être plus lourde aussi autour des lectures bibliques sélectionnées par nos amis du Minnesota : la biche soupirant au bord de l’eau au Psaume 42, la parabole du Jugement Dernier chez Matthieu (mieux vaut être mouton que chèvre, on l’a bien compris !) et ce texte du prophète Esaïe.
Esaïe, Jesaja… celui qui sauve, la même racine que le prénom Jésus, « Iésou » !
Ceux qui connaissent un peu leur Bible savent que le prophète Esaïe est plutôt cash dans ses annonces de porte-parole de Dieu. Pour le dire plus justement, c’est Dieu qui est cash avec son peuple, il ne fait pas dans la dentelle, et c’est Esaïe qui est chargé de transmettre le message… On dirait aujourd’hui qu’ Esaïe est comme un directeur du cabinet divin, ou porte-parole du « gouvernement vertical ».
Notre prophète appelle à la révolution, pas en faisant la grève à l’école ou à la cantine, pas en manifestant en rangs serrés contre la réforme des retraites. Mais par un appel à cette révolution spirituelle qui porte le nom de conversion.
Devant l’oppression, devant nos divisions personnelles et communautaires, un appel à nous tourner ensemble vers le bon chemin, un appel à nous retourner vers l’autre direction. L’étymologie même du mot : con-version.
A peine sorti de la bûche de Noël et de la galette des Rois, se profile donc déjà le Carême ; un temps propice à cette conversion, que nos amis chrétiens du Minnesota nous demandent d’effectuer déjà aujourd’hui.
Repentance, jeûne, conversion, purification, libération : voilà autant de mots qui teintent cette période à venir : le Carême. Et voilà autant de mots que nous avons prononcé avec nos bouches au moment de la confession des péchés, reconnaissant ainsi nos manquements, nos limites, nos fautes du passé.
Ces mots durs, je crois que nous les prononçons surtout par habitude, sans trop réfléchir finalement à ce qu’ils signifient ; comme certaines prières ou autres gestes liturgiques sont devenus au final des réflexes, rien de plus que des habitudes.
Certains disent le Notre Père à la manière d’un répondeur automatique, les mots s’enchaînent et se suivent de manière certes fluide et ininterrompue, mais le cœur n’y est pas ! L’intelligence n’y est pas !
Certains font le signe de croix ici ou ailleurs comme on se gratterait l’oreille ou le menton, sans réfléchir à ce que signifie ce geste en profondeur…Faire le signe de croix, vu de ma fenêtre de protestant, il me semble que c’est bien autre chose que de vérifier qu’on a bien emmené sa tête, fermé son pantalon, qu’on a le porte-feuille dans une poche et le téléphone dans l’autre… Les mots, les gestes ont du sens surtout lorsqu’ils ne sont pas enfermés dans un dogme, un simple réflexe !
En disant cela, nous ne pouvons que constater que nous avons même du mal à respecter le plus grand des commandements laissés par Jésus, résumant la Loi des 10 Commandements et même les 613 commandements contenus dans l’Ancien Testament : « tu dois aimer Dieu de tout ton cœur, de toute ta force et de toute ton intelligence. Et aimer ton prochain comme toi-même ».
Alors non, c’est vrai, nous n’aimons pas Dieu de toute notre intelligence lorsque nous nous limitons à faire les perroquets, en récitant une leçon comme on récite une fable de La Fontaine.
Et que dire alors de l’amour du prochain ? Si nous y étions parvenus, sans doute que nous nous réunirions plus que 2 fois dans l’année entre catholiques et protestants, pour l’instant encore le dimanche matin, et j’espère de tout mon cœur que cela se poursuivra ainsi. Mais de çi et de là, il y a toujours, encore ou de nouveau des réticences… Ce dimanche de l’Unité, ce dimanche offert, sacrifié dirons certains car sans grand’messe, ce dimanche de l’Unité que je défends, que nous défendons, ce dimanche n’est pas juste une vaine offrande à Dieu, en tout cas, je le crois !
Aimer Dieu de toute son intelligence, ça commence par des prises de consciences simples, ça commence par le BABA du chrétien. L’autre jour encore, c’était vendredi après-midi, j’avais en face de moi à l’église de la rue du Souvenir, une assemblée réunie autour d’un cercueil ; une bonne partie de sportifs dans les bancs, pour le dire autrement, pas ceux qui sont à l’église le dimanche matin. Ça chantait timidement au début : et à la fin du psaume en alternance vint à un moment la question catéchétique simple, basique ou « basique, simple », comme dirait l’autre : j’ai interpelé l’auditoire de la sorte : « vous venez de dire Amen, vous savez tous ce que ça signifie ». J’ai posé la question 2 fois : « Alors, ça veut dire quoi Amen ? » Un timide « ainsi soit-il » a surgi d’un banc, réponse un peu corrigée par mes soins ; non, Amen, c’est pas ainsi soit-il, Amen, ça veut dire « c’est vrai », « c’est la vérité », je crois que ce que je viens de lire, de dire, de prier, c’est aujourd’hui, et ce sera demain encore, ce que je crois être la vérité.
