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Panier garni du 8 octobre: "Les commandements de Dieu"




Accueil : Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit, soyez tous les bienvenus à ce culte du 18ème dimanche après la Trinité.

Nous avons depuis dimanche dernier rendu leur aspect à l’escalier qui avait été richement paré lors de la fête des Récoltes de la semaine dernière ; les denrées sont parties lundi matin en camion vers le CSP.


Ce dimanche 18ème de la Trinité, nous sommes entre le dimanche de la foi victorieuse et le dimanche de la grande guérison : entre la foi appelée à être fortifiée, sûre de la victoire pour nous permettre dans un second temps de nous sentir vivants, régénérés, ressuscités, appelés à une vie nouvelle en Christ.

Ce dimanche nous rappelle que notre foi est également basée, soutenue par la Parole de Dieu, et en particulier ses commandements.


Le thème de ce dimanche s’intitule : Le grand commandement et le verset de la semaine nous dit en quoi consiste ce commandement : « voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » 1 Jean 4, 21. Etre enfant de Dieu, c’est aussi simple, aussi formidable et aussi difficile que cela : aimer.

Cantique : Ta volonté Seigneur AEC 608, 1-3



Louange :

Heureux celui que Dieu décharge de sa faute, et qui est pardonné du mal qu'il a commis !

Heureux l'homme que le Seigneur ne traite pas en coupable, et qui est exempt de toute mauvaise foi !

Toi, tu m'as déchargé de ma faute.

Le méchant se prépare beaucoup d'ennuis,

mais le Seigneur entoure de bonté celui qui lui fait confiance.

Que le Seigneur soit votre joie, vous les fidèles !


Chantons à la gloire de Dieu :

Répons : A Dieu soit la gloire AEC 277, 2 strophes


Confession : Tous ensemble et chacun pour sa part, confessons notre péché, c'est à dire, notre incapacité d'aimer Dieu au travers de nos sœurs et frères en humanité :


Tu le sais Seigneur, nous ne savons pas aimer comme il faut, toujours à nouveau, nous dévions du chemin d'amour que le Christ a tracé et ouvert devant nos pas, c'est pourquoi, nous voulons te prier :


Accorde-nous la grâce de ne pas faire souffrir ;

et que de nos joies soit celle d’aider nos frères à être moins malheureux.


Accorde-nous, Seigneur, un esprit souple, afin que nous acceptions de paraître faible ou sans défense, plutôt que de peiner ou de casser.

Accorde-nous un esprit simple, afin que nous ne soyons pas un poids pour ceux qui nous entourent.


Accorde-nous, Seigneur, un cœur ardent, afin que nous restions ouverts à ceux qui pourraient nous haïr, nous envier ou nous jalouser.

Accorde-nous un cœur humble, afin que nous ne nous raidissions pas devant les critiques, les procédés déloyaux, les jugements durs ou hâtifs.

Accorde-nous un cœur large, afin que nous supportions les étroitesses d’esprit et les égoïsmes révoltants.


Accorde-nous de ne jamais juger sans preuve et, s’il le faut, de juger avec miséricorde.


Accorde-nous surtout de savoir écouter, de savoir deviner, de savoir pardonner.


Répons : Mon Dieu, mon Père AEC 405, 1 strophe



Annonce de la grâce :


Le Seigneur a entendu le cri de notre cœur.

« Puisque ton cœur a été touché et que tu t’es humilié devant moi, dit l’Eternel, puisque tu as pleuré en ma présence, moi aussi je t’ai entendu. Je changerai vos cœurs de pierre en cœurs de chair. Je mettrai en vous un cœur nouveau. Je mettrai en vous mon Esprit. Je serai votre Père, vous serez mes fils et mes filles. »


Répons : Quand les montagnes AEC 167


Lectures : - Ephésiens 5, 15-20 Répons : Alléluia


- Marc 10, 17-27 Répons : Louange à toi, ô Christ

Cantique : Tu nous appelles à t’aimer ARC 532, 2-4


Prédication et interlude musical

Les commandements de Dieu Exode 20


Après la lecture recueillie des 10 commandements selon la version de l’Exode, nous sentons peut-être comme un raidissement, une crispation introspective. Oh non, ce dimanche nous parle de morale, et surtout de mes manquements. Rho, pourquoi je suis venu !?

