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Panier garni du 23 juin

4ème dimanche après la Trinité,

église protestante rue du souvenir, Lingolsheim

Dimanche 23 juin 2024, 10h

 

Prélude orgue et Accueil : La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

C’est aujourd’hui le 4ème dimanche après la Trinité.

Le thème de ce dimanche s'intitule : "La communauté des pécheurs".

Le péché, selon la bible, c'est la rupture de la relation d'amour avec Dieu et avec le prochain.

Tous, nous vivons des situations de rupture avec Dieu, et déjà avec notre prochain. Tous nous appartenons à la communauté des pécheurs. Oui, mais Dieu a lancé vers nous un pont au-delà de l'abîme de la rupture. C'est Jésus-Christ qui est ce pont et sa croix en est le signe.

Ce dimanche ne tourne pas autour de la morale, mais bien plus est un appel à une prise de conscience de la réalité de nos vies en famille, en église, en humanité où le pardon, la paix, la réconciliation sont toujours difficiles à offrir à l’autre. L’appel à l’amour, l’invitation, la réconciliation étaient les thèmes des 3 derniers dimanches : il s’agit donc bien de relations entre humains et de celles que nous entretenons avec Dieu.

Ce matin, nous accueillons une nouvelle membre dans notre communauté paroissiale et dans la grande famille chrétienne : Eléa ROULAND va être baptisée. Bienvenue aux siens, et un salut spécial à une grande sœur en Christ, sœur Danielle RENAUD, prieur de la communauté des diaconesses de Starsbourg, est avec nous ce matin, a fait le chemin depuis le Horodberg pour nous apporter le message de ce dimanche !

 

Cantique : Seigneur, c’est toi notre secours AEC 544, 1+3+4

 

Louange (en alternance) : P S A U M E   4 2   ( 1 - 6 )

P : Comme une biche se penche sur des cours d'eau  

A : ainsi mon âme penche vers toi, mon Dieu !

P : Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant !           

A : Quand pourrais-je entrer, paraître face à Dieu ?

P : Jour et nuit, mes larmes sont mon pain,           

A : moi qui chaque jour entends dire : "Où est ton Dieu ?

P : Je me souviens et mon âme déborde :            

A : en ce temps-là, je franchissais les portails !

P : Pourquoi te désoler, ô mon âme et gémir sur moi, espère en Dieu !

A : De nouveau, je rendrai grâce ;       

Tous : Il est mon sauveur et mon Dieu ! Amen !

Chantons à la gloire du Dieu trois fois saint:

Répons : Gloire soit au Père, gloire au Fils, gloire au Saint Esprit AEC 821

penitence :

Se reconnaître fautif, Seigneur, se reconnaître en rupture avec toi et avec les autres, c’est difficile. Me reconnaître fautif, me reconnaître en rupture avec toi et avec les autres, c’est encore un effort supplémentaire. Pourtant, je vais essayer d’être honnête avec moi-même, au moins pour ce temps de prière…

 Seigneur, tu es le Verbe de Vie et pourtant, jour après jour, je prononce des des paroles creuses, des paroles tranchantes, quelque fois blessantes, des paroles empoisonnées qui traduisent mon énervement, ma fatigue, ma lassitude, mon ras-le-bol par rapport à elle, à lui, à la situation familiale, au travail, politique, …

 

Seigneur, ce matin, ensemble, nous te demandons de nous apprendre les paroles qui enfantent la vie, et au-delà des mots,  des gestes qui vont droit au cœur.

 Pardonne-nous, Seigneur pardonne-nous pour nos manquements, nos jugements à l’emporte-pièce et ne laisse plus nos ténèbres nous parler !

