Prélude et Accueil
Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit, soyez les bienvenus à ce culte du dimanche Judica, 5ème dimanche du temps du Carême. Le thème de ce dimanche « L’Agneau de Dieu », nous invite à méditer le cheminement du Christ vers la Croix.
Et le mot d’ordre nous en révèle le sens :
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » Matthieu 20, 28
Le thème du don de sa vie rejoint aussi la thématique du 3ème et dernier film de Clint EASTWOOD : Gran Torino, l’histoire d’un vétéran de la guerre de Corée, qui a tout donné à son pays, par son travail, son patriotisme protectionniste.
Veuf, il vit seul, aigri par la société, déçu par les siens et par son quartier qui est devenu un quartier multi-ethnique. Ses anciens ennemis sont à sa porte…
Alors donner, ce n’est pas évident pour lui, ne serait-ce qu’un peu de chaleur et d’intérêt à ceux qui l’entourent…Voilà qui est Walt Kowalski, le héros du film.
Nous tous qui sommes ici déjà ce matin, autour de ce dimanche de l’Agneau de Dieu, souvenons-nous que nous sommes unis en Christ, en ce Jésus qui est devenu pour nous l’Agneau de Dieu.
Pauvre ou riche, jeune ou vieux, malade ou bien portant, triste ou joyeux, à nous tous sont données la vie, la joie et la paix en Jésus-Christ. Il est venu pour servir, et non pour être servi, et nous demande à notre tour de nous mettre en position de serviteurs, c'est ce que nous dit le premier chant :
CHANT
Tu me veux à ton service AEC 427, 1-3
Psaume 43 : Avec le psalmiste, venons devant Dieu, élevons nos cœurs et nos âmes et ouvrons-lui notre coeur :
P : Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre des gens sans pitié.
A : Délivre-moi des menteurs et des malfaiteurs.
P : Car c'est toi, Dieu, qui es mon protecteur.
A : Pourquoi donc m'as-tu repoussé,
pourquoi dois-je vivre accablé,
pourquoi laisses-tu mes ennemis m'écraser ?
P : Fais-moi voir ta lumière et ta vérité.
A : Alors je m'approcherai de ton autel,
de toi-même, Dieu ma plus grande joie.
P : Je te louerai,, je jouerai pour toi qui es mon Dieu !
A : A quoi bon me désoler, à quoi bon me plaindre de mon sort ?
Tous : Mieux vaut espérer en Dieu et le louer à nouveau,
lui, notre Sauveur et notre Dieu.
Répons : Je louerai l’Eternel AEC 151, 4
Pénitence
Dieu, Père, toi qui nous regardes avec tendresse et compassion, nous venons te confier ce qui nous blesse et ce qui dans notre vie, n'est pas en harmonie avec ce que tu attends de nous.
Avec le psalmiste, nous avons déposé devant toi notre incompréhension face à la méchanceté de ceux qui nous font souffrir et nous accables. Mais devant toi, nous voulons aussi dire notre incapacité chronique d'entretenir des relations sereines, vraies et apaiser avec notre prochain, à commencer par les membres de nos plus proches, nos amis, notre entourage. Un peu comme le héros du film Gran Torino, nous préférons nos habitudes, nos schémas de pensées qui nous ramènent trop souvent dans un passé idéalisé, enjolivé…
Combien de paroles inutiles déjà, qui ont blessé, qui ont brisé des relations ; qui ont dénigré l'autre.
Combien d'attitudes de mépris, d'hypocrisie, d'indifférence ont réduit l'autre à n'être pour nous qu’un objet ? Qu’un jouet entre nos mains ? Seigneur, à chaque fois que nous n'avons pas honoré notre prochain comme un de tes enfants, c'est toi que nous n'avons pas honoré. Pardon.
Chaque fois que nous avons sali notre prochain par des paroles qui n'étaient pas tout à fait vraies, c'est toi que nous avons sali. Pardon
C'est pourquoi, nous venons humblement te dire : Seigneur prends pitié de nous et fais éclater nos barrières et nos masques. Amen
Répons : Tel que je suis AEC 420, 2+3
Annonce du pardon
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. » C’est avec le mot d’ordre de ce dimanche que Dieu nous offre gratuitement son pardon.
