Dimanche 15 mai 2022 Cantate
Prélude à l’orgue ( festif !) dimanche CANTATE
Accueil :
La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre Seigneur
Bienvenue en ce 4ème dimanche après Pâques !
Qui de vous se souvient d’un chant de son enfance, appris par sa maman, grand-mère, un chant qu’on aura transmis plus loin, aux générations d’après ?
Le chant est souvenir, le chant est ouverture de l’âme, un bon indicateur que de voir quelqu’un chanter ou siffler dans la rue…
En religion, le chant est vecteur de communion entre les hommes, au-delà des langues et des cultures…Cela est vrai aussi pour nous autres chrétiens, réunis en Eglise le dimanche matin : le chant nous lie, nous relie les uns aux autres.
« Cantate » : c’est le nom latin de ce dimanche signifie « chantez ».
Le mot d’ordre est tiré du psaume 98 au v.1.
Il chante la louange de Dieu qui est proche de nous : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il fait des merveilles »
Mais bon, assez parlé ! Les amis, chantons de tout notre coeur !
CHANT : Que tout mon cœur soit dans mon chant AEC 138, 1-3
LOUANGE :
Psaume 98 en alternance :
Pasteur : Chantez en l’honneur du Seigneur un chant nouveau ; gens du monde entier, chantez pour le Seigneur !
Assemblée : Chantez en l’honneur du Seigneur, remerciez-le d’être votre Dieu.
P. : Jour après jour annoncez qu’il est le Sauveur !
Ass. : Parlez de sa gloire à tous les hommes, chez tous les peuples, racontez ses merveilles !
Répons : Je passerai ma vie à dire à tous les hommes AEC 273, 1
Pénitence :
Seigneur, tu nous offres chaque jour ta présence et ta bénédiction mais souvent nous sommes tellement pris par les choses immédiates que nous n’en voyons rien. //
Seigneur, quand le chant se tarit dans notre vie, viens et redis-nous ton amour et ta présence.
Quand notre chant manque d’entrain et de spontanéité redonne-nous ton souffle d’amour et de vie.
Quand notre chant sonne faux ou trébuche sur chaque note de notre vie, ré-accorde-nous au rythme et au son de ta grâce et de ton pardon.
Car notre vie est rythmée par des mélodies joyeuses et quelquefois tristes, nous n’aimons pas souvent changer de disque, et préférons-nous enfermer dans nos refrains habituels, plutôt que d’oser la nouveauté avec toi !
Dans la confortable musique de nos vies, pardonne-nous de ne plus entendre les appels de nos frères en humanité. Pardonne-nous lorsque la joie, ta joie, n’est plus présente dans nos cœurs.
Seigneur, fais-nous la grâce de te rencontrer dans le silence de ce moment de prière.
Silence
Seigneur prend pitié de nous et donne-nous ta paix
Répons : Kumbaya my lord (AEC 609) en langue originale
Annonce du pardon
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs dissonances, il les délivre.
Merci pour la délivrance que Dieu nous accorde, parce que le chant de son amour pour sa création et pour l’homme sonne juste ; merci parce que la mélodie de son pardon qui nous accompagne sur nos routes humaines et nous apprend à murmurer la mélodie du pardon et de l’amour fraternel.
Répons : Chante alléluia au Seigneur AEC 283 (2x)
Prière : Aujourd’hui, Seigneur, que de la musique et du chant traversent toutes les maisons et tous les cœurs ! Déjà ce matin pour le culte, encore cet après-midi pour le concert de GOSPEL… Aujourd’hui, nous voulons prendre le temps pour te louer et t’adorer, nous qui sommes souvent tellement pressés, nous voulons t’offrir de notre temps pour te louer, pour t’écouter et nous réjouir les uns avec les autres de l’unique appel et de l’unique amour qui nous rassemble en ton nom. A toi seul soit honneur, puissance et gloire.