 

Répons : Jésus le Christ, lumière intérieure rec. Alléluia 61-18 (2X)

 

Grâce : Dieu nous offre maintenant de nous ouvrir à son pardon:

‘Le Christ lui-même a souffert pour vous et vous a laissé un exemple afin que vous suiviez ses traces. Il n’a pas commis de péché ; on n’a jamais entendu de mensonges sortir de sa bouche. Quand on l’a insulté, il n’a pas répondu par l’insulte ; quand il a souffert, il n’a pas formulé de menaces, mais il s’en est remis à Dieu qui juge avec justice. Et le Christ lui-même a porté dans son corps nos péchés sur la croix, afin que nous mourions au péché et que nous vivions une vie juste. C'est par ses blessures que vous avez été guéris’

 

Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417/3

 

Liturgie de baptême : Eléa ROULAND

 

Lecture biblique : Evangile de Luc chap 6, versets 36-42 

6 36 Soyez pleins de bonté comme votre Père est plein de bonté . » 37 « Ne portez de jugement contre personne et Dieu ne vous jugera pas non plus ; ne condamnez pas les autres et Dieu ne vous condamnera pas ; pardonnez aux autres et Dieu vous pardonnera. 38 Donnez aux autres et Dieu vous donnera : on versera dans la grande poche de votre vêtement une bonne mesure, bien serrée et secouée, débordante. Dieu mesurera ses dons envers vous avec la mesure même que vous employez pour les autres. »

39 Jésus leur parla encore avec des images : « Un aveugle ne peut pas conduire un autre aveugle, n'est-ce pas ? Sinon, ils tomberont tous les deux dans un trou. 40 Aucun élève n'est supérieur à son maître ; mais tout élève complètement instruit sera comme son maître. 41 Pourquoi regardes-tu le brin de paille qui est dans l'oeil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton oeil ? 42 Comment peux-tu dire à ton frère : «Mon frère, laisse-moi enlever cette paille qui est dans ton oeil», toi qui ne vois même pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton oeil et alors tu verras assez clair pour enlever la paille de l'oeil de ton frère. »  pas de répons

 

CHANT : Ouvre mes yeux AEC 408, 3 strophes

 

                                              Message ( tiré du site UEPAL: celui de soeur Danielle sera transmis ultérieurement dans la mesure du possible!)

1 Samuel 24/1-20

 

L’ensemble des textes bibliques qui nous sont proposés pour la méditation aujourd’hui convergent pour nous dire qu’il ne faut pas « se poser en juge pour ne pas être jugé, ne pas condamner pour ne pas être condamné» (Luc 6.37), « ne pas rendre le mal pour le mal ou se venger soi-même » (Romains 12.18). Bien plus, il est bon de se rappeler que même si « Vous avez voulu me faire du mal, Dieu a voulu en faire un bien » (Genèse 50.20) comme l’affirme avec beaucoup de force Joseph, fils de Jacob, face à ses frères qui l’ont persécuté et laissé pour mort. Dieu a fait de lui l’instrument de salut pour ses frères qui se sont réfugiés en Égypte suite à une famine, et ont trouvé secours auprès de lui, alors qu’ils avaient voulu l’éliminer jadis. Comme quoi le mal et la violence subis par Joseph ont pu être brisés par l’œuvre de Dieu, et par l’Amour et la bienveillance dont Joseph témoigne finalement envers ses frères, plus grands que la vengeance ou la haine.

 

  Le récit du livre de Samuel aussi met en scène une lutte impitoyable que Saül, roi d’Israël en sursis, livre à David, son successeur au trône, oint par le prophète Samuel et protégé par Jonathan, le propre fils de Saül. Avec les soldats du roi à ses trousses et grâce à l’aide de Jonathan, David a déjà échappé à plusieurs tentatives de meurtres de la part de Saül. Au fil du récit, les moyens mis en place par Saül  sont de plus en plus impressionnants : 3000 hommes sont à sa poursuite.

 

Mais voilà que notre récit décrit une formidable opportunité pour le jeune David de prendre sa revanche et de tuer son adversaire Saül : Au moment où Saül vient s’accroupir dans une caverne, pour assouvir ses besoins naturels, David trouve l’occasion de le tuer avec son épée. Mais il se retient, se contente de découper un bout du vêtement de son adversaire et le laisse partir, empêchant également ses hommes de se jeter sur lui.

