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Panier garni du 22 octobre 2023



20ème Dimanche après la Trinité 2023

Dimanche 22 octobre 2023 – culte avec Baptêmes


Prélude

Accueil : La grâce et la paix nous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre sauveur.

Soyez les bienvenus à ce culte du 20ème dimanche du temps de la Trinité dont le thème nous invite à nous mettre à l’écoute des commandements de Dieu pour essayer d’en être des dignes serviteurs.

Le prophète Michée nous dit en quoi cela consiste : « On t'a fait connaître, toi l’humain, ce qui est bien et ce que le Seigneur demande de toi : C'est que tu pratiques la justice, que tu aimes le pardon, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » (Michée 6.8).

C’est le mot d’ordre de ce dimanche et de toute la semaine. Etre juste, savoir pardonner, être humble, ce n’est pas aussi évident que cela. Dans un monde où des humains et des inhumains se croisent et s’affrontent lors de sinistres assassinats, il est bon de nous souvenir ce qu’est le bien et de le pratiquer.


Nous avons ce matin la joie d’agrandir la famille avec les baptêmes d’Alix SPACK et d’Elise DAIRE.

CHANT : AEC 225 Viens en cette heure 2 strophes


Louange Psaume 119 (pas en entier 176 versets ! un extrait, juste)


P : Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie;

A : Ceux qui suivent la loi du Seigneur !

P: Je veux observer tes prescriptions ;

A : ne m'abandonne pas !

P : Je te cherche de tout mon coeur ;

A : ne me laisse pas m'égarer loin de tes commandements !

P : Ouvre mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi !

A : Eloigne de moi la voie du mensonge, et accorde-moi la grâce de ta loi !

P+A : Seigneur, fais-nous vivre selon ta Parole !


Répons : Je louerai l’Eternel AEC 151, 1


Pénitence : Seigneur apprends-moi ta loi, la loi du coeur, celle qui respecte l’autre. Pas une loi qui brise et qui enferme, mais une loi d’amour qui éveille et non une loi qui surveille. Pas la loi d’odieuse vengeance au nom de principes religieux reniant l’autre dans sa différence, pas la loi du œil pour œil, tu me fais du mal, je te fais du mal.

Seigneur, apprends-moi ta loi ; ta loi du coeur ; ton commandement d’amour ; Pardon Seigneur pour les manquements à ta loi ; et surtout pour la loi appliquée à la lettre ; pardon pour toutes les lois instaurées par les hommes qui ont mis tes créatures à genoux, celles qui l’ont humilié.

Pardon pour toutes ces lois qui permettent de punir injustement à cause de la couleur de la peau, à cause d’un nom ou d’une origine ; pardon pour toutes ces lois infâmes qui aujourd’hui encore par toute la terre, crucifient l’homme et sa liberté.

Donne-moi, Seigneur de vivre selon le régime de ta loi qui met l’homme debout.


Répons : Ne laisse pas ma foi AEC 629 1


Annonce du pardon – Parole de relèvement

Jésus est venu accomplir la loi, la dépasser pour nous donner un commandement nouveau : ce n’est plus œil pour œil, mais aime Dieu de tout ton cœur et ton prochain comme toi-même.


Ce matin, le Seigneur nous dit par la bouche du prophète Jérémie :

« Voici des jours pleins de soleil, je mets ma loi au fond de vous-mêmes, je l’écris dans vos coeurs ! Plus besoin de vous dire l’un l’autre : Apprends à connaître le Seigneur ! Tous vous me connaîtrez, des plus petits aux plus grands et je pardonnerai… »

Répons : Pour que le jour qui se lève AEC 514, 1


Liturgie de baptême


Chant de baptême : Seigneur dirige et sanctifie AEC 568, 1 strophe



Lecture biblique :

Evangile de Marc chapitre 10, versets 2-9

2Quelques Pharisiens s'approchèrent de lui pour lui tendre un piège. Ils lui demandèrent : « Notre loi permet-elle à un homme de renvoyer sa femme ? »

3Jésus leur répondit par cette question : « Quel commandement Moïse vous a-t-il donné ? »

4Ils dirent : « Moïse a permis à un homme d'écrire une attestation de divorce et de renvoyer sa femme. »

5Alors Jésus leur dit : « Moïse a écrit ce commandement pour vous parce que vous avez le coeur dur. 6Mais au commencement, quand Dieu a tout créé, “il les fit homme et femme”, dit l'Écriture. 7“C'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, 8et les deux deviendront un seul être.” Ainsi, ils ne sont plus deux mais un seul être. 9 Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. »


CHANT : Dieu fait de nous AEC 537, 1-3


Message Marc 10, 2-9 et 13-16


En ce dimanche des commandements de Dieu, l’Evangile nous a parlé tout-à-l’heure de mariage et de répudiation. On serait tenté de vouloir faire de ce texte un mètre-étalon de bonne moralité chrétienne, érigeant en vertu le saint mariage, qui je le rappelle rapidement, n’est pas un sacrement chez nous autres protestants. Lorsque Jésus parle de mariage, on se jette sur les passages d’Evangile où il aborde ce thème et chacun y va alors de son interprétation : les uns trouveront des mots d’ouverture, avec accueil inconditionnel et nouvelles formes de faire couple plus modernes, là où d’autres liront que le couple, c’est forcément, uniquement, évidemment un homme et une femme mariés.