Le Seigneur s’est penché sur nous, il a envoyé son Fils pour nous délivrer, pour nous libérer. Il nous a donné sa Parole afin que nous en vivions et que nous puissions goûter à la paix.
Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417, 1
Prière d'illumination
Dieu que nous nommons Père, notre vie est souvent chargée de soucis, de déceptions, d'amertume, d'espoir brisés, d'échecs, de blessures. Tout cela nous l'apportons au pied de la croix de ton Fils.Tu es l'espérance pour ceux qui sont abattus, Tu es là pour tous ceux qui te cherchent.
Aide-nous à le croire et à oser te confier tout ce qui nous pèse et nous accable.
Accueille-nous comme tes enfants bien-aimés, fortifie-nous, protège-nous et reste avec nous, lorsque nous sommes tentés de t'abandonner, toi Fils et Agneau de Dieu.Nous te le demandons au nom de Jésus le Christ, qui vit et règne avec toi, Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen
Lectures bibliques
1) Genèse 22, 1-13 : 22 1 Par la suite, Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il l'appela et Abraham répondit : « Oui, je t'écoute. » 2 Dieu reprit : « Prends ton fils Isaac, ton fils unique que tu aimes tant, va dans le pays de Moria, sur une montagne que je t'indiquerai, et là offre-le-moi en sacrifice u . »
2) 3 Le lendemain Abraham se leva tôt. Il fendit le bois pour le sacrifice, sella son âne et se mit en route vers le lieu que Dieu lui avait indiqué. Il emmenait avec lui deux serviteurs, ainsi que son fils Isaac. 4 Le surlendemain, il aperçut l'endroit de loin. 5 Il dit alors aux serviteurs : « Restez ici avec l'âne. Mon fils et moi nous irons là-haut pour adorer Dieu, puis nous vous rejoindrons. »
6 Abraham chargea sur son fils Isaac le bois du sacrifice. Lui-même portait des braises pour le feu et un couteau. Tandis qu'ils marchaient tous deux ensemble, 7 Isaac s'adressa à son père, Abraham : « Mon père ! » dit-il. Celui-ci lui répondit : « Oui, je t'écoute, mon enfant. » — « Nous avons le feu et le bois, dit Isaac, mais où est l'agneau pour le sacrifice ? » 8 Abraham répondit : « Mon fils, Dieu veillera lui-même à procurer l'agneau. »
Ils continuèrent leur route tous deux ensemble.
9 Quand ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait indiqué, Abraham construisit un autel et y déposa le bois. Puis il lia Isaac, son propre fils, et le plaça sur l'autel, par-dessus le bois. 10 Alors il tendit la main et saisit le couteau pour égorger son fils. 11 Mais du ciel l'ange du Seigneur l'interpella : « Abraham, Abraham ! » — « Oui, répondit Abraham, je t'écoute. » 12 L'ange lui ordonna : « Ne porte pas la main sur l'enfant, ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu respectes l'autorité de Dieu, puisque tu ne lui as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
13 Relevant la tête, Abraham aperçut un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla le prendre et l'offrit en sacrifice à la place de son fils. (pas de répons liturgique)
2) Marc 10, 35-45 : La demande de Jacques et Jean
35Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, vinrent auprès de Jésus. Ils lui dirent : « Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons. » — 36« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » leur dit Jésus. 37Ils lui répondirent : « Quand tu seras dans ton règne glorieux, accorde-nous de siéger à côté de toi, l'un à ta droite, l'autre à ta gauche. » 38Mais Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe de douleur que je vais boire, ou recevoir le baptême de souffrance que je vais recevoir ? » 39Et ils lui répondirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous recevrez le baptême que je vais recevoir. 40Mais ce n'est pas à moi de décider qui siègera à ma droite ou à ma gauche ; ces places sont à ceux pour qui Dieu les a préparées. »
41Quand les dix autres disciples entendirent cela, ils s'indignèrent contre Jacques et Jean. 42Alors Jésus les appela tous et leur dit : « Vous le savez, ceux qu'on regarde comme les chefs des peuples les commandent en maîtres, et les grands personnages leur font sentir leur pouvoir. 43Mais cela ne se passe pas ainsi parmi vous. Au contraire, si l'un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur, 44et si l'un de vous veut être le premier, il doit être l'esclave de tous. 45Car le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir et donner sa vie comme rançon pour libérer une multitude de gens. »
CHANT
Tu nous aimas, ô bon berger AEC 457, 1+2
Message
Jean 11/47-53 Chers amis, En écoutant le message de Jean-Philippe, il y a quinze jours, je me suis souvenu d'une discussion que j'ai eu avec un pasteur africain, il y a bien longtemps de cela. Nous parlions de Judas, et il se posait la question du rôle exact qu'il a pu jouer dans l'histoire du salut.