 

Ce faisant, David choisit de ne pas ajouter de la haine à la haine, ni de de la colère à la colère. Il brise ainsi le cercle infernal de violence dans lequel il pourrait s’enfermer avec Saül. David ne veut pas se poser en juge, il ne veut pas se ranger du côté de la méchanceté. Il veut laisser à Dieu seul le rôle d’arbitre entre Saül et lui. Tout cela émeut beaucoup Saül, qui reconnaît la grandeur d’âme de David. Il le reconnaît en disant : « tu es plus juste que moi, car tu m’as fait du bien, alors que je t’ai fait du mal » (v18). Et il finit par admettre que David sera le Roi qui lui succédera.

 

  Voilà donc un récit qui raconte comment des situations conflictuelles, qui décrivent des humains aux prises avec les forces du mal, peuvent être dénouées, grâce à un renversement total des valeurs. Lorsque la force, la haine, l’esprit de vengeance, la peur, ont menacé David d’aller jusqu’au meurtre, lui a choisi d’écouter son cœur (1 Samuel 24.6).

 

Du coup, il s’est ouvert à un Esprit plus grand, il s’est ouvert à la compassion, au pardon. Cela lui a permis de renoncer au pire, et de laisser advenir en lui le meilleur.

 

     Le thème de ce dimanche est d’ailleurs parlant : nous formons une « communauté de pécheurs ». Cela nous invite à un chemin d’humilité, dans les relations que nous avons, avec nous-mêmes, avec les autres, et avec Dieu. Être une communauté de pécheurs signifie qu’aucun de nous n’est épargné par le péché, et que nous en sommes tous à la fois les victimes et les acteurs. Nul n’est indemne ni innocent de péché. Le juste et le faux se mélangent en chacun de nous, la vérité et l’erreur ne sont pas le propre d’une seule partie. Nous sommes tous tantôt bourreaux, tantôt victimes. Dans des conflits qui peuvent nous opposer les uns aux autres, il est bon de nous en souvenir : la raison et les torts ne peuvent pas être projetés sur un seul. Et quand la violence devient le seul moyen de vouloir résoudre un conflit, la raison du plus fort n’est pas la meilleure.

 

Le drame humain est que nous cherchons toujours un coupable, et que nous « observons facilement la paille dans l’œil de notre prochain sans même ne plus remarquer la poutre dans nos propres yeux » (Luc 6.11).

 

     Dans le récit du jour, c’est parce que David a entendu « battre son cœur » au moment de couper le pan de vêtement à Saül qu’il a pu se raviser. Le retour à soi, le retour à son intériorité, le retour à son humanité, lui ont permis de ne pas commettre l’acte fatal. Toutes les conditions extérieures étaient réunies pour que David puisse porter le coup de grâce à son ennemi, mais il a choisi de ne pas rester collé à cette image. Il reconnaît en Saül « le messie du Seigneur » c’est-à-dire l’Oint, celui qui a reçu son autorité de la part de Dieu lui-même. Il fait appel à Dieu pour que « le Seigneur juge lui-même entre lui et Saül ».(v13) Il ne veut décidément pas se ranger dans le camp des méchants, qui portent atteinte à la vie du Roi. Une belle leçon d’humilité, de sagesse, que nous livre ici le futur Roi David.

 

Quelle belle leçon aussi pour nous, lorsque nous sommes pris dans des engrenages de haine ou de violence, où notre première tentation est de nous venger, de régler les comptes avec nos adversaires par la force et de laisser place à l’affrontement des égos de chacun. Pour en sortir, rien n’est plus important que de revenir au sens des choses, lorsque nous sommes pris dans des conflits qui nous touchent ou qui touchent nos communautés. David a su prendre du recul dans sa réflexion, et ajuster son action, en se rappelant que la royauté n’est pas un bien à s’accaparer ni à sauvegarder par ses propres forces, comme essaie de le faire Saül, qui n’est plus qu’un roi en sursis. La Royauté, David la reconnaît comme un bien venant de Dieu lui-même. Il se rend compte que seul Dieu peut donner autorité au roi. Et que seul Dieu peut être juge pour les actions conduites par le roi.