Amen
Lectures bibliques :
1) Premier livre de Samuel chapitre 16, versets 14-23
16 14 L'Esprit du Seigneur avait quitté Saül, et un esprit mauvais, envoyé par le Seigneur, le tourmentait. 15 Les serviteurs de Saül lui dirent : « Nous savons qu'un esprit mauvais, envoyé par Dieu, te tourmente. 16 Il te suffit de donner un ordre ; nous sommes à ta disposition. Nous te trouverons quelqu'un qui sache jouer de la lyre. Ainsi, lorsque l'esprit mauvais s'abattra sur toi, le musicien jouera et cela te soulagera. » — 17 « D'accord, répondit Saül, cherchez-moi un bon musicien et amenez-le-moi. » 18 Un des serviteurs dit : « Je connais justement quelqu'un, un fils de Jessé, de Bethléem ; c'est un bon musicien, un homme de valeur, et un soldat. Il s'exprime avec intelligence et il a belle apparence. De plus, le Seigneur est avec lui. »
19 Saül envoya des messagers dire à Jessé : « Envoie-moi ton fils David, le gardien de moutons. » 20 Jessé prit un âne, le chargea de pain, d'une outre de vin et d'un chevreau, et il remit le tout à David pour Saül. 21 Dès que David arriva chez Saül, il entra à son service. Saül éprouva une si vive affection pour lui qu'il lui confia le soin de porter ses armes. 22 Puis Saül fit dire à Jessé : « Je désire que David demeure à mon service, car je l'apprécie beaucoup. » 23 Dès lors, quand l'esprit mauvais envoyé par Dieu s'abattait sur Saül, David prenait sa lyre et en jouait. Cela soulageait Saül, il se calmait et l'esprit mauvais le quittait.
2) Evangile de Luc, chapitre 19, versets 37-40 :
19 37 Tandis qu'il approchait de Jérusalem, par le chemin qui descend du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, pleine de joie, se mit à louer Dieu d'une voix forte pour tous les miracles qu'ils avaient vus. 38 Ils disaient : « Que Dieu bénisse le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire à Dieu ! »
39 Quelques Pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, ordonne à tes disciples de se taire. » 40 Jésus répondit : « Je vous le déclare, s'ils se taisent, les pierres crieront ! »
CHANT : Cherchez d’abord le royaume de Dieu AEC 181, 1 et 2
Prédication –Message
Cantate 2022 Colossiens 3
(en chantant) L’homme ne vivra pas de pain de seulement, mais… il en a besoin ! Le pain, c’est le travail, le labeur, la peine… Le pain, c’est le concret, le terre-à-terre, le temporel que l’on opposerait bien au spirituel, tel que Martin Luther l’évoque dans la doctrine des 2 règnes. J’en parlerai dans la prochaine Lettre Paroissiale, rubrique « Eglise, mode d’emploi ».
Reste que ce pain, ce quotidien, il est quand même présent, existant, à côté, faudrait-il dire en face, en opposition à la Parole de Dieu ?
L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu : AEC 181, on vient de le chanter.
Pain et Parole – quotidien et foi, des éléments souvent difficiles à mettre en phase, l’alchimie n’est pas parfaite !
Paul nous rappellera cette réalité une fois encore ce matin ; les chrétiens d’hier, à Colosses, et nous autres, aujourd’hui, doivent fournir des efforts pour aligner « vie et comportement du quotidien » avec « vie et comportement du chrétien ».
LECTURE Colossiens 3, 12-14 et 16a
C’est certainement ce dernier verset « chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés » qui fait que ce texte soit celui de la prédication du jour.
« Chantez à Dieu », on l’a fait, déjà 3 cantiques, sans les répons liturgiques.
« Chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance » : là, ça se complique sérieusement. Pour ceux qui ont passé une semaine tranquille, ou plus ou moins paisible, oui, ceux-là ont pu chanter avec reconnaissance… mais tous les autres ? Ceux qui ont connu le stress du quotidien, les ennuis au travail, les prises de tête à la maison avec les enfants, les parents, le conjoint… ceux qui ont passé un examen médical qui a révélé une maladie, qui ont appris qu’un ami à eux était mort, ou tout simplement qui ont été confrontés à la télé ou en direct à de la violence, à de la terreur, à de l’injustice… est-ce que tous ceux-là peuvent chanter à Dieu de tout leur cœur avec reconnaissance ?
Paul, le missionnaire, l’éducateur de Dieu auprès des premiers chrétiens, n’en demande-t-il pas un peu trop ?
La cigale ayant chanté tout l’été… voilà bien une fable qui résonne forcément en nous. Pas seulement parce que les Alsaciens que nous sommes érigent le travail, incarné par la fourmi, en mode de vie, en valeur primordiale, en mesure-étalon…
La cigale a chanté… elle aussi. Quand tout allait bien pour elle, quand la vie était simple, qu’elle n’a pas subi de tensions au travail ou ailleurs, qu’elle n’a pas passé d’IRM ou de scanner, quand elle n’était pas sous traitement de chimio ou d’anxiolytiques…oui elle a chanté, bien sûr qu’elle a chanté !
