18ème dimanche après la Trinité – culte avec Ste-Cène
Accueil : Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit, soyez tous les bienvenus à ce culte du 18ème dimanche après la Trinité.
Nous sommes entre le dimanche de la foi victorieuse et le dimanche de la grande guérison : entre la foi appelée à être fortifiée pour nous permettre ensuite de nous sentir vivants, régénérés, ressuscités, appelés à une vie nouvelle en Christ.
Ce dimanche nous rappelle que notre foi est également basée, soutenue par la Parole de Dieu, et en particulier ses commandements.
Le thème de ce dimanche s’intitule : Le grand commandement et le verset de la semaine nous dit en quoi consiste ce commandement : « voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » 1 Jean 4, 21. Etre enfant de Dieu, c’est aussi simple, aussi formidable et aussi difficile que cela : aimer.
Cantique : O Jésus tu nous appelles AEC 528, 1-2
Louange : Heureux l'homme qui prête attention aux faibles !
Le jour où tout va mal pour lui, le Seigneur le tire de danger.
Le Seigneur le garde en vie et le rend heureux sur la terre, sans le laisser tomber entre les griffes de ses ennemis.
Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance, en l'entourant de soins pendant sa maladie
Que tous tes fidèles soient débordants de joie à cause de toi, et que tous ceux qui t'aiment, toi le Sauveur, ne cessent de proclamer : "Le Seigneur est grand !"
Répons : Gloire soit au Père,… AEC 821
Confession : Tous ensemble et chacun pour sa part, confessons notre péché, c'est à dire, notre incapacité d'aimer Dieu au travers de nos sœurs et frères en humanité :
Tu le sais Seigneur, nous ne savons pas aimer comme il faut, toujours à nouveau, nous dévions du chemin d'amour que le Christ a tracé et ouvert devant nos pas, c'est pourquoi, nous voulons te prier :
Pour ta gloire, Seigneur,
accorde-nous la grâce de ne pas faire souffrir ;
et qu’une joie, celle d’aider nos frères à être moins malheureux.
Accorde-nous, Seigneur, un esprit souple, afin que nous acceptions de paraître faible ou sans défense, plutôt que de peiner ou de briser.
Accorde-nous un esprit droit afin que nous n’interprétions jamais en mal la peine que l’on nous fait.
Accorde-nous un esprit simple, afin que nous ne soyons pas un poids pour ceux qui nous entourent.
Accorde-nous, Seigneur, un cœur ardent, afin que nous restions ouverts à ceux qui pourraient nous haïr, nous envier ou nous jalouser.
Accorde-nous un cœur humble, afin que nous ne nous raidissions pas devant les critiques, les procédés déloyaux, les jugements durs ou hâtifs.
Accorde-nous un cœur large, afin que nous supportions les étroitesses d’esprit et les égoïsmes révoltants.
Accorde-nous de ne jamais juger sans preuve et, s’il le faut, de juger avec miséricorde.
Accorde-nous de ne jamais croire au mal que l’on nous dit des autres et surtout de ne jamais le répéter.
Accorde-nous surtout de savoir écouter, de savoir deviner, de savoir pardonner.
Répons : Prends pitié de moi (Kumbaya AEC 609)
Grâce : Ainsi parle le Seigneur : Je vous donnerai un cœur nouveau. Je mettrai en vous mon Esprit. Je serai votre Père vous serez mes fils et mes filles. Ecoutez et vous vivrez !
Répons : Magnifique est le Seigneur AEC 174, 1+2
Lectures ( voir page 4) : - Ephésiens 5, 15-20 Répons : Alléluia
- Marc 10, 17-27 Répons : Louange à toi, ô Christ
Cantique : Tu nous appelles à t’aimer ARC 532, 2-4
Prédication
Chers amis,
En ce dimanche consacré aux commandements de Dieu, si vous avez un peu attentifs au contenu des 2 lectures bibliques du jour, vous avez sans doute remarqué qu’on est passé de 10 à 12 commandements.
Le 11ème commandement nous vient de l’épître aux Ephésiens : ne vous enivrez pas, car l’abus de vin peut mener au désordre… Promis, on se limitera à une petite gorgée tout-à-l’heure au moment de la Sainte Cène.
