Panier garni du 19 octobre et photos du Sundgau!

Paroisse Protestante
19 oct.
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Dimanche 19 octobre 2025

18^ème dimanche après la Trinité

Accueil : Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit, soyez tous les bienvenus à ce culte du 18^ème dimanche après la Trinité.

Nous sommes entre le dimanche de la foi victorieuse et le dimanche de la grande guérison : entre la foi appelée à être fortifiée pour nous permettre ensuite de nous sentir vivants, régénérés, ressuscités, appelés à une vie nouvelle en Christ.

Ce dimanche nous rappelle que notre foi est également basée, soutenue par la Parole de Dieu, et en particulier ses commandements.

Le thème de ce dimanche s’intitule : Le grand commandement et le verset de la semaine nous dit en quoi consiste ce commandement : « voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » 1 Jean 4, 21.

Etre enfant de Dieu, c’est aussi simple, aussi formidable et aussi difficile que cela : aimer. Sur ce chemin, l'un de nous sera déclaré ce matin fils de Dieu, comme tous les baptisés le sont: Jules LEBRUN, presque 13 mois, est venu avec sa famille pour son baptême. Bienvenue à vous!

Cantique : O Jésus tu nous appelles AEC 528, 1-2

Louange :

Heureux celui que Dieu décharge de sa faute,et qui est pardonné du mal qu'il a commis !

Heureux l'homme que le Seigneur ne traite pas en coupable,et qui est exempt de toute mauvaise foi !

Toi, tu m'as déchargé de ma faute.

Le méchant se prépare beaucoup d'ennuis,

mais le Seigneur entoure de bonté celui qui lui fait confiance.

Que le Seigneur soit votre joie, vous les fidèles !

Répons : A Dieu soit la gloire AEC 277, 1 strophe

Confession : Tous ensemble et chacun pour sa part, confessons notre péché, c'est à dire, notre incapacité d'aimer Dieu au travers de nos sœurs et frères en humanité :

Tu le sais Seigneur, nous ne savons pas aimer comme il faut, toujours à nouveau, nous dévions du chemin d'amour que le Christ a tracé et ouvert devant nos pas, c'est pourquoi, nous voulons te prier

Pour ta gloire, Seigneur,

accorde-nous la grâce de ne pas faire souffrir ;

et qu’une joie, celle d’aider nos frères à être moins malheureux.

Accorde-nous, Seigneur, un esprit souple, afin que nous acceptions de paraître faible ou sans défense, plutôt que de peiner ou de briser.

Accorde-nous un esprit droit afin que nous n’interprétions jamais en mal la peine que l’on nous fait.

Accorde-nous un esprit simple, afin que nous ne soyons pas un poids pour ceux qui nous entourent.

Accorde-nous, Seigneur, un cœur ardent, afin que nous restions ouverts à ceux qui pourraient nous haïr, nous envier ou nous jalouser.

Accorde-nous un cœur humble, afin que nous ne nous raidissions pas devant les critiques, les procédés déloyaux, les jugements durs ou hâtifs.

Accorde-nous un cœur large, afin que nous supportions les étroitesses d’esprit et les égoïsmes révoltants.

Accorde-nous de ne jamais juger sans preuve et, s’il le faut, de juger avec miséricorde.

Accorde-nous de ne jamais croire au mal que l’on nous dit des autres et surtout de ne jamais le répéter.

Accorde-nous surtout de savoir écouter, de savoir deviner, de savoir pardonner.

Répons : Mon Dieu, mon Père AEC 405, 1 strophe

Annonce de la grâce : Le Seigneur a entendu le cri de notre cœur.

« Puisque ton cœur a été touché et que tu t’es humilié devant moi, dit l’Eternel, puisque tu as pleuré en ma présence, moi aussi je t’ai entendu. Je changerai vos cœurs de pierre en cœurs de chair. Je mettrai en vous un cœur nouveau. Je mettrai en vous mon Esprit. Je serai votre Père, vous serez mes fils et mes filles. »

Répons : Quand les montagnes AEC 167

Lecture BIBLIQUE : Evangile de Marc 10, 17-27

10 17 Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant, se jeta à genoux devant lui et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » 18 Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, à part Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : «Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d'adultère ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu'un ; ne prends rien aux autres par tromperie ; respecte ton père et ta mère ^z .» » 20 L'homme lui répondit : « Maître, j'ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse. » 21 Jésus le regarda avec amour et lui dit : « Il te manque une chose : va vendre tout ce que tu as et donne l'argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel ; puis viens et suis-moi. » 22 Mais quand l'homme entendit cela, il prit un air sombre et il s'en alla tout triste parce qu'il avait de grands biens.