Il est vrai que sans la trahison de Judas, il n'y aurait pas eu la croix, et sans la croix, pas de salut pour nous tous. Alors question : Judas a-t-il été un instrument de Dieu dans son plan de salut ? Et alors, pourquoi le maudire ? La question se pose de la même manière pour le serpent dans le récit de la création. Parce que sans la tentation et la chute, il n'y aurait pas eu d'histoire du tout, pas de liberté pour l'homme et pas de connaissance du bien et du mal.
Alors, le serpent, instrument de Dieu ? Dans l'histoire de la Passion du Christ, il y a un autre personnage qui joue un rôle important, peut-être même plus important que celui de Judas lui-même. Car sans lui, sans notre personnage mystérieux, Judas n'aurait même pas eu la possibilité de trahir.
Alors qui est ce mystérieux acteur de la Passion
? L'évangile de Jean nous met sur la piste :
Alors les chefs des prêtres et les Pharisiens réunissent le Tribunal religieux et ils
disent : "Cet homme fait beaucoup de signes étonnants. Qu’est–ce que nous allons
faire ? Si nous le laissons continuer, tout le monde va croire en lui. Ensuite, les
Romains vont agir, ils vont détruire notre temple et notre nation !"
L’un des chefs juifs, nommé Caïphe, est grand–prêtre, cette année–là. Il leur dit :
"Vous n’y comprenez rien ! Réfléchissez donc ! Pour vous, il vaut mieux qu’un seul
homme meure pour le peuple. De cette façon, la nation entière ne sera pas
détruite."
Les paroles de Caïphe ne viennent pas de lui–même. En effet, cette année–là, c’est
lui qui est grand–prêtre, et il parle comme un prophète. Il annonce que Jésus doit
mourir pour la nation juive. Il doit mourir non seulement pour cette nation, mais
aussi pour rassembler en un seul peuple les enfants de Dieu qui sont de tous les
côtés.
À partir de ce jour–là, les chefs décident de faire mourir Jésus.
Oui, mes amis, ce mystérieux acteur de la Passion du Christ, c'est Caïphe, le grand-
prêtre. Il occupe une place en vue dans la hiérarchie religieuse et politique juive.
C'est d'ailleurs lui et lui seul qui peut pénétrer dans le Saint des Saints, là où est rangée l'Arche de l'Alliance, derrière le grand rideau du Temple. Il apporte devant Dieu les péchés du peuple, et les charge symboliquement sur un bouc qu'il va envoyer mourir dans le désert. Je vous propose donc ce matin de regarder un peu plus près ce Caïphe et le rôle qu'il joue dans le plan de salut de Dieu. Une situation tendue Oui, la situation est tendue à Jérusalem. La menace "Jésus" se précise. Il vient de ressusciter un homme, un dénommé Lazare à Béthanie, devant une foule nombreuse et un parterre de dignitaires religieux. Il vient, dans la foulée, de faire une entrée triomphale dans Jérusalem, acclamé par la foule toujours aussi nombreuse, toujours aussi enthousiaste. Elle accueille un roi. Et cela inquiète beaucoup les autorités juives. Elles ont peur, ces autorités juives. Elles ont peur que ce jeune illuminé vienne mettre en danger les préceptes et les commandements d'une religion plus que millénaire. Ils se sentent investis de la responsabilité de veiller à la bonne orthodoxie, au respect des traditions, et au respect de la foi. Ils sont les gardiens du Temple. Elles ont aussi peur de la réaction de l'occupant romain.
