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Panier garni de "nouveaux-nés" 1er dimanche après Pâques 2023

Premier dimanche après Pâques

Quasimodo Geniti 16 avril 2023


Prélude

Accueil : Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit soyez tous les bienvenus à ce culte du premier dimanche après la fête de Pâques.


Ce dimanche porte le nom de quasimodo geniti : ce sont les deux premiers mots de l'antienne latine du psaume de ce jour, le 116e.

« Quasi modo geniti infantes… » (« comme des enfants nouveau-nés… »). Le Psaume rappelle la résurrection du jour de Pâques.


Le thème de ce dimanche Quasimodo Geniti s’intitule « la nouvelle naissance » : nous voulons nous rappeler le baptême en Christ et la vie nouvelle des ressuscités avec le Christ. D'où son nom de « dimanche de la nouvelle naissance ». Un bon dimanche aussi pour se remémorer des promesses de la confirmation, le jour où le baptême a été accepté. Alice ALLOUN fête ce matin ses 80 années de confirmation ! Nous aurons un petit temps pour marquer ce beau passage !


Et voici le mot d’ordre :

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon sa grande compassion, nous a fait naître de nouveau, par la résurrection de Jésus-Christ, d’entre les morts, pour une espérance vivante. » 1 Pierre 1

Chant : « Laisse-nous, Seigneur, entrer » AEC 219, 1, 2 et 4

Psaume 116 :

J’aime le Seigneur, car il m’entend quand je l’appelle.

Il a tendu vers moi une oreille attentive. Toute ma vie je ferai appel à lui.

Le Seigneur est bienveillant et fidèle, notre Dieu a le cœur plein d’amour.

Le Seigneur garde ceux qui sont simples ; j’étais tombé bien bas et il m’a sauvé.

J’aime le Seigneur, car il m’entend quand je l’appelle.

Il a tendu vers moi une oreille attentive. Toute ma vie je ferai appel à lui.


Répons : Gloire au Père et au Fils AEC 151, 4


Pénitence - prière pour déposer nos vies devant Dieu

Seigneur, par la résurrection de ton Christ, tu as ressuscité l’espérance et la foi dans nos cœurs. Tu nous as montré que la vie avait un sens, qu’elle ne s’arrêtait pas à l’échec de la souffrance et de la mort.

Et pourtant, Seigneur, nous sommes souvent si apeurés, si désemparés, si résignés face à la fragilité et aux limites de nos vies.

Que ta Parole qui nous invite à la vie au-delà de nos échecs et de nos tombeaux, nous remplisse d’espérance et de confiance pour aujourd’hui et pour demain.

Si la promesse de Pâques ne nous réchauffe pas le cœur, si nous avons toujours et encore du mal à croire en la vie plus forte que la mort et que toutes nos petites morts, prends pitié de nous Seigneur.

Répons : Prends pitié de moi, o Seigneur (Kumbaya) AEC 609


Grâce- parole de relèvement :


L’amour de Dieu envoyé pour nous a été manifesté en ceci :

« Dieu a envoyé son Fils unique pour que nous ayons la vie par lui. »

Notre Dieu, notre Père, nous accueille maintenant tels que nous sommes. Il nous réconcilie avec lui-même, avec nos frères, avec notre propre personne.

Il nous relève et nous envoie pour que nous soyons des hommes et des femmes de foi et de liberté.

Dieu nous pardonne ce que nous sommes. Il nous renouvelle, il nous offre une nouvelle naissance en notre seigneur Jésus-Christ. Il nous sauve !


