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Panier garni du 9 octobre 2022 "La foi victorieuse"




Culte du 9 octobre 2022, 10h, avec baptême


Prélude à l’orgue


Accueil

Soyez les bienvenus à ce culte dont le thème s'intitule « La foi victorieuse » et dont le mot d’ordre nous dit : « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5, 4c).

La foi, c’est une affaire de confiance, de relation, un contrat de confiance pour reprendre le slogan d’une grande enseigne d’électro-ménager…


On sait que dans notre monde d’aujourd’hui, la confiance est souvent mise à mal : peut-on encore faire confiance à ceux qui nous dirigent, peut-on avoir confiance en la médecine, aux sondages, à la météo, à son conjoint,… ??


Croire, avoir la foi, c’est une question de relation entre nous et Dieu… Nous nous reconnaissons souvent en rupture avec lui, nous rompons souvent la relation car nos réalités de vie, les épreuves qui nous touchent nous éloignent de Dieu, au lieu de nous fortifier… Qui n’a pas senti vaciller la maison de son espérance parce que des événements non souhaités se sont invités sur la route ? Coups durs, ruptures, conflits, déceptions, maladie, deuil…. Rappelons donc ce matin que c’est lui qui nous a aimés le premier, sinon, nous ne serions pas là, maintenant, sur cette terre…


La victoire de notre foi, c’est celle qui a été signée au matin de Pâques, jour où l’ordre du monde a été bouleversé, chamboulé : c’est la vie qui aura toujours le dernier mot !

La vie, ce matin, elle sera manifestée bien sûr dans nos chants et prières, mais aussi par la présence d’Elyne PAFFENHOFF – VOGT qui entre ce matin dans la grande famille des chrétiens par son baptême ; bienvenue à elle et aux siens.


CHANT : Laisse-nous Seigneur entrer dans ta maison AEC 219, 2+3


Louange : Avec les mots du psaume 138, faisons monter notre louange

Heureux l'homme qui prête attention aux faibles !

Le jour où tout va mal pour lui, le Seigneur le tire de danger.

Le Seigneur le garde en vie et le rend heureux sur la terre, sans le laisser tomber entre les griffes de ses ennemis.

Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance, en l'entourant de soins pendant sa maladie

Que tous tes fidèles soient débordants de joie à cause de toi,

et que tous ceux qui t'aiment, toi le Sauveur, ne cessent de proclamer :

Tous : "Le Seigneur est grand !"


Répons : Gloire soit au Père,… AEC 821


Confession : Tous ensemble et chacun pour sa part, confessons notre péché, c'est à dire, notre incapacité d'aimer Dieu ainsi que nos sœurs et frères en humanité, tous différents mais tous créés à l’image de Dieu :


Dieu Père, tu connais notre foi, rarement forte au point de déplacer les montagnes, mais bien plus fréquemment vacillante et fragile ; tu sais que le doute n’est jamais bien loin de nos pensées : nous doutons de toi, du monde, de nos plus proches, de nous-même.

La victoire, elle n’est jamais acquise : notre société nous apprend que nous avons à nous battre toujours et encore. Les défis pour l’avenir ne manquent pas, déjà ceux en lien avec le combat contre la pandémie, la crise financière qui s’annonce, le développement durable et l’attention portée à la planète. Mais en toi, par toi, nous avons une certitude : tu es le chemin, la vérité, la vie. Tu es à l’origine de ce monde, Ta Création et tu la conduis.

Alors malgré toutes nos défaites, nos sentiments d’inachevé, nos demandes pas toujours exaucées, apprends-nous à croire à ton amour, à croire à ta présence aussi lorsque nous sommes déçus et que nous subissons des revers ou des échecs ; à croire que tu veux notre bonheur, aussi quand nous sommes tristes et abattus.