La paix romaine, Pax Romana disait-on à l'époque, la paix repose sur la peur. Tout soulèvement, toute émeute, toute réaction et mouvement de foule est immédiatement réprimé, et souvent dans le sang. Et cela fonctionne. La preuve : les autorités religieuses juives ont peur. Peur que cet illuminé de Jésus mette en péril le fragile équilibre dans le pays. Peur que les Romains prennent la mouche et répriment dans le sang cet embryon de coup d'état. Peur. C'est généralement la peur qui nous pousse à réagir pour protéger notre foi, nos traditions, nos vieilles coutumes et nos vieilles habitudes.
D'une certaine manière,
à l'instar des autorités juives, nous nous sentons investis de la fonction d'être les
gardiens du Temple, les gardiens de l'Église. Cela mène inéluctablement à un certain
immobilisme pas très productif.
Peur, peur nous l'avons aussi par rapport à notre témoignage. Peur de dire notre foi,
peur de prendre certaines positions, même si elles nous semblent justifiées. Peur de
la société, peur du "qu'en dira-t-on ?", peur devant la tyrannie de l'opinion publique.
Nous avons été confrontés, ces derniers temps, à des prises de position publique : fin de vie, retraite, ... j'en oublie certainement. Une décision sage Le grand-prêtre va être amené à prendre une décision lourde de conséquences. Mais le récit de Jean nous dit qu'il ne prend pas cette décision à la légère. Comme il est grand-prêtre il est investi d'une autorité qui lui vient de Dieu, et c'est au nom de Dieu qu'il prend cette décision. Les paroles de Caïphe ne viennent pas de lui–même. En effet, cette année–là, c’est lui qui est grand–prêtre, et il parle comme un prophète.
Si je comprends bien ce que nous dit le texte biblique, c'est que Dieu demande à Caïphe de jouer un rôle dans l'histoire du salut, à savoir le rôle peut-être le plus important, celui du juge qui va décider de la vie ou de la mort de Jésus. Vous comprenez donc pourquoi ce texte est troublant. Au même titre que Judas, Caïphe est investi d'une mission, celle de permettre que se réalise la mort d'un innocent sur la croix. C'est énorme, n'est-ce pas ? Ce que Caïphe dit aux autorités religieuses est frappé de bon sens : Pour vous, il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. De cette façon, la nation entière ne sera pas détruite. Ce que Caïphe ne sait pas, et c'est là que sa raison est obscurcie, ce qu'il ne sait pas, c'est que sa prophétie ne concerne pas la situation politique du pays. Elle ne concerne pas les relations avec les Romains et leur soi- disante paix. La prophétie de Caïphe concerne la relation de son peuple avec son Dieu. Ce ne sont pas les Romains qui mettent en péril le peuple, mais c'est Dieu lui- même qui vient juger, et qui propose une rançon, un otage dirait-on aujourd'hui. Il propose, Dieu, il propose le Christ en échange des péchés du peuple. En ce sens, la peur de Caïphe a repris le dessus. Il s'accroche à la bonne vieille tradition du bouc émissaire, sans voir que quelque chose a changé, sans voir que Dieu propose lui- même l'agneau du sacrifice. Il oublie en cela l'histoire d'Abraham, dans laquelle Dieu pourvoit au sacrifice selon les dires du patriarche. Un peu comme Walt Kowalski, le héros de notre film Gran Torino.