Aimer Dieu, ça ne peut pas se faire sans un minimum de connaissances, sans un minimum de cœur, sans un minimum d’intelligence. Aimer, c’est connaître… et pour connaître Dieu, un seul chemin : celui de Sa Parole. C’était le combat de Martin Luther, vous le savez tous ; rendre accessible au peuple l’Ecriture Sainte, dans la langue vernaculaire, dans la langue que parlait et comprenait le peuple.
Ce matin donc, nous avons reçu des mots compréhensibles de tous, que nous avons encore sous les yeux, le texte de la confession d’après Esaïe chap 1.
« Cessez d’apporter de vaines offrandes ; la fumée, je l’ai en horreur »
« Lavez-vous, purifiez-vous, cessez de faire le mal, recherchez la justice »
Ces mots, je ne peux m’empêcher de les rapprocher aussi de ceux d’un autre prophète qui a vécu 200 ans avant Esaïe. Il disait lui aussi la vanité de certaines assemblées, leur inutilité.
« Je déteste vos pèlerinages, vos sacrifices et offrandes de grain ! Et surtout cette injonction merveilleuse : « arrêtez de brailler vos cantiques à mes oreilles »…n’est-ce pas là ce que nous faisions il y a 2 minutes ?
« Je ne peux pas sentir vos rassemblements, arrêtez votre brouhaha, vos chants, votre musique… »
Amos, Esaïe : certes, c’était il y a si longtemps… Et si loin d’ici… là-bas en Israël ! Mais nous avons entendu ce texte aujourd’hui ! Et ici, si près de nous ! Au milieu de nous !
En entendant celui qui est le porte-parole de Dieu déclarer qu’il n’éprouve aucun plaisir à recevoir notre offrande, je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces paroisses qui ce matin encore, et bien malgré elles, feront Sa volonté. A tous ces lieux où les chrétiens ne s’unissent, ne se réunissent plus autour d’une unité qui nous a été donnée par l’eau du baptême.
Nous qui sommes présents ce matin, ici, nous avons fait de ce dimanche le jour du RDV avec les autres membres du corps du Christ, le jour du RDV avec le Dieu de Jésus-Christ ! Et nous repartirons heureux, parce qu’on aura chanté et prié ensemble, parce qu’on aura rencontré des amis, des connaissances…parce qu’on aura été remotivé, touché par une parole qui nous aura particulièrement marqué.
La Parole de Dieu nous parlait ce matin de conversion : se tourner vers le bon chemin, d’abord dans notre intérieur.
Vivre en paix ici le temps d’une petite heure et faire la guerre dehors, en plus d’être contradictoire, c’est donner raison au prophète.
Le culte, la messe ne devraient pas être le lieu où il s’agit de renforcer des attitudes pieuses, en chantant à tue-tête et sans réfléchir…
Le culte, la messe, ce n’est pas écouter et méditer en façade de belles paroles,
Ce n’est pas offrir une heure de son temps et un peu de son argent et se sentir tout-à-coup saint et pur.
Ce sont de telles attitudes qui sont justement visées et critiquées dans notre texte du jour.
Chers amis, c’est vrai, ce texte est dur. Dur à entendre avec toutes ses accusations que l’on se prend en pleine figure. Car c’est sans prendre de gants, sans ménagement que le prophète s’adresse à nous aujourd’hui. Ce “vous” qui revient à plusieurs reprises, ça ne peut être que “nous”, nous qui recevons cette dure parole. Oui, c’est nous qui sommes dans le viseur.
Mais alors, si tel est le cas, que faut-il en penser ?
Nos offices ne plairaient-ils pas en « haut lieu »?
Est-ce un reproche mérité?
N’avons-nous fait que de brailler ? N’avons-nous pas bien chanté ? Faut-il démonter l’orgue et les jeter à la géhenne, organiste compris ?
Plutôt que d'être envahis par un lourd sentiment de culpabilité qui pourrait nous faire “déchanter”, arrêtons-nous un instant. Et regardons plus attentivement la seule partie positive de cet oracle. Que nous dit le dernier verset ? “Venez et discutons ! Si vos péchés sont rouges comme l’écarlate, je les rends blancs comme neige » Nous rendons grâces à Dieu !
Le prophète, et la Parole de Dieu dans son entier, veulent juste nous rappeler que dimanche et jour de semaine, foi et vie, louange et justice, protestants et catholiques sont absolument indissociables.
Le grand commandement que Jésus nous a laissé ne laisse pas de place à l’imprécision, à l’à peu près : « tu dois aimer ton prochain comme toi-même“.