La question du mariage posée par les pharisiens, ennemis de Jésus, était si vous avez bien écouté une question faite pour piéger Jésus : « est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? ». Les pharisiens voulaient vérifier qu’il répondrait selon ce que la loi juive prescrivait en la matière.

Jésus connaissait bien sûr la loi de Deutéronome, qui permet que l’acte de répudiation soit remis par l’homme à la femme. La nouveauté est que Jésus fait une relecture de cette loi, en y ajoutant juste que cette loi a été instaurée à cause de la dureté de cœur des humains. L’amour au centre, l’amour qui devrait être la seule loi pour régir les rapports inter-humains, cet amour qui a besoin de lois écrites par les hommes, docteurs de la loi, théologiens, moralisateurs, avocats, notaires, juges aux affaires familiales…


Notre texte du jour n’est pas complet, puisque la méditation dépasse le cadre de la question du mariage et du divorce, il se prolonge avec ces quelques versets au sujet des enfants. Retour à l’innocence ou pas tout à fait puisque comme le disait le philosophe Stromae Qui dit amour dit les gosses, qui dit toujours dit divorce… Lecture Marc 10, 13-16


Une image là encore bien connue que cette histoire où les disciples veulent empêcher les enfants d’approcher Jésus. Etienne TROCME écrivait dans son commentaire de l’Evangile de Marc que les disciples ne faisaient là que de respecter les prescriptions des premiers missionnaires chrétiens qui ne devaient pas faire perdre de temps à leur Messie, s’intéressant surtout aux adultes qui étaient leurs meilleurs relais au niveau de la doctrine chrétienne.

En gros ça veut dire : parlez surtout aux parents et aux adultes, si eux saisissent le message, leurs enfants le comprendront automatiquement.


Du temps a passé depuis cette histoire vieille de 2000 ans.

Au temps de Jésus, les enfants étaient jugés inutiles, perturbants, on n’avait qu’une hâte : qu’ils grandissent, quittent le nid et qu’ils fondent leur foyer ! En attendant, les filles aidaient maman à la cuisine et au ménage, les garçons seuls s’occupaient, en dehors du travail des champs et de l’élevage, à apprendre à lire et à écrire avec le rabbin à la synagogue (pas d’école évidemment, Charlemagne et Jules Ferry étaient encore à l’état pré-embryonnaire).


Voilà comment on jugeait les enfants : inutiles, ne servant à rien ou à très peu !


Comment définirait-on les enfants d’aujourd’hui ?


Et peut-être même avant de réfléchir à cette question, une autre piste : quel type d’enfant étiez-vous ? Quels adjectifs pourraient nous qualifier ?


Peut-être sage, modèle, voulu, aimé, travailleur, respectueux, obéissant, …


Ou alors turbulent, insolent, mal-aimé, pas souhaité, fainéant, destructeur, …


Les enfants ne sont pas nos enfants, comme l’écrivait un jour le poète chrétien Khalil GIBRAN, ils sont les enfants de l’appel à la vie. Et en ce sens, ils ne nous appartiennent jamais vraiment.


Que dirait-on des enfants d’aujourd’hui ?

Les enfants-rois ? Les enfants pourris gâtés ? Les enfants du divorce ? Les enfants d’internet ? Les enfants de la télé ? Enfants otages, enfants malades, enfants de Tchernobyl, enfants de Marthe, enfants violentés ?


Enfants de Palestine ou enfants d’Israël ? Le célèbre chant de Noël aura encore cette année encore tout ce sens : que les fusils se taisent en ce jour de Noël…


Retour au texte : quelle place les enfants ont-ils dans l’Eglise d’aujourd’hui ?

Ce matin, vous me direz, c’est simple ! Il y en a deux qui ont été accueillis dans la grande famille chrétienne par leur baptême. Ces enfants, Alix et Elise, sont devenues nos sœurs, nos petites sœurs en Jésus-Christ.


On dit souvent que les enfants sont l’avenir de l’Eglise, c’est partiellement juste, car ces enfants, c’est déjà l’Eglise d’aujourd’hui, pas seulement celle de demain !

Ils devraient y avoir toute leur place et pourtant !