Miroir, mon beau miroir : ai-je déjà convoité ceci, cela, lui, elle ? Réponse : oui.

Miroir : ai-je déjà pris en vain le nom de l’Eternel ? Réponse : oui.

Miroir : ai-je déjà volé, menti, tué symboliquement ? Sans doute que oui… Aïe, au miroir des 10 commandements, la vérité éclate ! Et voilà que mon vernis de perfection craquelle un peu…

Au moment de lancer le synode des évêques, qui a pour ambition d’être « historique », sans doute que la lecture des 10 commandements n’aura pas été retenue comme méditation introductive puisque le pape souhaite une Eglise hospitalière et miséricordieuse. Une Eglise qui dépasse le cadre rigide de la Loi et de la tradition ! Vaste chantier ! Mariage homosexuel, mariage des divorcés, statut des prêtres,… il reste du chemin à faire et je souhaite vraiment à nos frères catholiques de faire ce chemin. Il en reste aussi beaucoup à faire de notre côté !


Il y a quelques années de cela, à Strasbourg, un étudiant avait fait son mémoire de maîtrise en théologie sur le sujet : « y a-t-il une morale sans religion ? ». Il partait de la conviction que tout est une question de motivation.

C’est vrai : pourquoi serais-je bon, correct, fraternel, solidaire ? Notre monde nous apprend que pour réussir, il ne faut pas avoir de scrupule, qu’il faut être prêt à écraser l’autre, et tant pis pour la morale, l’essentiel c’est d’y arriver ! La fin justifie toujours les moyens.


Les anciennes générations, ceux qui ont encore appris les Zehn Gebote auf Deutsch, étaient correctes, fraternelles, solidaires parce que c’était tout simplement une obligation divine, imbriquée dans la morale populaire chrétienne.

Il fallait être correct, fraternel, intègre physiquement et moralement parce que c’était la volonté de Dieu, un commandement de Dieu. Le quotidien, les comportements étaient forgés, guidés, inspirés par ces tablettes de la Loi que Moïse avait reçu au Sinaï.

Je me souviens encore des travaux agricoles quelquefois pénibles du village, gare à celui, jeune ou vieux, qui osait un juron contenant le nom de Dieu quand le travail était rude ou que le tracteur donnait des signes de fatigue, celui-là était sévèrement repris par un ancien ou une ancienne: non, on ne blasphème pas, c’est interdit !


Ces 10 commandements ont 2 grandes parties : la 1ère, les 4 premiers commandements nous parlent de Dieu et de la place qu’il devrait avoir dans notre vie.

Les 6 autres commandements qui forment la deuxième table, parlent de tout ce que nous devrions faire ou ne pas faire : tuer, voler, convoiter, trahir, mentir…


Comme dirait l’apôtre Paul que Paul dans 1 Thessaloniciens : . « Frères et sœurs, vous avez appris comment vous devez vous comporter et plaire à Dieu ».


Le plus important dans la vie : Plaire à Dieu et se comporter comme il le souhaite !


Depuis on peut rajouter des injonctions, même des commandements : tu achèteras une vieille voiture oldtimer essence, il parait que c’est la nouvelle façon écologique de lutter contre le réchauffement climatique !


D’une autre étude anglaise très sérieuse découle un autre commandement : toi qui es un père ou une mère honorable et honoré, tu n’enverras pas tes enfants faire des études supérieures, car cela est pour eux facteur d’anxiété et de dépression.