Puis vint la mauvaise saison ; et après avoir chanté, elle a fait l’exact contraire. Le contraire de visser, c’est dévisser… le contraire de chanter, ne serait-ce pas « dé-chanter ? ». ///
Bien souvent, dans mon ministère de pasteur, je me suis fait la réflexion de la plus-value qu’apportait le chant dans la vie paroissiale. Si on y réfléchit 30 secondes, le chant et la musique occupent une place non négligeable dans le culte du dimanche matin. Presque du 50-50 je dirais : sur une heure, 30 minutes de musique et chants, et 30 minutes de paroles, de bla-bla du pasteur. L’un et l’autre sont importants, quelque fois même le pasteur se fait gentiment rappeler que les chants du jour n’étaient pas tous connus, et qu’on aime bien les classiques aussi…mais que c’est quand bien même d’en apprendre des nouveaux !
En tout cas, les chants donnent du rythme à la célébration. Au-delà, les paroles des chants, lorsqu’ils sont choisis avec soin, permettent aussi d’apporter une réflexion, presque une « prédication bis » qui peut être mieux comprise parce que les paroles des cantiques sont lues… on comprend souvent mieux ce qu’on lit avec les yeux, on y réfléchit plus que ce qu’entendent nos oreilles…
Un collègue me disait toujours : ma guitare m’a servi autant, sinon plus, que mes années de théologie. C’était un pasteur en fin de carrière… Moi déjà, à seulement 43 ans, je commence à être classé comme « le pasteur à l’accordéon ». Celui qui accompagne à l’église, à la maison de retraite, … Ce n’est ni vexant, ni restrictif, c’est juste une réalité.
Oui, la musique, ma musique a accompagné bien des cérémonies, ici lors des cultes, casuels… comme elle a accompagné au moment de cérémonies à l’extérieur, en plein-air, au centre funéraire, au cimetière au moment du « COVID dur ». En pensant à tous ces enterrements, je songe aussi à toutes celles et à tous ceux qui n’ont pas trouvé la ressource nécessaire pour unir leur voix à celle du pasteur, au moment de remettre à Dieu un parent, une épouse, un frère, un enfant… « Chantez à Dieu de tout votre cœur avec reconnaissance »… et non, Monsieur l’apôtre, ce n’est pas toujours possible, l’émotion, le doute, la peine font que les bouches restent fermées et que les cœurs sont en berne…voilà aussi une réalité de la vie du chrétien.
Au sujet musique et chant, un autre exemple qui m’a profondément marqué et que j’ai découvert au fil de la lecture du livre de Michel WECKEL ; « ces protestants alsaciens qui ont acclamé Hitler ». On retrouve d’ailleurs le dernier verset de l’évangile du jour sur la 4ème de couverture, et sur la page de garde, on voit un groupe de germanophiles luthériens, dont des pasteurs, chanter en chœur « Nun danket alle Gott », au moment où les nazis les libéraient du camp d’Arches. C’était en juin 1940. Un chant chanté avec beaucoup de cœur et de reconnaissance, devant ls troupes des SS libérateurs qui allaient semer le chaos et la mort pendant encore 5 années…
Voilà pour le chant…ce chant dont il est question dans le dernier verset de notre passage de ce matin. Mais revenons encore aux premiers versets : le texte du jour pourrait par contre nous vexer et faire que nous nous interrogions réellement sur l’adéquation de nos existences humaines avec cette vie idéale de chrétien que Paul nous décrit là : « vous donc, les élus de Dieu, ses saints bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de patience, supportez-vous, pardonnez-vous, soyez charitables et vous serez parfaits ! ».
Si je mets ces beaux mots en face de ma réalité de vie, je ne peux que confesser que je n’ai pas toujours pu ou su pratiquer la charité, la compassion, la patience… Je n’ai pas été, et ne suis toujours pas, parfait ! Je pense ne pas être le seul.
