Panier garni du 20 juillet 2025: l'appel qui sauve
- Paroisse Protestante
- 20 juil.
- 11 min de lecture

Dimanche 20 JUILLET 2025- 5ème dimanche après Trinité
CULTE AVEC SAINTE CENE
Prélude et Accueil : Au nom de Dieu, Père, Fils et Esprit saint, soyez les bienvenus à ce culte du 5ème dimanche du temps de la Trinité.
1-2-3-4-5, c’est déjà le 5ème dimanche du temps de la Trinité.
Après l’invitation, la réconciliation, la communauté des pécheurs et l’appel à l’amour, ce matin, « l’appel qui sauve », nous invite à dire « oui » au « oui » que Dieu a prononcé lorsqu’il a voulu que nous venions à la vie.
J’aime le rappeler, mais c’est profondément ce que je crois : si nous sommes venus dans ce monde, ce n’est pas juste par hasard ou par mécanisme biologique parental… Nous avons été voulus, choisis, aimés par Dieu le Créateur.
Ce qu’il attend de nous, c’est que nous osions lui faire confiance, envers et contre tout et en toutes circonstances ; même lorsque nous ne le comprenons pas ; même et surtout lorsque nous avons l'impression qu'il s'est détourné de nous.
C’est dans la fidélité de Dieu pour chacun de nous, c’est dans son amour personnel pour nous tous que nous trouvons notre espérance et notre consolation.
Autour de l’appel qui sauve, un seul cantique possible pour débuter ce matin :
CHANT : Seigneur tu nous appelles AEC 212, 1+3
Louange
P : Il n’y a pas, ici, d’Opéra, de théâtre, de Zénith où nous puissions aller mais je ne m’en plains pas.
A : Car je te remercie, Seigneur, pour la musique de la vie.
P : Je n’habite pas dans un château et je ne m’en plains pas.
A : Mais je te remercie, Seigneur, pour le travail qui me permet de construire ma maison.
P : Il n’y a pas, ici, de restaurant étoilé et je ne m’en plains pas.
A : Mais je te remercie, Seigneur, pour l’hospitalité que me donne ceux qui m’aiment.
P : Aucun grand philosophe n’habite notre village et je ne m’en plains pas.
A : Mais je te remercie d’avoir ma réflexion sur ta Parole de vie.
P : Nous sommes ici, pas plus intelligents et riches qu’ailleurs et je ne m’en plains pas.
Tous : Mais je te remercie, Seigneur, de ce que tu nous as donné cette vie pour nous découvrir nous-mêmes et les autres.
Répons MERCI- Danke, Recueil Alléluia 42-09, 2 strophes
Pénitence Seigneur, nous voilà donc dans un autre temps : le temps des congés scolaires. Un temps de ressourcement, de rythme différent. Un temps angoissant, quelquefois long, trop long aussi en lien avec les bouleversements que nous vivons dans l’actualité, les coupes budgétaires, l’instabilité dans ce monde.
La vie nous presse, le stress nous habite, nos cœurs sont troublés…
Nous ne savons plus nous arrêter sauf épidémie ou maladie, ou alors avec un sentiment de culpabilité.
Nous ne savons plus être à l’écoute de notre corps lorsqu’il exprime sa fatigue et son besoin de repos. On s’inquiète pour la santé, pour le travail, pour les enfants, pour les anciens, … Où donc est passée notre sérénité, notre espérance ?
Seigneur, ce matin encore, tu nous appelles à te faire confiance mais nous hésitons à nous lier à toi, à te suivre, de manière pleine et sereine.
A qui peut-on d’ailleurs encore faire confiance ? Bien sûr que trop de fois, nous avons été déçus par les autres, quelquefois même par nos proches… Et notre prière, nos souhaits n’ont que rarement été exaucés.
Aide-nous à surmonter nos regrets et nos limites, celles de notre intelligence et de notre cœur. Aide-nous à nous tourner vers ta grandeur et ta sagesse.
Pardonne-nous d’être devenus souvent étrangers à ta voix, à ton culte ; pardonne nos manquements et nos faiblesses ; nous te le demandons : prends pitié de nous !