Il faut quelquefois que les paroisses se souviennent de mettre des moyens en face de la case jeunesse et enfance au moment de faire le budget annuel ! Pas ici, à Lingolsheim, mais dans de trop nombreux cas, on fait de la jeunesse la portion congrue en disant : « à quoi bon, il n’y en pas beaucoup, vont-ils venir au club du dimanche, au groupe de jeunes, au catéchisme ? Se poser la question de cette manière, c’est déjà y répondre ! » A quoi bon ? Ben, à rien ! Alors, ne faisons rien ! Ca évitera de perdre du temps, de l’énergie, de l’argent !

Certains enfants se retrouvent comme au temps de Jésus, empêchés par les adultes décisionnaires de s’approcher du message du Christ. Je pourrais évoquer certains témoignages que des personnes de 60-80 ans m’ont livré en évoquant l’attitude sévère du pasteur : interrogations à tout-va, remontrances et dénigrements en public, violences physiques avec décollement du sol en tirant les oreilles,… Beaucoup me disent que dès qu’ils ont pu, ils ont quitté les bancs de l’église pour ne jamais y revenir, traumatisés qu’ils étaient ! Je les comprends


Et puis je connais certains collègues-pasteurs de 2023 qui essayent de rassembler les baptêmes sur un seul dimanche de l’année, pour ne pas déranger la quiétude du culte les 51 autres dimanches. Sans doute pour leurs nombreux paroissiens dominicaux, et sans doute aussi un peu pour leur propre quiétude !

J’en connais d’autres qui hésitent à annoncer les baptêmes parce que certains paroissiens trouvent que les cultes sont plus dissipés, moins solennels, ça bouge, ça se lève, ça crie, ça pleure, … et oui, ça s’appelle des enfants !

J’aime rappeler cette formule, qui ne m’a pas que valu de l’approbation, mais je la redis ce matin : pour moi, c’est toujours une joie, c’est même une mission d’Eglise, que de baptiser et d’accueillir des enfants et leur famille. Le jour où il n’y aura plus que les toussotements des anciens comme bruit de fonds, notre Eglise, notre paroisse ira mal !


Quelle est la bonne attitude au regard de l’Evangile de ce matin ?

Jésus était furieux qu’il soit mis une barrière aux enfants, et il aura ces bons mots : « laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume des cieux est pour ceux qui sont comme eux ! ». Ces mots aux abords énigmatiques peuvent être tout faciles à saisir ; si on se rappelle que ce qu’un enfant, que ce qu’un petit enfant sait faire et que nous autres adultes avons tant de mal à faire : donner la confiance, faire confiance de manière totale, et c’est sans doute cela que le Christ apprécie : lui faire confiance de manière simple et belle, sans a priori. La pureté du cœur et de l’âme, à l’état originel.

A la pureté du cœur, nous adoptons souvent l’attitude inverse : la dureté.

Je ne peux rien faire pour votre enfant qui vient d’être renversé par une voiture, a dit un jour un prêtre à des parents qui voulaient qu’il soit enterré à l’église, il n’est pas baptisé ! Véridique… Double-peine pour les parents, double-peine pour l’Eglise du Christ.


Je ne peux que le redire, et que nous le redire, que me le redire : que la pureté, la simplicité, l’amour chassent la dureté de nos cœurs et de nos dogmes. Ce qui est vrai pour les enfants l'est aussi pour les adultes.

AMEN

Interlude musical à l’orgue


AEC 536 Seigneur tu cherches tes enfants


Annonces


Prière d'intercession :

Seigneur, Tu nous appelles à vivre de ton Evangile, à croire en l’amour et à le laisser agir en nous.

Tu ne veux pas que nous jouions aux héros, mais que nous laissions ton Esprit de paix faire son oeuvre en nous, que nous nous ouvrions toujours plus à sa présence et à son inspiration.

Tu nous aimes Seigneur et ton amour n’est pas conditionné par nos bonnes oeuvres.

Aujourd’hui, tu nous encourages à vivre selon cet Esprit et tu nous redis que c’est pour le bonheur, et non pour le malheur,que tu nous as créés.

Apprends-nous par ton Esprit, à être plus fraternels, plus humbles et plus attachés à toi.

Seigneur, tu ne nous as pas promis de nous épargner toute épreuve mais qu’en tout temps tu es à nos côtés et tu nous accompagnes. C’est pourquoi nous te prions pour ceux, parmi nous qui vivent des temps d’épreuve, de solitude et de souffrance. Accorde-leur la grâce de pouvoir reprendre pied et de croire que leur vie a un sens.

Et pour nous-mêmes nous te prions, travaille nos coeurs et nos pensées afin qu’ils s’accordent toujours davantage avec ta volonté et ton commandement d’amour. Que nous soyons les témoins de ton pardon auprès de ceux que nous côtoyons. Notre Père



CHANT FINAL : Naître, renaître 3 strophes


Bénédiction : Que le Dieu de la paix, de l'amour et de l'espérance vous bénisse et vous garde, le Père, le Fils et le Saint-Esprit !



Postlude

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