Ce témoignage n’est pas des plus faciles, pourtant il est nécessaire. Et c’est à nous qu’il revient de le faire entendre, aujourd’hui, dans le monde qui est le nôtre. O combien pourtant pouvons rejoindre ce constat amer et plein de vérité que dressait déjà Qohélet, cet Ecclésiaste désabusé :
Si tu vois que, dans une province, on opprime le pauvre, —on dépouille le droit et la justice, ne sois pas stupéfait de la chose ; car un personnage haut placé protège un autre personnage haut placé, —et il en est encore de plus haut placés qu’eux.” ——————————————(Qohéleth 5,7).
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant existé ne serait que fortuite…
En ce jour où nous avons mis en avant certains chrétiens d’Amérique, je ne peux que rappeler ces mots de Martin Luther KING, qui citait souvent des extraits de prophètes, notamment dans le discours qu’il a tenu devant le Capitole à Washington, encore quelques jours avant d’être assassiné:
Nous ne pourrons jamais être satisfaits tant que nos enfants seront dépouillés de leur individualité et privés de leur dignité par un signal disant : « Réservé aux seuls Blancs ». Nous ne pourrons jamais être satisfaits tant que le Nègre du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Nègre de New York sera convaincu qu’aucune proposition ne peut recevoir son suffrage. Non, non, nous ne sommes pas satisfaits et nous ne le serons pas tant que « le droit ne coulera pas comme de l’eau et la justice comme un torrent intarissable »
“Que le droit jaillisse comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable!”,
Nous ne sommes pas des révolutionnaires, et nous n’en avons ni l’envie, ni la prétention. Pourtant, nous sommes là, présents, vivants dans le monde d’aujourd’hui. Avec nos limites, mais aussi avec notre énergie.
Que l’énergie qui nous a réunie ce matin entre sœurs et frères de différentes confessions ne soit pas une vaine offrande, mais un témoignage véritable.
Pour nous, pour le monde, pour Dieu qui nous voit. AMEN
Jeu d’orgue
CHANT : Un monde meilleur
Prière d’intercession :
Père Daniel : Dans la foi et la confiance, nous t’implorons, toi qui es Père, Fils et Saint-Esprit : Dieu créateur, aujourd’hui perdurent encore les conséquences d’actions qui ont rendu la vie insoutenable à certains et surabondante pour d’autres. Apprends-nous à utiliser de manière responsable les ressources que tu nous as données pour le bénéfice de tous et le respect de ta création. La création qui gémit crie vers toi. A Enseigne-nous et montre-nous le chemin. ( répons parlé à mettre sur la feuille)
EPLS : Dieu de compassion, aide-nous à réparer le mal que nous nous sommes fait les uns les autres et les divisions que nous avons créées au sein de ton peuple. Comme le Christ Jésus a soufflé le Saint-Esprit sur les disciples pour donner naissance à la communauté de la création nouvelle, envoie-nous ta grâce pour guérir nos divisions et nous donner l’unité pour laquelle Jésus a prié. A Enseigne-nous et montre-nous le chemin. ( répons parlé à mettre sur la feuille)
UEPAL Ô Christ, toi qui es le chemin, la vérité et la vie, tu as incarné la justice dans ton ministère sur terre par le bien que tu as fait, abattant les murs de division et les préjugés qui enchaînent. Ouvre nos cœurs et nos esprits pour que nous puissions reconnaître qu’à plusieurs nous sommes un en toi.
A Enseigne-nous et montre-nous le chemin. ( répons parlé à mettre sur la feuille)
Père Daniel : Esprit Saint, tu renouvelles la face de la terre. La cime des montagnes, le tonnerre du ciel, le rythme des lacs nous parlent, parce que nous sommes tous liés les uns aux autres.
EPLS : La légèreté des étoiles, la fraîcheur du matin, les gouttes de rosée sur les fleurs nous parlent parce que nous sommes tous liés les uns aux autres.
UEPAL Les voix des pauvres, des opprimés et des marginaux nous parlent parce que nous sommes tous liés les uns aux autres.
Père Daniel : Mais par-dessus tout, nos cœurs s’élèvent vers toi car nous crions « Abba, Père » en disant:
Notre Père....
Annonces – destination collecte de l’office (morceau de musique durant la collecte )
Annonces brèves pour les différentes communautés
Prière de clôture Père Daniel : Dieu éternel, vois ces visages rassemblés en une sainte communauté et envoie-les là où tu veux qu’ils aillent. Encourage-les par ton Esprit Saint à poursuivre leurs témoignages, à faire le bien et à rechercher la justice au nom de ta Création à travers leurs actions. Soutiens-les pour qu’ils soient un, afin que le monde croie que tu as envoyé ton Fils unique Jésus pour le salut du monde.
Envoi C Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur fasse resplendir sur vous son visage et vous fasse miséricorde. Que le Seigneur vous découvre sa face Et vous donne la paix. A Amen
CHANT FINAL : Ils est temps de quitter vos tombeaux