Répons :Prends pitié de moi ô Seigneur Mélodie Kumbaya
Annonce de la grâce :
Voici ce que dit Jésus:
“L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a envoyé pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; pour proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue.
Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie.”
Qu’ainsi tous ceux qui se sentent pauvres dans leur coeur et dans leur vie se réjouissent de la Bonne nouvelle de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ,
que tous ceux qui se reconnaissent aveugles pour l’autre et pour Dieu reçoivent l’assurance que Dieu vient ouvrir leurs yeux,
que tous ceux qui se sentent captifs de leur stress et de leur travail sentent leurs chaînes tomber par la force de la Parole de Dieu.
Répons : Notre Dieu est délivrance AEC 160
Prière d’accueil de la Parole
LECTURES BIBLIQUES
Première lecture : livre de la Genèse chap 12, versets 1-4
12 1 Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai .
2 Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres.
3 Je bénirai ceux qui te béniront, mais je maudirai ceux qui te maudiront. A travers toi, je bénirai toutes les nations de la terre . »
4 Abram, qui était âgé de soixante-quinze ans, accepta de quitter Haran comme le lui ordonnait le Seigneur.
Répons : Alléluia
Deuxième lecture : Evangile de Luc, chap 5, versets 1-11
1 Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,
2 il vit au bord du lac deux barques, d'où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.
3 Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.
4 Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.
5 Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.
6 L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.
7 Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
8 Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.
9 Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite.
10Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d'hommes. 11. Et ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout et le suivirent. Répons : Louange à toi, ô Christ
CHANT En toi Seigneur est notre espoir AEC 606, 1-3
Message
Matthieu 9/35-38 - 10/1. 5-7
Il y a 56 ans, c’était aussi un dimanche. 20 juillet 1969. Très bonne année selon Birkin et Gainsbourg ! Et ce jour, 20 juillet, ont retenti ces mots venus d’ailleurs, après un long voyage : Allo, Houston, ici la Lune… Et la non-moins célèbre phrase de Neil Armstrong : « un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ». Savez-vous d’ailleurs quelle a été la première empreinte laissée sur le sol lunaire par Neil Armstrong et Buzz Aldrin ? Non, pas les pas… Non pas le drapeau étoilé des USA… Un sac poubelle avec les déchets du voyage…
C’est aussi à un voyage en humanité, un peu au milieu des rebus de la société que nous emmène le texte de prédication de ce 5ème dimanche de la Trinité : lecture Mt 9, 35-38…
Ces quelques versets nous le rappellent : le ministère de Jésus ici-bas a avant tout été un ministère de compassion.
Au moment de la première Alliance, Dieu avait vu la misère du peuple d’Israël en Egypte : il envoya Moïse comme libérateur.
Quelques siècles plus tard, voyant toujours la misère, l’égarement, la souffrance du monde Dieu envoie Jésus.
Jésus a été missionnaire.
Maintenant en son absence, c’est à nous, chrétiens d’aujourd’hui, d’être missionnaire.
« Vous êtes la lumière du monde »
« Vous êtes le sel de la terre ».
« Vous êtes le levain dans la pâte humaine ».
Dieu n’a pas abandonné le monde. Il est toujours là, il y réside, il y travaille, à travers nous.
Sur l’un des tapis dans l’entrée du bâtiment de l’ONU à New York on peut lire, finement tissées, les paroles du poète persan Al Din SAADI qui a vécu au 13è siècle :
« Tous les hommes sont créés d’une seule essence. Si un souffre, les autres ne peuvent rester en paix. Vous qui êtes indifférents au fardeau de la souffrance des autres, vous ne méritez pas d’être appelés humains ».
Une étrange ressemblance avec les paroles de Paul aux Corinthiens.
Dans notre texte, Jésus recrute. Ca tombe bien ! La conjoncture actelle n’étant toujours pas au plein-emploi… Economies, économies… Outre 3000 postes de fonctionnaires en moins, la fin de l'abattement des 10% pour les retraités, des congés en moins, notre Premier Ministre a annoncé qu'on nous sucrerait peut-être le lundi de Pâques, ça fera plaisir aux laïcards et autres gauchistes, et plus surprenant, même le 8 mai: comment ça, plus de commémoration autour du monument aux morts ? On vit une drôle d'époque!