Répons: Pour cet immense bonheur 1 strophes


Lecture biblique

Introduction à l’Evangile :

Alléluia ! Le Seigneur est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia

Evangile de Jean 20, 19-29


Le soir de ce même dimanche, les disciples étaient réunis dans une maison. Ils en avaient fermé les portes à clé, car ils craignaient les autorités juives. Jésus vint et, debout au milieu d'eux, il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Cela dit, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Après ces mots, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez le Saint-Esprit ! Ceux à qui vous pardonnerez leurs péchés obtiendront le pardon ; ceux à qui vous refuserez le pardon ne l'obtiendront pas. » Or, l'un des douze disciples, Thomas — surnommé le Jumeau — n'était pas avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples lui dirent : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais Thomas leur répondit : « Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Une semaine plus tard, les disciples de Jésus étaient de nouveau réunis dans la maison, et Thomas était avec eux. Les portes étaient fermées à clé, mais Jésus vint et, debout au milieu d'eux, il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Mets ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et crois ! » Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « C'est parce que tu m'as vu que tu as cru ? Heureux sont ceux qui croient sans m'avoir vu ! »


Répons : Louange à toi ô Christ

Alternance gauche droite



CHANT : Il est une foi ancienne 3 strophes Rec Alléluia 52-09


Message ( et bref interlude musical à l’orgue)

Dimanche dernier, nous fêtions Pâques.

Cette folle journée, on l’avait bien commencé ; autour du feu à 6h du matin. Puis il y avait du monde pour le culte de Pâques, petits et grands étaient réunis, c’était sympa, hyper sympa.


Pâques célébrées, Pâques chantées, Pâques méditées…une semaine plus tard, Pâques oubliées ?


Y a –t-il quelque chose de changé dans notre monde depuis dimanche dernier ?

Moins de mouvements sociaux ? Non, ils sont toujours là…12ème journée de mobilisation jeudi dernier. Les sages ont validé la réforme le lendemain soir.

Moins de dissensions dans la sphère politique, dans l’Eglise, dans la famille ? Non, toujours là…

Faim dans le monde, guerres, catastrophes,… Toujours là !

Faits divers, bêtise humaine, incivilités… Toujours là !

Michel Drucker, annoncé décédé jeudi, ben non, fausse alerte, toujours là !

The Voice, comme tous les samedis… Toujours là !

Donc, non, depuis Pâques, les choses n’ont pas changé…En tous cas extérieurement !


Ce matin, depuis le début du culte, nous parlons de nouveauté. De nouvelle naissance. Naître de nouveau. C’est le thème de ce 1er dimanche après Pâques.


C’est difficile, ça peut être épuisant de parler de nouveauté alors qu’on a l’impression que rien ne change, et n’évolue. Un peu comme si nous les chrétiens, nous vivions dans un simulateur de nouveauté, entouré par le vieux monde. Ca rend malade, les simulateurs ! J’en ai fait l’expérience un jour au musée olympique d’Albertville : un circuit de bobsleigh, on grimpe dans le bob, on met les lunettes et c’est parti pour la descente… ce que voit les yeux et ce que ressent le corps n’est pas la même chose, le cerveau bugge, j’ai tenu 30 secondes…

Parler de nouveauté, vivre la nouveauté…alors que rien ne change…

Le premier pour lequel rien n’a changé, rien n’a évolué, c’est moi ! Parce que peut-être, dans le fond, c’est plus facile, c’est moins d’effort de rester soi-même ! Ben oui, je me conviens tel quel… Je vous conviens, vous me convenez aussi… Allez, on touche à rien, on reste pareils, vous et moi, pour les siècles des siècles. Amen.


Quasimodo geniti… comme des enfants nouveaux-nés. Je ne suis pas ou plus un nouveau-né, je suis un être d’habitudes, les bonnes, et les moins bonnes…


Cette idée de naître de nouveau, ici et maintenant, au lendemain de Pâques, elle n’est pas facile à saisir. Tout comme Pâques n’est pas une fête facile à saisir ! « J’étais mort et je suis revenu à la Vie… » C’est simple et tellement massif à la fois comme déclaration ! « J’étais mort, et me voici vivant pour les siècles des siècles ; je détiens les clés de la mort et du séjour des morts ».