L’évangile de Marc nous amenait le 12ème commandement : va vendre tout ce que tu as, et tu auras ainsi beaucoup de richesses dans le ciel…
Entre le vin à consommer avec modération, et le va vendre tout ce que tu as, on aura vite fait de se dire que les 10 commandements auraient largement suffi ! Trop de commandements tuent le commandement ? Je me pose la question…
En tout cas, il nous parait de plus en plus clair qu’il est plus difficile à un riche de rentrer dans le Royaume de Dieu qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille…
Et on ne pourra qu’acquiescer à la morale que Jésus nous livrait encore dans l’Evangile du jour : ce qui impossible aux hommes est possible à Dieu !
Le disciple Pierre, en entendant Jésus, interpellera même le maître au sujet de ses paroles de possible/impossible : « Ecoute Jésus, on a déjà tout quitté pour te suivre… » Comprenez : eh, c’est bon là, t’abuses un peu ! ».
Ce à quoi Jésus poursuit : « si quelqu’un quitte, pour le Royaume de Dieu, sa maison, sa femme, ses frères, ses parents, ses enfants, il recevra beaucoup plus dans le temps présent. Et il recevra la vie éternelle dans le temps qui viendra ensuite… ». Belle carotte me direz-vous, mais sommes-nous prêts à tout quitter ? Sommes-nous prêts à vivre ce qu’il nous reste de vie, 10,20,30 50 ans de manière différente, nouvelle ? … Euh…Est-ce qu’on peut y réfléchir tranquillement, on a un délai de réflexion, on peut appeler un ami, la famille ?
Notre homme riche de l’histoire, il nous ressemble ! Il veut bien croire en Jésus mais tout abandonner, sa richesse, ses biens pour le suivre ; c’est un peu trop pour lui et on le comprend !!! Il restera dans sa vie bien installée avec le confort, la routine, mais cette vie n’aura peut-être pas beaucoup de sens ! C’était finalement un homme très moderne : satisfait de ses possessions et de sa position sociétale, un peu égoïste sans doute, en tout cas, auto-centré…
D’autres auront par contre été suivre le Christ, les disciples, les évangélistes…
Ils ont été même très loin. Ils sont allés jusqu’au sacrifice de leur vie.
Pierre, en compagnie de Paul, fût crucifié à Rome, Matthieu a été égorgé en Ethiopie.
Marc est mort après avoir été traîné dans les rues de la ville d’Alexandrie.
Luc fut pendu en Grèce. Si Jean Teulé était encore de ce monde, nul doute qu’il aurait consacré quelques livres aux disciples et à leur vie mouvementée…
Vous en voulez encore ?
Jean fut jeté dans un chaudron d’huile bouillante dont il réchappe et termine exilé…
Jacques, André, Thomas, Mathias, Barnabé connaissent tous une mort violente. Les fameux martyrs dont certaines traditions chrétiennes se réclament, et dont vous lisez les exploits, avec les autres saints, tous le jours dans la presse locale…
Mais ils l’ont fait ! Non pas comme une tâche à accomplir de toutes leurs forces, non pas comme une obligation morale… Mais ils l’ont fait par conviction profonde, comme s’ils ne pouvaient faire autrement ; c’est plus fort qu’eux. Ils ne pouvaient pas ne pas être attachés à leur Seigneur. Cet attachement, aujourd’hui, certains le marquent par un souhait de baptême, souvent des adultes. Nous en vivons ici !
Nous mesurons la profondeur, la force de la foi, un ancrage à Jésus-Christ et aux valeurs chrétiennes version protestante.
L’histoire de l’église nous raconte maintes expériences analogues où des personnes rencontrent le Christ et leur vie est bouleversée et ils abandonnent tout pour le suivre.
Mais je crois que l’accent des versets de ce dimanche des commandements que nous méditons n’est pas à chercher dans une obligation : « il faut tout quitter ».
C’est là l’image du Dieu qui ordonne ! Et celui-là, en ce siècle de la quête de l’accomplissement et de la satisfaction personnelle d’abord et à tout prix, ce Dieu-là, forcément, n’a plus la côte, même dans de nobles assemblées chrétiennes.
On veut du religieux, mais en version soft, édulcorée… Il est interdit d’interdire, disait-on il y a quelques années. Il est aussi interdit d’ordonner !
Que dit la Bible ? Que Dieu ordonne, soit, mais que Dieu donne aussi.