Aujourd’hui, pour recruter des collaborateurs, on contacte des cabinets de recrutement ; on fait passer des tests aux candidats pour éviter la mauvaise pioche, mais le recrutement n’est pas une science exacte ! Ceux qui ont fait partie un jour d’une commission de recrutement ou de ministères au sein de l’Eglise le confirmeront sans problème !
Si Jésus avait fait appel à un cabinet de recrutement, voilà le courrier retour qu’aurait pu envoyer l’organisme à son adresse de Nazareth.
Destinataire :
Jésus, fils de Joseph et Marie Menuiserie charpente Nazareth
Cher Monsieur,
Nous vous remercions de nous avoir confié le curriculum vitae des douze hommes que vous avez sélectionnés pour leur confier des postes de responsabilité dans votre nouvelle organisation.
Après examens sérieux, tests et entretiens avec notre psychologue spécialisé, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes :
La plupart des candidats manquent d’expérience, de formation, d’aptitude pour le genre d’entreprise que vous désirez monter. Ils n’ont pas l’esprit d’équipe et leur connaissance des langues étrangères est insuffisante.
Simon–Pierre est un instable émotionnel, en proie à des sautes d’humeur. André n’a aucun don pour assumer des responsabilités. Les deux frères, Jacques et Jean, fils de Zébédée, placent leur intérêt personnel au-dessus du dévouement envers la société. Thomas a tendance à discuter les ordres et pourrait avoir une influence négative sur l’ensemble du groupe. Nous nous voyons dans l’obligation de vous faire savoir que Matthieu figure sur la liste noire de la « commission du grand Jérusalem sur la transparence des affaires ». Jacques a une tendance dangereuse à la radicalisation et à l’utopie, qui alterne avec des phases de dépression. Les relations de Simon, dit le Zélote, avec des milieux extrémistes font de lui un élément difficile à contrôler et susceptible de mener des actions irresponsables.
Un seul des candidats nous a paru au-dessus de la moyenne : Judas Iscariote. Il est imaginatif, a le sens des risques, le contact facile, des relations intéressantes à haut niveau, le goût pour la discrétion et pour l’organisation. Il est très motivé, ambitieux et n’a pas peur des responsabilités.
En joignant à cette étude notre facture, nous restons à votre entière disposition.
Cabinet Jordan, consultant en management,
Jérusalem
Mais Jésus, bien sûr, n’a pas pris de cabinet de recrutement : il a pris de simples ouvriers, pêcheurs, fonctionnaires, parmi lesquels des gens peu recommandables et il a conquis le monde avec eux. Comment ?
Tout simplement en leur communiquant la force de son Esprit. Ainsi sa force s’accomplissait dans leur faiblesse.
Après la Pentecôte les disciples n’avaient plus Jésus avec eux mais en eux, dans leur chair et leur sang.
Le Christ leur a donné le pouvoir de vaincre des forces mauvaises, de destruction, de mal qu’il appelle serpents, scorpions ou autre…
On a l’impression que le cahier des charges du disciple d’hier était facile à remplir, autour des 4 missions principales que nous rappelait le texte de ce matin :
- guérissez les malades
- purifiez les lépreux
- chassez les démons
- ressuscitez (réveillez) les morts est la quatrième et dernière mission.
Pas de problème ! Guérir, ou même ressusciter les morts, je peux le faire… Encore aujourd’hui, dans certaines églises, certains responsables semblent avoir ce don, pour ne pas dire ce pouvoir… Mais moi, je ne peux pas le faire ça… Cela m’avait d’ailleurs frustré, au début de mon ministère du côté de Horbourg-Wihr, début des années 2000. Au presbytère, nous avions réceptionné un livre édité par la Porte Ouverte de Mulhouse qui faisait une vaste campagne de communication pour trouver de nouveaux adhérents : un récit haletant, une histoire "vraie" qui racontait que l’un des pasteurs de la communauté avait prié au chevet d’un mort, et tout-à-coup le miracle s’est produit… Alors, oui, j’étais impressionné, frustré et forcément sceptique… Pourquoi lui il peut, et pas moi…
Trop jeune ? Pas assez expérimenté sans doute… Pas assez de foi ? Pas envie de me prendre pour Dieu ? Trop crédule ?