Cette idée de nouvelle naissance, on peut mal la comprendre :

- Naître de nouveau, ce n’est pas justement l’idée de pouvoir retourner dans le ventre protecteur de sa maman…

- Naître de nouveau, ça ne veut pas dire chercher la sécurité, la planque, un endroit hors du monde et de son bruit pour être tranquille pénard…

- Naître de nouveau, ça ne veut pas dire non plus gommer les erreurs du passé, les mauvais choix qu’on a fait et les bons choix qu’on n’a pas fait,… Car ces choix, réalisés ou pas, leurs conséquences sont constitutifs de notre réalité d’aujourd’hui, et on n’a pas de baguette magique pour effacer tout ça !


Naître de nouveau malgré notre patrimoine : nos années de vie, nos parents, notre expérience,… Naître de nouveau grâce ou à cause de notre patrimoine : notre foi, l’Ecriture, la Bible, la Bonne Nouvelle…

Cette nouvelle naissance, c’est pour demain, même pour aujourd’hui encore ! Cette nouvelle naissance, elle est annoncée dans les églises chrétiennes d’ici et d’ailleurs, le dimanche, jour de la Résurrection, depuis le matin de Pâques d’il y a 2000 ans.

Naître de nouveau, c’est finalement simple, basique, simple…

Comme dirait Orelsan.

Naître de nouveau, c’est changer de regard, changer de braquet ; c’est mettre toute ma confiance et mon espérance en le Christ ressuscité… Alors, c’est vrai, comme je l’ai dit le dimanche de Pâques, on n’y était pas nous au tombeau vide. Si on avait vu par nous-même, si on avait témoin de la résurrection, notre vie serait devenue vraiment nouvelle… Avec Jésus, ce premier-né d’entre les morts.


Quel point commun entre nous, réunis ce matin, et les premiers disciples du Christ qui ont été si difficiles à convaincre après le récit des femmes au sujet du tombeau vide: nous partageons avec eux le sentiment d’une absence, d’une incompréhension, d’un maillon manquant dans la chaîne de compréhension…


Comme nous le sommes bien trop souvent, les disciples d’hier ont vécu la désespérance. Leurs espoirs ont été douchés, les choses ne sont pas passées comme ils l’imaginaient. Voilà aussi une réalité que nous partageons : on souhaite quelque chose, et c’est le contraire qui se produit…

Le désespoir, l’absence d’espoir, l’absence d’espérance : sans doute la pire épreuve qui peut nous toucher.

Le théologien et pasteur Dietrich Bonhoeffer a dit : « je réfléchis à l’affirmation qu’aucun homme ne peut vivre sans espérance et que des hommes (femmes) qui ont vraiment perdu toute espérance deviennent sauvages, méchants. ». Connaissez-vous de telles personnes ? Aigries, dépitées, fatalistes,… ?


La perte de toute espérance, c’était la situation des disciples le Vendredi, lorsque Jésus a été mis sur la croix et qu’il y est mort. C’était il y a 10 jours, Vendredi-Saint. Eux, les disciples, ils croyaient vraiment en Jésus comme au Messie. Depuis sa crucifixion, ils se cachent, se terrent, ont peur… Judas, lui, il s’est pendu.

Les femmes ont pourtant raconté aux disciples, même à Pierre qui l’a renié par 3 fois, qu’il est ressuscité, mais ils ne l’ont pas vu, eux ! … Comme Thomas, comme nous, ils doutent : je ne crois que ce que je vois. Un « tiens » vaut toujours mieux que deux « tu l’auras » nous dit le proverbe d’origine espagnol, popularisé par Jean de la Fontaine dans sa fable Le petit poisson et le pêcheur.


Alors, pour toutes celles et tous ceux pour qui les choses semblent figées, arrêtées, routinières, la BIBLE leur a écrit une lettre personnelle ce matin.

A chacune, à chacun de nous, nous est dit : «Tu as le droit de te sentir comme né de nouveau! »

Ce dimanche Quasimodo Geniti te le rappelle.