Et même avant d’ordonner, il donne, il se donne, d’abord, toujours.
Et nous retrouvons là le texte de prédication qui est proposé ce matin : chez Pierre, dans sa première lettre, chapitre 4, les versets 7 à 11. Un texte que pour une fois nous pouvons juste recevoir, car je crois qu’il ne nécessite pas de commentaire particulier. Tout est grâce, tout est donné ! Voilà l’un des 3 piliers de notre foi protestante : Sola Scriptura ( la Bible comme référence), Sola Fide ( c’est la foi seule qui sauve) et Sola Gratia ( la Grâce de Dieu suffit).
Oui, tout est grâce, tout est donné .
7 La fin de toutes choses est proche. Menez donc une vie équilibrée en faisant preuve de modération, afin d’être disponibles pour la prière. 8 Avant tout, aimez-vous ardemment les uns les autres, car l’amour garde le silence sur un grand nombre de péchés. 9 Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans vous plaindre.
10 Chacun de vous a reçu de Dieu un don de la grâce particulier : qu’il l’exerce au service des autres comme un bon gérant de la grâce infiniment variée de Dieu. 11 Que celui qui parle transmette les paroles de Dieu. Que celui qui sert accomplisse sa tâche avec la force que Dieu donne. Agissez en toutes ces choses de manière à ce que la gloire en revienne à Dieu par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour l’éternité. Amen !
Ce dont il nous faut devenir conscients ce matin, c’est que suivre Jésus, obéir à sa parole, nous amènera peut-être à laisser tomber un certain nombre de choses mais nous apportera beaucoup plus de satisfactions, de joies, que celles que nous avons connues avant de nous tourner vers Jésus-Christ.
A. SCHWEITZER a quitté une brillante carrière universitaire en France pour aller soigner des malades à Lambaréné au Gabon. On lui disait : « Tu es fou de renoncer à la carrière qui est devant toi. » Il l’a fait et il est devenu beaucoup plus : un témoin universel de l’humanité et pour tous les temps !
Il y a quelques années paraissait dans un journal londonien cette annonce :
« Besoin d’hommes pour voyager dangereusement,
petit salaire, froid intense, longs mois de nuit polaire
danger constant, retour non assuré. »
C’était une annonce de Sir Ernest SCHACKELTON , le célèbre explorateur du pôle sud. Contre toute attente, il eut un énorme courrier de personnes voulant s’engager.
Pas besoin de partir jusqu’au pôle Sud pour vivre l’aventure, le dépaysement et le besoin de se sentir utile !
Cette aventure peut être vécue au niveau de la foi chrétienne.
Ce matin, je crois qu’il ne s’agit pas tellement d’entendre un appel à tout quitter pour suivre Jésus, mais un appel à le suivre avec honnêteté et conviction.
Oser ce matin encore, et ce matin toujours, faire un pas de confiance vers Lui, comme dans quelques minutes où il fortifiera notre espérance et nos liens entre nous en nous accueillant à sa table, pour y partager son corps et son sang.
AMEN
Introduction à la Ste-Cène par le chant :
Cantique : Par ton corps AEC 584, 1+2
LITURGIE DE SAINTE CENE : Saint, saint, saint et Christ est venu
Intercession : Seigneur, toi qui nous commandes d’aimer de ton amour, triomphe de tout ce qui nous divise afin que, nous pardonnant les uns aux autres, nous t’adressions d’un même cœur notre prière.
Toi qui aimes le plus petit de nos frères, nous te prions pour les pauvres, les affligés, les malades, les mourants, les prisonniers, les isolés, les victimes de la guerre, de l’injustice... et pour tous ceux qui souffrent.
Nous te prions pour ceux qui nous sont chers, pour ceux que nous avons du mal à aimer; tu les confies tous à notre prière; nous les nommons dans le secret de nos cœurs.
(silence)
Veille sur ton Eglise, fortifie sa foi, son espérance et son amour pour tous les hommes. libère-la de ses compromissions, donne-lui la volonté de chanter tes louanges, de chercher son unité, de combattre pour la justice.
Veuille te servir de nous, Seigneur ; nous voici pour faire ta volonté.
Notre Père
Cantique : Que la grâce de Dieu ARC 882
Bénédiction
Postlude
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