Ça me console ! Ce qui me console aussi, c’est que quelques versets plus loin, le même Paul dit, je cite : « femmes, soyez soumises à vos maris ; maris, aimez vos femmes et ne leur montrez point d’humeur ; enfants, obéissez en tout à vos parents, c’est cela qui est beau dans le Seigneur. »
Et là, je ne peux pas m’empêcher de sourire, en me rappelant que ce brave Paul était célibataire et sans enfant…
C’est toujours la vieille histoire de la théorie et de son douloureux passage à la pratique ! Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.
Je ne sais pas si Paul était un bon chanteur, mais en tout cas, le passage de ce matin nous permet de relativiser au sujet de beaucoup de nos travers.
En conclusion, je dirais que la perfection prêchée par Paul reste un idéal, et que nos luttes, nos fausses notes toujours pardonnées nous montrent le chemin de la libération.
Là où nous nous retrouvons bien souvent prisonniers de notre réalité, je nous souhaite de tout cœur de trouver un chant d’espoir auquel nous raccrocher ! Je suis sûr que vous en connaissez tous un !
Le prochain chant, introduction au repas de la Cène, nous parlera de joie !
AMEN
(interlude musical)
CHANT : Seigneur tu es notre joie AEC 592, 1+2 ( introduction à la Cène)
Liturgie de Sainte Cène
Préface : Dieu, nous te louons et te disons notre joie de pouvoir t’appeler « notre Père ».
Tu nous aimes tels que nous sommes chacun de nous est important à tes yeux. Tu es le seul à faire pleinement confiance à chacun d’entre nous et à espérer en nous, même quand tout est mort, même quand il n’y a plus d’espérance.
Aussi Père, nous qui croyons en toi, nous nous unissons à la foule d’hommes et de femmes qui ont découvert ton amour et vivent de ta vie.
Ensemble aujourd’hui Seigneur, nous te louons et nous t’adorons :
Répons : Saint saint saint AEC 863
Paroles d’institution :
Notre Seigneur, dans la nuit où il fut livré….
C’est de cette manière que Jésus le Christ est devenu l’Agneau de Dieu. Nous nous rappelons de sa vie et de sa mort pour nous, avec le répons Christ est venu AEC 871
Prière eucharistique : Dieu notre Père, tu es la source de la vie, tu es la source de l’amour.
Voici le pain et le vin !
Que ton souffle vivant nous donne maintenant communion au corps et au sang de ton Fils Jésus Christ.
Le pain que nous rompons est la communion au corps du Christ
La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a été répandu pour nous.
Prière d’intercession
Seigneur Dieu nous te rendons grâce pour le don de la musique et du chant. Ils contribuent à notre joie et apportent un souffle de bonheur dans notre vie. Merci pour la communion des cœurs, des voix, des instruments qu’il permet, au-delà des langues, des cultures, des âges et des frontières.
Aide-nous à mettre tous nos dons au service de ta louange. Que nos voix portent témoignage à ton amour et servent à te louer, t’adorer et te rendre grâce.
Seigneur, tu connais les cœurs et tu sais que pour beaucoup de personnes le chant d’action de grâce, d’adoration et de louange est devenu difficile. Si chant, il devait y avoir, ce serait plutôt un chant de lamentation et d’amertume qui monterait de leurs lèvres. Les épreuves de la vie ont fait que questions et accusations à ton égard sont plus fort que la confiance et la reconnaissance.
Seigneur, nous te confions les endeuillés et les malades ; ceux qui sont sans force et sans espérance, ceux qui sont tristes et souffrent de la solitude. Renouvelle leur foi et leur espérance et permets qu’ils puissent un jour à nouveau entonner un chant de louange !
Et toutes nos demandes personnelles, nous voulons les unir en te chantant :
Notre Père chanté AEC 182
Invitation : Seigneur je ne suis pas digne d’être appelé ton enfant, mais tu as dit : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi »
Ainsi que ceux qui reconnaissent en Jésus, le Christ, le Sauveur, vienne à lui et partagent la Cène. Oui, venez, car tout est prêt !
COMMUNION
Prière après la communion : Dieu de toute fidélité, merci pour la fête que tu allumes en nos cœurs par le don du pain et du vin !
Merci pour ta nourriture de vie qui vient restaurer en nous les lieux desséchés !
Merci pour la communauté rassemblée qui chante la mémoire de ton corps !
Merci d’ouvrir à nos yeux le Royaume où tu nous attends ! Amen
Annonces
Bénédiction (avec les paroles du chant 882, en « vous ».
CHANT de bénédiction : AEC 882 Que la grâce de Dieu 1x
Postlude
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