23 Jésus regarda ses disciples qui l'entouraient et leur dit : « Qu'il est difficile aux riches d'entrer dans le Royaume de Dieu ! » 24 Les disciples furent troublés par ces paroles. Mais Jésus leur dit encore : « Mes enfants, qu'il est difficile ^a d'entrer dans le Royaume de Dieu ! 25 Il est difficile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, mais il est encore plus difficile à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu. » 26 Les disciples étaient de plus en plus étonnés, et ils se demandèrent les uns aux autres : « Mais qui donc peut être sauvé ? » 27 Jésus les regarda et leur dit : « C'est impossible aux hommes, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu. »

Cantique : Tu nous appelles à t’aimer ARC 532, 2-4

Prédication

Dimanche prochain, à midi, nous mangerons un bon rosbif au foyer Oberlin. Avec des spaetzele et du grumbérésalat….(salade de pommes de terre)

Mais avant cela, dimanche prochain, à 10h, nous célébrerons ici même le culte de la Réformation.

Le pasteur redira à ce moment-là quel fut le combat de Martin Luther, avec les 3 fondements de la Réforme, redécouverts par le Réformateur, non pas au gré d'une lubie, mais tout simplement en relisant la Bible:

1. Sola Gratia: la grâce seule sauve

2. Sola Fide: la foi seule sauve

3. Sola Scriptura: ainsi le prouve l'Ecriture.

On a pris l'habitude de dire que la foi protestante était contraire à celle des catholiques, notamment au niveau des œuvres et de leur compréhension dans la mécanique du Salut. Ces dernières seraient plutôt à trouver dans le dogme catholique, et seraient sources de Salut.

Le texte de prédication proposé ce matin va réconcilier les deux côtés de la rivière; il est effectivement à forte empreinte œcuménique, puisqu'il évoque un joli panachage des deux: foi et œuvres.

Je vous emmène dans la belle épître de Jacques, au chapitre 2.

14 A quoi bon, mes frères, dire qu’on a de la foi, si l’on n’a pas d’œuvres ? La foi peut–elle sauver, dans ce cas ? 15 Si un frère ou une sœur n’ont rien à se mettre et pas de quoi manger tous les jours, 16 et que l’un de vous leur dise : « Allez en paix, mettez–vous au chaud et bon appétit », sans que vous leur donniez de quoi subsister, à quoi bon ? 17 De même, la foi qui n’aurait pas d’œuvres est morte dans son isolement. 18 Mais quelqu’un dira : « Tu as de la foi ; moi aussi, j’ai des œuvres ; prouve–moi ta foi sans les œuvres et moi, je tirerai de mes œuvres la preuve de ma foi. (…)

26 En effet, de même que, sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte.”

Qui d’entre nous n’a jamais éprouvé de malaise ou de la honte après avoir été "dérangé" par une sollicitation d’aide, le plus souvent financière? "S'il vous plaît Madame, Monsieur, une petite pièce; une petite aide, pour nourrir mes enfants…"

Lorsqu'on voit arriver vers la fin d'année l'Unicef et ses gilets bleus pour du porte-à-porte, les caddies des Restos du Cœurs à l'entrée du supermarché, le représentant de l'association des aveugles et des chiens guides, les scouts et leur calendrier, les pompiers et leur calendrier, ah important, la paroisse protestante et son appel d'offrande de fin d'année…

Donnez, donnez, donnez, donnez moi… Dieu vous le rendra! Oui, mais ça fait beaucoup, ça fait trop, et souvent on fera un tri dans notre "solidarité".

Au moment de ces demandes intempestives renouvelées dans toutes les grandes agglomérations et à presque désormais tous les carrefours où le feu dure une minute, nos avertisseurs "Julien Courbet" se mettent au rouge.

Attention: serait-ce une arnaque ? Est-ce que ce sont de vrais réfugiés syriens? Ce SDF en a-t-il vraiment besoin ? Ne va-t-il pas dilapider ce possible argent en gros rouge qui tache ou en clopes? Est-ce qu'il a d'ailleurs pris contact avec les services sociaux ?...Centre Social Protestant, Caritas, CCAS…?

Et si au final on se décide à donner, ne le faisons-nous pas aussi pour nous débarrasser au plus vite des quémandeurs?

Ou alors peut-être d'abord, parce que, mais oui, c'est vrai, j'avais presque oublié: je suis chrétien et dans ce visage, qui sait si ce n'est pas Jésus ou Dieu qui se cache derrière celui ou celle que j'ai en face de moi et qui me demande un petit supplément d'âme en faisant l'immense sacrifice de 50 cents, 1 ou 2 euros…?

Nous voilà bel et bien dans le registre des œuvres! Ce que je fais, et peut-être surtout ce que je ne fais pas!

Quelle que soit notre attitude, le passage tiré de l’épitre de Jacques pose la question de la cohérence entre notre vie de foi et sa pratique.

Il pose la simple mais très sérieuse question du lien entre la foi et l’action.

D'après ce que je lis là, dans notre petit passage du jour, c’est en aidant de manière concrète une sœur, un frère qui se trouve dans le besoin que l’on vit sa foi.