C'est peut-être cela aussi qui nous échappe parfois, et même souvent. Dans notre
relation à Dieu, nous n'avons rien à apporter, rien sinon la foi. Le pardon, c'est lui qui
l'apporte par le sacrifice du Christ sur la croix. La grâce, c'est lui qui la propose par
l'intermédiaire de l'Agneau de Dieu immolé. Comme l'écrit si bien Paul, dans sa lettre
aux Éphésiens : C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la
foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Des conséquences fâcheuses
Bien malgré lui, à son corps défendant, Caïphe devient, par sa parole de sagesse,
l'élément déterminant dans le plan de Dieu. Il n'a pas perçu la vision prophétique de
son jugement et de la condamnation à mort qu'il vient de prononcer. Il y a des
raisons à cela. Dieu a certainement embrumé son jugement et sa raison. Est-il pour
autant coupable de la mort de Jésus ? Même question pour Judas d'ailleurs : est-il
coupable de la mort de Jésus ? Dieu avait besoin d'instruments pour mettre son plan
de salut à exécution. Caïphe et Judas ont été ces instruments. Leur faute n'est pas
dans le jugement porté, ou dans la trahison. Leur faute est de ne pas avoir entrevu
la portée de leur acte. Caïphe n'a pas pris en compte le pouvoir prophétique de sa
sentence. Judas n'a pas pris en compte ce que le Christ venait de lui expliquer à
travers la Sainte-Cène, le don de sa vie pour le pardon des péchés.
À ce titre, je milite pour une réhabilitation de Caïphe, et une réhabilitation de Judas. Mais en demandant cela, je suis conscient que les expériences de ces deux personnages m'invitent à beaucoup de circonspection, beaucoup de réflexions, et beaucoup de recul, dans les paroles et dans les actes. Parce que tous, absolument tous, qui que nous soyons, surtout dans les milieux de l'Église, nous sommes susceptibles de devenir un jour un Caïphe ou un Judas, à notre corps défendant et en croyant bien faire. N'oublions pas que Caïphe était grand-prêtre, et Judas un intime de Jésus. Cela ne les a pas empêché de faillir. Soyons extrêmement prudent, surtout dans les situations tendues, surtout quand c'est la peur qui guide nos actes. Même Paul l'écrit : tous ont péché et tous sont privés de la gloire de Dieu.
CHANT : Entre tes mains j’abandonne AEC 424, 1-3
Prière d'intercession
Comment apprendre les manières constamment renouvelées de mener notre existence à la façon de l'Evangile ?
Sur ce chemin de Carême, Seigneur, donne-nous de toujours et encore contempler le don sans retenue que tu as fait au monde, par Amour.
Eloigne de nous cette conviction tenace que la satisfaction de nos propres désirs exige, calculs de toutes sortes, fabrication de frontières entre nous et les autres, tous ces murs invisibles que nous dressons autour de nous.
Fais- nous approcher de l'idéal si pur d'offrande et de partage, en ne cherchant pas à servir d’abord notre bonheur en premier.
Fais taire en nous toute tentation de xénophobie, de peur de l’autre, du différent parce qu’il n’a pas ma couleur de peau, ma religion, mes idées…
Apprends-nous, Seigneur, à donner non seulement ce que nous possédons mais bien plus encore ce que nous sommes, à l'image de ton Fils Jésus qui s'est donné corps et âme à ses frères de la terre.
Dans le silence, nous voulons remettre à ta grâce toutes les situations qui nous préoccupent.
Nous pensons aussi à tous ceux qui s’isolent par choix, à ceux qui sont isolés sans que cela ne soit leur choix… à ceux qui sont aigris, déçus des leurs et de la société….
Dans le silence, nous voulons te nommer les personnes que nous connaissons et qui désespèrent de leur avenir.
Nous te prions pour les puissants et les forts, éveille en eux la compassion pour les petits et ramène les à des valeurs plus justes et plus vraies.
Nous te le demandons au nom de Jésus Christ qui nous a appris à te dire :
Notre Père (...)
Chant
Viens et nous bénis AEC 890, 1+3
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