Dieu Père, apprends-nous à croire à ton amour, plus fort que toutes les tristesses et les craintes, plus fort que les échecs et la mort. Prends pitié de nous


Répons : Prends pitié de moi (Kumbaya AEC 609)


Annonce de la grâce :

Ecoutons cette parole de Consolation et de Grâce que nous adresse aujourd’hui le prophète Esaïe :

« Le Seigneur a dit : J’ai bien vu ton comportement, mais je te guérirai. Je te guiderai et te rendrai courage. Paix à celui qui est loin, paix à celui qui est proche ! Oui, je guérirai mon peuple. » Es 57, 18.19


Répons : Victoire au Seigneur de la Vie AEC 500, 1+2



Prière : Dieu notre Père, tu viens à nous parce que tu nous aimes et tu nous appelles à te faire pleinement confiance dans les bons comme dans les mauvais jours. Prends-nous par la main, donne-nous la certitude de ta présence et une foi capable de déplacer des montagnes. Nous te le demandons au nom de Jésus Christ, notre Seigneur. Amen


Liturgie de baptême :

Institution du baptême, sens du baptême, confession de foi

Papa Damien, maman Candice, parrain Valentin et marraine Laura

Elyne née le 23 mai 2022

Bougie de baptême

Chant de baptême : Seigneur dirige et sanctifie AEC 568


LECTURE BIBLIQUE ( conseiller presbytéral)


Evangile de Matthieu chap 15 versets 21 à 28 :

21 Puis Jésus partit de là et s'en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. 22 Une femme cananéenne qui vivait dans cette région vint à lui et s'écria : « Maître, Fils de David, aie pitié de moi ! Ma fille est tourmentée par un esprit mauvais, elle va très mal ! » 23 Mais Jésus ne répondit pas un mot. Ses disciples s'approchèrent pour lui adresser cette demande : « Renvoie-la , car elle ne cesse de crier en nous suivant. » 24 Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues du peuple d'Israël. »

25 Mais la femme vint se mettre à genoux devant lui et dit : « Maître, aide-moi ! » 26 Jésus répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. » — 27 « C'est vrai, Maître, dit-elle, pourtant même les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 28 Alors Jésus lui répondit : « Oh ! Que ta foi est grande ! Dieu t'accordera ce que tu désires. » Et sa fille fut guérie à ce moment même.


CHANT Ils ont marché aux pas des siècles AEC 542, 3 strophes


Message

Ce matin, retour aux sources : texte de l’Ancien Testament, prophète Esaïe, au temps où le peuple connait la captivité et la déportation.

Message d’espoir dans un monde et pour du monde qui en avait et qui en a toujours bien besoin. Et pas seulement les joueurs du Racing…

Un extrait du poème présentant un mystérieux serviteur du Seigneur.

Lecture Esaïe 49, 1-6


Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir… et bien si, car voilà que s’adresse au peuple ce mystérieux serviteur du Seigneur.

Caractéristiques : il nous ressemble !

Dès que je suis né, il a prononcé mon nom ! Moi aussi, j’ai été baptisé, on m’a donné un nom et le jour de mon baptême, Dieu a prononcé mon nom par les lèvres du pasteur qui me mettait de l’eau sur le front.

« Il a fait de ma parole une épée tranchante, de mon message une flèche pointue ».

Là encore, ça me parle ! Pas seulement au prédicateur qui fait de belles phrases le dimanche matin, mais aussi toutes ces fois où j’ai osé parler, m’exprimer devant une situation qui m’indignait, me révoltait !

Et puis, je rajoute aussi toutes ces fois où ma bouche a sorti des mots qui ont dépassé la pensée, des mots dont on n’est pas fier au final… Je crois que nous sommes tous concernés… !


Quoi d’autre comme caractéristique ? « Je pensais m’être donné du mal pour rien, avoir usé mes forces pour du vent ». Là encore, de bien des sphères de nos vies, nos efforts ne sont pas toujours récompensés. Beaucoup de labeur pour de maigres récoltes ! La parabole du semeur nous le dit aussi : 75% de nos efforts ne seront pas récompensés ! C’est même Jésus de Nazareth qui le concède, alors imaginez moi, petit Jean-Philippe de Lingolsheim !


Et enfin : « de toi, je fais la lumière des nations, pour que le salut s’étende au bout du monde ». Là, on se reconnaîtra peut-être moins ! Comme Jérémie qui ne se sentait pas les épaules d’annoncer Dieu, on ne se sent pas d’assumer cette responsabilité de sauver l’humanité ! Sauve-toi toi-même, on préfèrera commencer par ça et se dire qu’il y aura déjà assez de boulot avec mon propre Salut !

Charité bien ordonnée, commence par soi-même, n’est-ce pas ?