L’auteur affirme cela de manière polémique; un peu radicale : « celui qui n’agit pas ainsi, sa foi est morte ! »

Cela choque le "bon protestant" que j’affirme être, pour qui la foi résulte de la grâce seule et non des œuvres, cette notion fondamentale de la justification par la foi si chère à Martin Luther, développée par l’apôtre Paul dans son épitre aux Romains (3,28): "car nous estimons qu'un homme est rendu juste devant Dieu à cause de sa foi et non pas parce qu'il accomplit ce qu'ordonne la loi".

Alors, foi, œuvres: les deux notions sont-elles si opposées ?

Au lieu d’esquiver cette question, il est bon de laisser ces paroles travailler en chacun de nous. Car elles interrogent sur la place que nous accordons dans nos vies de foi … au faire. On dit peut-être trop rapidement qu'il est plus facile de faire que d'être… Pas si sûr que ça… Etre, c'est la théorie: c'est la façade, c'est l'intellect. Faire, c'est l'intellect qui enclenche sur du concret.

Mais alors, certains diront qu'il est plus facile de faire, puisqu'on peut aussi faire des choses par automatisme, sans y réfléchir, sans conscience ou sans connotation religieuse… Certains d'entre vous ont peut-être fait l'effort de venir ce matin jusqu'ici, ça c'est le faire, mais ils n'ont pas emporté avec eux leur envie de réfléchir à la foi et à leur relation à Dieu. L'être est vide. C'est comme réciter mécaniquement une confession de foi ou le Notre Père: on le fait par habitude ou par tradition, mais on ne vit pas ce que nous disent ces mots, on ne conscientise pas notre prière. Faire sans être, être sans faire; être et faire… pas facile tout ça!

Comment affirmer être chrétien et être fermé à tout acte de justice et de solidarité ? Comment affirmer être chrétien, c’est-à-dire aimé et sauvé par le Christ, si je ne partage pas même de mon superflu et ne viens pas en aide à celui qui appelle au secours ? …C'est l'interpellation de notre texte.

L'appel de Jacques ce matin: que l’action s’impose aux croyants, précisément au nom de leur foi.

C’est ce que répond Jésus à l’homme riche de l’Evangile de ce jour.

Lorsque ce dernier interpelle le rabbi sur ce qu’il doit faire pour hériter la vie éternelle, Jésus l’invite à entrer en action en vendant tous ses biens pour aider les pauvres. C’est la mise en action qui est difficile voire impossible pour notre homme et c’est pourquoi il s’en alla tout triste.

Qu’en est-il pour nous ?

Si nous croyons que le salut ne dépend pas de nous mais de la grâce seule manifestée en Jésus Christ, cela devrait avoir des conséquences dans nos comportements et nos vies sociales.

Soyons cohérents avec ce que nous affirmons et croyons.

Le Christ nous y invite lui-même lorsqu’il affirme : « tout ce que vous avez fait pour l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! »

(Matthieu 25,40)

Nous sommes appelés à sa suite à lui rendre témoignage en paroles et en actes.

Continuons donc nos prières, nos attitudes de veille par rapport à l'état de notre monde, de notre démocratie, par rapport à ceux qui aimeraient oublier que nous vivons dans un pays de valeurs judéo-chrétiennes; poursuivons nos interpellations, nos combats devant toutes formes d’injustice, de violence et devant ceux pour lesquels les chrétiens ne valent pas grand'chose et seraient même à éradiquer.

Il y va de notre crédibilité, de notre responsabilité et de notre avenir ici-bas, et pour l'éternité.

AMEN

et interlude musical

Annonces

Prière d'intercession :

Seigneur, toi qui nous commandes d’aimer de ton amour, triomphe de tout ce qui nous divise afin que, nous pardonnant les uns aux autres, nous t’adressions d’un même cœur notre prière.

Toi qui aimes le plus petit de nos frères, nous te prions pour les pauvres, les affligés, les malades, les mourants, les prisonniers, les isolés, les victimes de la guerre, de l’injustice... et pour tous ceux qui souffrent, qui manquent d'amour et partout où il y a la haine, les conflits,…

Nous te prions pour ceux qui nous sont chers, pour ceux que nous avons du mal à aimer; tu les confies tous à notre prière; nous les nommons dans le secret de nos cœurs.

(silence)

Veille sur ton Eglise, fortifie sa foi, son espérance et son amour pour tous les hommes. libère-la de ses compromissions, donne-lui la volonté de chanter tes louanges, de chercher son unité, de combattre pour la justice.

Veuille te servir de nous, Seigneur ; nous voici pour faire ta volonté.

Notre Père

Cantique : Viens et nous bénis AEC 890, 1 strophe

Bénédiction

Et en bonus de bas de page, quelques photos de la sortie de l'Age d'Or dans le Sundgau: visite du musée du sapeur-pompier à Vieux-Ferrette et déjeuner carpe frite à Ferrette! Une belle journée, bien remplie!