L’Evangile de ce matin nous commandait de vendre nos biens et de donner aux pauvres, l’épître nous commandait de ne pas nous enivrer…

Pendant des siècles et des siècles, les règles de la vie morale, du comportement, étaient dictés par Dieu, la Bible, la religion. La morale était fondée sur la religion.

Et on était convaincu que Dieu veillait scrupuleusement à l’application de ses commandements, punissant ceux qui ne les respectaient pas et récompensant ceux qui s’appliquaient à vivre selon sa volonté.


Les pasteurs, les prêtres étaient un peu considérés comme la police des mœurs.

Calvin à Genève, faisait emprisonner et punir ceux qui ne respectaient pas le dimanche.


Je l’ai déjà cité ici, le film, le Ruban Blanc, primé à Cannes il y a quelques années, exprimait fort bien le poids, la chape de plomb inhumaine que ce pouvoir moral, religieux (luthérien), exerçait sur les gens et détruisait leur humanité !


Aujourd’hui peu de monde a comme premier principe de vie de « plaire à Dieu ».

Et cela est vrai jusque dans les communautés chrétiennes et paroissiales.

Dieu et sa volonté sont devenus secondaires.

Exit les 4 premiers commandements. « Dieu n’est plus le premier servi », comme disait une certaine Jeanne d’Arc.


Au catéchisme, nous abordons bien sûr les 10 commandements : nous les présentons comme un socle sur lequel se sont fondées et se fondent encore les lois de notre monde judéo-chrétien. La loi qui sert de cadre à la liberté. Sans loi, sans règle, il n’y a pas de liberté possible.

C’est pareil pour le code de la route, le règlement du collège : il faut des règles pour que ce ne soit pas l’anarchie.


On sent donc encore l’importance de ce socle moral pour la vie.

A l’école, on multiplie les initiatives citoyennes, l’éducation morale, civique…

Et on pose la question : au nom de quoi, de qui, pourquoi deviendrais-je un bon citoyen ?

En vertu de quoi serais-je honnête, serviable ?

Pourquoi n’irais-je pas au bout de mes désirs, de mes fantasmes, de mes plaisirs ?

Peut-il y avoir une morale sans Dieu ? La question se pose encore une fois…


Oui, le cadre légal est important. Mais dépassons cette loi gravée dans la pierre froide et regardons à Jésus. Sa formule préférée au sujet de la loi de Moïse était de dire : « vous savez ce que la loi dit, mais moi, je vous dis… » Non pas une simple contradiction, mais un aboutissement, un accomplissement de la loi.

Quand Jésus explique les commandements de Moïse, les intégristes juifs ne sont pas contents. Jésus était d’une étonnante modernité. Il leur explique que ces lois ne sont pas des esclavages, mais sont là pour baliser le chemin de la vraie liberté.


Jésus est le premier citoyen de notre société moderne. Il prend des liberté incroyables avec la loi, notamment la loi du Sabbat.

Il enfreint lui même à cette loi en faisant des miracles le jour du repos en travaillant. Ce qui était un sacrilège pour le juif pieux.


Il voulait simplement dire à partir de ce commandement là, que la loi est faite pour l’homme et pas l’homme pour la loi. La loi n’est pas Dieu. C’est un cadeau, une aide pour la vie.


Et voici donc la Bonne Nouvelle pour ce dimanche des commandements.

Nous pouvons redresser nos têtes, et nous éloigner de la mauvaise image que nous avons de nous-même par rapport à tous nos manquements.

La morale n’est pas le centre de l’Evangile.

Le centre de l’Evangile est une vie nouvelle, libre et heureuse en Dieu, en Jésus Christ.


Je termine :

Pascal disait : La vraie morale se moque de la morale


Pour illustrer cet aphorisme, je vous partage l’histoire de Rabbi Samuel qui trouve un bracelet alors qu’il visite la ville de Rome.

L’impératrice annonce qu’elle a perdu son bracelet et qu’une grosse récompense sera offerte à celui qui le lui rapportera dans un délai de trente jours.