 

L’enseignement que nous pouvons tirer de ce récit pour nous-mêmes est identique : rien n’a plus de sens si nous détachons nos œuvres des valeurs ultimes qui nous dépassent et du projet qui nous porte, en lien avec les autres. Quand des egos s’affrontent dans des luttes intestines, il est temps de revenir à l’essentiel, de se reposer la question du sens des choses, pour trouver de l’apaisement. Seule la quête de valeurs plus grandes que nous-mêmes et au service desquelles nous sommes prêts ensemble à inscrire notre énergie  peut nous délivrer de nous-mêmes, de nos peurs, de nos haines, et de la violence qui menacent de nous détruire.

   L’exemple du Christ n’est-il pas éloquent aussi ? Voilà un Humain qui a su inclure toutes les forces d’opposition et de haine, en les accueillant, en les prenant sur lui, mais sans jamais se renier lui-même, en mettant chacun au défi du bien. Il a mis en application son propre enseignement : « Faites aux autres le bien que vous aimeriez que l’on vous fasse » (Matthieu 7.12). Et cela même s’ils vous font du mal, et qu’ils veulent porter atteinte à votre vie. Jésus a apporté la preuve que la dignité humaine ne peut jamais être abîmée, si nous savons la reconnaître par-delà tous les assauts de la vie et les actions mauvaises dont quelqu’un peut être l’auteur. Il nous apprend à aimer même nos ennemis, il nous invite à tendre l’autre joue. Non pas pour nous soumettre lâchement, Mais pour affirmer avec force que la dignité humaine ne peut pas être acquise ou sauvée par la violence, ni retirée par quiconque. Elle demeure un don inscrit par Dieu lui-même au cœur de notre humanité, par le fait que nous sommes créés à son image et que nous sommes toujours au bénéfice de l’Amour que Dieu nous porte. Rien ni personne ne pourra jamais nous priver de cette dignité.  Mais chacun de nous est appelé à la discerner, en nous-mêmes et en chaque personne, par-delà toutes les contingences extérieures qui voudraient nous empêcher de la reconnaître.

 

Exercice ô combien difficile, mais ô combien salutaire pour notre dignité humaine à chacun et pour la vie communautaire à laquelle nous sommes tous appelés! Amen.


                                                   

Chant : Seigneur fais de nous AEC 534, 1-3

 

Prière d’Intercession :

Seigneur, Toi qui veux que tes enfants soient unis en toi, nous te prions pour l’unité de nos paroisses, de ton Église, de ce pays.

Pardonne tout ce que nos séparations doivent à notre orgueil, à notre incrédulité, à notre manque de compréhension et de charité.

Ne nous laisse pas prendre l'habitude de nos divisions qui cachent souvent de la peur de manquer, peur de l’autre, …

Apprends-nous à reconnaître les dons de ta grâce chez tous ceux qui se réclament de toi.

Approfondis notre fidélité à ta Parole, ne nous laisse pas nous égarer dans des visions que nous aurions forgées nous-mêmes et marcher sur des chemins qui ne seraient pas les tiens.

 

Merci pour ton Esprit qui nous enseigne à ne pas pratiquer la vengeance, le calcul, le mal…

Merci pour ton Esprit qui incite toujours et encore à nous rapprocher de toi, à nous réclamer de toi, en acceptant notre place d’enfants d’un même Père par notre baptême.

 

Bénis aussi ce temps estival qui vient de démarrer pour les plus jeunes, le temps des vacances bien méritées, le temps du repos, un temps différent …

Notre Père,…

 

CHANT : Viens et nous bénis  AEC 890/3 Porteurs de la paix

 

Bénédiction  postlude

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