Vous avez peut-être reconnu dans ce dernier verset de notre passage du jour, les mots du vieux Siméon au moment où Joseph et Marie ont présenté Jésus au temple ; « ça y est, ton serviteur peut mourir en paix, il a vu de ces yeux celui qui sera lumière du monde ». On lit cet Evangile le premier dimanche après Noël, en Luc 2.


Esaïe – Jesaja… Jésus, Yesu : même racine, celui qui sauve. Pas de hasard !

Esaïe annonce donc déjà 6 siècles avant tout le monde la naissance de Jésus.

Et on se rappellera du coup qu’il y encore 80 dodos à faire et ce sera Noël !

Qu’allons-nous manger, qu’allons-nous boire ? Gloups ! On a encore le temps ! Mais ça s’annonce.


Et oui, c’est le dimanche de la foi victorieuse ! Bien sûr qu’il s’agit déjà, encore et toujours d’annoncer le Christ qui vient, et son message qui est toujours actuel.

Pour le dire plus simplement, ce dimanche veut mettre en avant notre foi !


Au fond, la foi chrétienne est quelque chose de très simple et nous en avons fait quelque chose de très compliqué.

Nous nous sommes divisés en de multiples églises, communautés, confessions, chapelles, s’excommuniant les unes les autres, ou se dédaignant pour le moins.


Ces divergences de croyances subsisteront pour l’éternité, mais il est important de revenir à l’essentiel : la foi chrétienne n’est pas d’abord une croyance, mais une confiance : la confiance que nous mettons en Dieu, une personne, Jésus de Nazareth, en qui nous voyons le Messie de Dieu, le Sauveur des juifs, des païens, du monde entier.


Nous croyons en un Dieu, que personne n’a jamais vu mais que Jésus nous a fait connaître. « Il est l’image visible du Dieu invisible »

Ses paroles, ses paraboles, ses gestes nous révèlent sa volonté d’amour et de salut pour le monde entier et tous les être humains.


Sans préjuger de ce que d’autres religions croyances disent, nous pensons que notre salut personnel est en son nom.

Tout cela est d’une simplicité évangélique et accessible à tous, intelligents ou bêtes, cultivés ou non ; chacun peut entendre et comprendre cet appel : « crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et toute ta famille »

Et, comme dit, nous en avons fait quelque chose de très compliqué. Nous avons fait de cette foi originelle une religion avec des rites, des traditions, des confessions de foi, des dogmes, un droit commun.


Voilà l’essentiel et tout le reste est secondaire.


Et si vous vivez cette relation personnelle et vivante avec le Christ :

- dans l’église protestante, c’est bien !

- dans l’église catholique, c’est bien aussi !

- dans l’église orthodoxe, c’est encore bien !

- chez les évangéliques, pareil !


Mais si des rites, des traditions, des dogmes, des liturgies, des rituels deviennent des écrans qui empêchent de rencontrer Dieu,

Lorsque l’Eglise elle-même ou ses représentants deviennent des obstacles m’empêchant d’approcher le Christ, ça se complique !


Marie, aux noces de Cana dit à ceux qui vont puiser l’eau : « faites ce qu’il vous dira » sous entendu : « moi, je ne peux faire qu’une chose, vous envoyer vers lui pour mettre votre confiance en lui et en ce qu’il dit ».


Dimanche dernier, lors de la fête des Récoltes, nous avons exprimé notre foi en Dieu Créateur, de Lui le pain pour le corps et pour l’Esprit.

C’est lui que Martin Luther flairait d’abord à Wittemberg, pour finalement le rencontrer en traduisant la Bible.


De même, Saint Augustin, Calvin, Péguy, Pascal et un grand nombre de personnes l ’ont rencontré, suivi, adoré à travers les âges.

C’est pour lui que Saul de Tarse a été renversé et jeté à terre tout près de Damas.


Ce que nous croyons est simple : c’est une personne, Jésus de Nazareth.

Croire, c’est simple, s’accrocher à lui comme Paul et avant lui la femme cananéenne de l’Evangile de ce matin.

Elle est cananéenne, pas juive, pas théologiquement correcte.

La théologie elle s’en fout. Ce qu’elle veut c’est la guérison de son enfant, le Salut de sa fille.

En Jésus, grâce à Jésus, elle l’obtiendra.

C’est à cette foi là, à cette confiance là que ce dimanche veut nous appeler.

Mais attention ; Jésus, Dieu n’est pas un magicien.

Beaucoup vont à Dieu comme on va chez un magicien, on veut un miracle, Dieu lui, veut notre confiance.