Au-delà de cette période, celui qui sera découvert en possession du bijou sera sévèrement condamné.

Rabbi Samuel attend évidemment que la période de trente jours s’achève et va rapporter le bracelet. Il admet devant l’Impératrice qu’il était au courant de la récompense, mais aussi du délai légal et de la punition.

Il explique son attitude de la façon suivante : « Mon comportement n’a pas été inspiré par l’espoir d’une récompense ou la peur d’un châtiment. Il reposait sur l’amour de Dieu et le seul désir d’accomplir son commandement. »

Amen.


Cantique : O Jésus tu nous appelles AEC 528


Intercession :


Seigneur, toi qui nous commandes d’aimer de ton amour, triomphe de tout ce qui nous divise afin que, nous pardonnant les uns aux autres, nous t’adressions d’un même cœur notre prière.


Toi qui aimes le plus petit de nos frères, nous te prions pour les pauvres, les affligés, les malades, les mourants, les prisonniers, les isolés, les victimes de la guerre, de l’injustice... et pour tous ceux qui souffrent partout où il y a la haine, les conflits,… dans nos familles, dans nos paroisses, dans les contrées lointaines.


Nous te prions pour ceux qui nous sont chers, pour ceux que nous avons du mal à aimer; tu les confies tous à notre prière; nous les nommons dans le secret de nos cœurs.

(silence)



Veille sur ton Eglise, fortifie sa foi, son espérance et son amour pour tous les hommes. libère-la de ses compromissions, donne-lui la volonté de chanter tes louanges, de chercher son unité, de combattre pour la justice.


Veuille te servir de nous, Seigneur ; nous voici pour faire ta volonté.


Notre Père

Cantique : Viens et nous bénis AEC 890, 1 strophe


Bénédiction


Postlude

Lectures :

1) – lettre de Paul aux Ephésiens 5, 15-20

5 15 Ainsi prenez bien garde à votre manière de vivre. Ne vous conduisez pas comme des ignorants mais comme des sages. 16 Faites un bon usage de toute occasion qui se présente à vous, car les jours que nous vivons sont mauvais. 17 Ne soyez donc pas déraisonnables, mais efforcez-vous de comprendre ce que le Seigneur attend de vous.

18 Ne vous enivrez pas : l'abus de vin ne peut que vous mener au désordre ; mais soyez remplis de l'Esprit Saint. 19 Encouragez-vous les uns les autres par des psaumes, des hymnes et de saints cantiques inspirés par l'Esprit ; chantez des cantiques et des psaumes pour louer le Seigneur de tout votre coeur. 20 Remerciez Dieu le Père en tout temps et pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.

Répons : Alléluia


- Evangile de Marc 10, 17-27

10 17 Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant, se jeta à genoux devant lui et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » 18 Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, à part Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : «Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d'adultère ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu'un ; ne prends rien aux autres par tromperie ; respecte ton père et ta mère z .» » 20 L'homme lui répondit : « Maître, j'ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse. » 21 Jésus le regarda avec amour et lui dit : « Il te manque une chose : va vendre tout ce que tu as et donne l'argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel ; puis viens et suis-moi. » 22 Mais quand l'homme entendit cela, il prit un air sombre et il s'en alla tout triste parce qu'il avait de grands biens.

23 Jésus regarda ses disciples qui l'entouraient et leur dit : « Qu'il est difficile aux riches d'entrer dans le Royaume de Dieu ! » 24 Les disciples furent troublés par ces paroles. Mais Jésus leur dit encore : « Mes enfants, qu'il est difficile a d'entrer dans le Royaume de Dieu ! 25 Il est difficile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, mais il est encore plus difficile à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu. » 26 Les disciples étaient de plus en plus étonnés, et ils se demandèrent les uns aux autres : « Mais qui donc peut être sauvé ? » 27 Jésus les regarda et leur dit : « C'est impossible aux hommes, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu. »

Répons : Louange à toi, ô Christ

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