Au fil du temps, et de l’expérience, je sais, nous savons que nous ne sommes pas des guérisseurs ni des personnes capables de faire repartir le cœur des morts…
Mais finalement, les chrétiens, pasteurs et laïcs, nous savons surtout que nous sommes appelés à accompagner les souffrants sur leur chemin de souffrance, et de ressusciter la vie là où tout semble obscur…
Ce que je sais, c’est que notre foi, notre lien vivant avec le Christ, notre espérance vaincra les puissances destructrices de ce monde.
Notre foi est « vie » par le contact avec Dieu et sa Parole ;
Notre foi est « amour » par le contact avec les autres, nos frères et sœurs en Christ et plus largement nos frères et sœurs en humanité.
Voilà notre mission, voilà notre responsabilité et même notre honneur de chrétiens.
Et Jésus ajoute : « Rien ne vous sera impossible » Matthieu 17/2.
Souvent nos églises traditionnelles piétinent pendant que d’autres communautés explosent littéralement. Arte proposait cette semaine un reportage consacré aux Evangiles, impressionnant comme ce lobby fonctionne, avec tout le pouvoir qui va avec !
Prenons-en conscience en ce dimanche de l'appel qui sauve : Le Christ nous a donné un certain pouvoir. Quelque forme que prenne le mal, serpent, scorpion, injustice, guerre, épidémie, folie, qu’il se déguise en ange ou en démon, nous avons une lumière pour les dépister et une force pour les vaincre.
Le poète allemand Heinrich Heine raconte qu’en visitant le musée du Louvre, il s'était assis sur une banquette en face de la Venus de Milo. Malade déprimé, il méditait sur sa vie gâchée et la Venus semblait lui dire : « Tu ne vois donc pas que je n’ai pas de bras et qu’il m’est impossible de te secourir ».
La Bible dit que le bras de Dieu n’est pas trop court pour nous secourir.
A nous de transmettre cette bonne nouvelle par nos paroles, avec nos bras, nos jambes et nos cœurs au monde dans lequel nous vivons. Il en a cruellement besoin !
AMEN
interlude musical
CHANT La route est courte AEC 743 1+2 (version jazzy) orgue et accordéon
LITURGIE DE SAINTE CENE
AEC 863 Saint saint saint (1 seul répons liturgique !)
Intercession
Seigneur, dans ta croix tu nous as montré ton vrai visage ; non pas celui d'un Dieu tout-puissant qui domine et qui règne, mais celui d'un Dieu qui se fait proche, qui accompagne la vie par amour pour ses créatures, par amour pour l'homme. C'est pourquoi nous venons à toi et te prions :
Pour ceux qui te cherchent à tâtons : afin qu’ils te trouvent.
Pour ceux qui croient te posséder afin qu’ils te cherchent ;
Pour tous ceux qui ont peur de l’avenir afin qu’ils sachent que tu es là, que tu les accompagnes et qu'ainsi ils aient confiance.
Pour ceux qui ont échoué afin qu’ils aient de nouvelles chances.
Pour tous ceux qui doutent afin qu’ils ne désespèrent pas.
Pour ceux qui s’égarent afin qu’ils trouvent le chemin.
Pour ceux qui réussissent afin qu’ils soient sans orgueil,
Pour les puissants afin qu’ils se sentent vulnérables.
Pour les enfants, pour le peuple des baptisés d’hier et d’aujourd’hui,
Pour nous-mêmes, prions Dieu :
Délivre-nous de la peur, et des fausses sécurités ;
Donne-nous de pouvoir croire en toi, de te faire confiance et de nous remettre pleinement à cette force qui s’appelle l’amour, Ton amour.
Nous te le demandons par le Christ, notre Seigneur qui nous a appris à te dire :
Notre Père
Cercle de communion avec hosties et gobelets
CHANT : AEC 631 Toi qui disposes , 2 strophes
Bénédiction
Postlude



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