On veut, un exaucement, une aide… Lui veut notre confiance, jour après jour. Au Seigneur et au Sauveur de toute notre vie.



Croire, c’est faire ce qu’il nous dit, dans Sa parole.

Quand il m’exhorte à ne pas me faire de soucis, à le laisser se soucier à ma place, je le fais. Je pars confiant et je me dis tout ira bien…


Et c’est là que le bât blesse. Cette confiance-là, qui y arrive véritablement ? Je veux bien le laisser se soucier de moi et croire même qu’il va se soucier de moi.

Mais, moi aussi je veux continuer de me soucier de moi ; je n’arrive pas à me libérer totalement de mes soucis.

La foi véritable et sincère arrive souvent quand on ne l’attend pas ou plus. Elle nécessite du lâcher-prise de notre part, chose ô combien difficile pour nous autres qui voulons gérer tous les coins et recoins de notre vie, et pourquoi pas aussi celle des autres !


La foi ressemble pour beaucoup à un vaste chantier laissé à l’abandon ; un chantier sur lequel on revient de temps en temps, lorsque des événements heureux ou tristes nous y renvoient de manière inattendue.


Inattendu, c’est aussi le sentiment qu’ont exprimé les habitants de Florence : un mauvais sculpteur avait un jour abandonné un bloc de pierre de 4 mètres de haut, très maladroitement taillé par ses mains. On pensait que cette verrue gâcherait l’attrait de la ville forte de la Renaissance. Puis un jour, un tout jeune apprenti sculpteur y posa ses échafaudages : 4 ans plus tard, et des milliers de coups de marteau plus tard, quelle joie inattendue de voir là le célèbre David de Michel Ange. Toujours en place devant le palazzo Vecchio à Florence, elle représente le jeune berger avant son combat contre Goliath. Le combat de la foi contre celui de la suffisance et de la barbarie.


Oui, la foi est souvent un combat ; c’est vrai ! Paul Muller, aumônier militaire, nous le redisait vendredi au Stammtisch.


Mais la foi est aussi et surtout abandon.


Ce discours peut effrayer, voire irriter certains.


Ils nous traiteront de fous, je leur dirai de changer le « U » par un « I ».


Amen



CHANT Il est une foi ancienne Rec Alléluia 52-09, 4 strophes (1+3+4+7)



Annonces -


Intercession

Dieu notre Père, tu nous as révélé ton salut en Jésus Christ et nous t’en rendons grâce.

Nous savons que tu nous aimes et que tu accompagnes nos vies dans les joies comme dans les tristesses, sur les sommets comme dans les vallées de l’ombre et de la mort jusqu’au matin de notre pâques. Et pourtant, lorsque vient pour nous le moment de marcher dans cette vallée obscure, nous doutons, nous nous révoltons, nous avons de la peine à croire à ta présence et à ton amour. C’est pourquoi nous nous tourons vers toi et te prions :

Tourne-toi vers nous et manifeste-nous ta compassion. Accueille nos doutes et nos questions et donne-nous cette paix du cœur que seul toi peut nous donner.

Nous voulons aussi te prier pour le monde et ses habitants,

- pour ceux qui vivent dans la misère et la pauvreté, victimes de l’exploitation et de la recherche du profit maximal.

- pour ceux qui sont malades et qui n’ont pas d’espoir de guérison

- pour ceux que la vieillesse accable et qui souffrent de la solitude

- pour ceux qui se sont détournés de toi parce qu’ils pensent que ça ne sert à rien de croire

- pour ceux qui méprisent leur prochain parce qu’ils ont de la peine à d’aimer soi-même

Nous n’oublions pas tous ceux, majoritaires, qui savent faire preuve d’amour, de compassion et d’accueil, pour ceux qui soignent, sauvent, s’engagent auprès des autres…


Seigneur, nous sommes fragiles dans la foi, parce que nous avons de la peine à voir ta présence agissante dans notre monde, dans notre vie. Fais de nous des instruments de ton amour et de ta paix qui témoignent, par leurs paroles et leurs actes, de ta présence d’amour et de vie dans les ténèbres de ce monde.

Nous te le demandons au nom de Jésus Christ qui nous a appris à te dire :


Notre Père


Cantique : Que la grâce de Dieu soit sur toi AEC 882


Bénédiction

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