Ce dimanche nous fera penser au dialogue entre Jésus et Nicodème : comment un homme peut-il naître de nouveau quand il est vieux, peut-il retourner dans le sein de sa mère et renaître ?

Réponse de Jésus : si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut rentrer dans le royaume de Dieu.



Naître d’eau et d’esprit… Voilà ce qu’il faut pour être régénéré.

Il n’est d’ailleurs pas écrit qu’il faut aller à l’église tous les dimanches… c’est à l’intérieur que ça se passe, pas dans les mondanités et l’entre-soi.


C’est la foi, au-delà de la religion et de ses dogmes qui fait renaître ; c’est la foi qui régénère des personnes.

Régénérés ! Régénerer, ce n’est finalement rien d’autre étymologiquement que : « naître de nouveau »,


La régénération est en tout cas largement autre chose qu’ un vernis religieux des hommes et des femmes que nous sommes, un peu à la mode des saints catholiques.

Se laisser régénérer, c’est comme une bonne cure thermale ou une destination de vacances en terre inconnue : c’est d’abord se laisser transformer, bouleverser, lâcher-prise et avoir conscience de ce qui se passe en nous.


La vraie régénération, la nouvelle naissance, ce n’est pas un acte magique qui nous dépasserait : non ! Naître de nouveau, c’est un processus qui se réalise en pleine conscience : corps et âme.


Naître de nouveau, c’est essayer de faire grandir cette foi ancienne qui a débuté au matin de Pâques, par la résurrection du Christ.


Naître de nouveau, c’est comme pour le baptême : c’est un chemin, une discipline, un leit-motiv à se rappeler mais aussi une réalité à laquelle nous devrions penser chaque jour, et surtout en vivre !


Oui, je peux, tu peux, nous pouvons TOUS, en Christ, naître de nouveau. Du plus jeune d’entre nous à la doyenne de cette noble assemblée.

Comme le chantait le philosophe Patrick Hernandèz : « Born to be alive ».

Nés pour être et rester vivants… Amen.


CHANT : Tu peux naître de nouveau AEC 417, strophes 1 et 3


Annonces


Souvenir de confirmation de Alice ALLOUN


( petite biographie des événements, bénédiction…)


CHANT SOUHAITE PAR MME ALICE :

Venez au Sauveur qui vous aime AEC 409 2 strophes


Liturgie de Sainte Cène :


Répons Saint saint saint et Christ est venu


Intercession

Seigneur, tu es le même, hier, aujourd’hui, éternellement.

C’est pourquoi nous te louons, ô Dieu notre Père, pour le témoignage unique que tu nous apportes par ton fils Jésus-Christ.

Par lui, et depuis le premier matin de Pâques, tu nous fais savoir que tu veux rester avec nous, près de nous, au-delà des temps et des âges, au-delà des espaces, au-dessus de tout, et dans la vie de chacun.


C’est pourquoi nous voulons déposer devant toi, Seigneur, les soucis, les questions et les détresses de tous. Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps et de l’âme, tous ceux qui sont privés du secours humain, tous ceux qui souffrent injustement dans un monde inhospitalier.


Suscite des témoins joyeux et courageux de la bonne nouvelle de ta résurrection et de ton appel à ressusciter dès maintenant avec toi dans le quotidien de nos jours.


Nous te le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur qui nous a appris à nous adresser à toi en te disant : Notre Père


CHANT : Viens et nous bénis AEC 890, 1


BENEDICTION:

“Bienheureux ceux qui croient sans avoir vu”,

Vivons de cette joie, partageons la, le Seigneur nous envoie dans notre quotidien vivre cette nouvelle, vivre cette paix avec d’autres, avec nos prochains.

Et que la paix et la joie de notre seigneur Jésus le Christ, le ressuscité, soient avec nous tous, tous les jours de notre vie.

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Amen


Postlude

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