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Panier garni du 10 novembre: la paix de Dieu

Antépénultième dimanche de l’année de l’Eglise

 

Prélude

Accueil : Dieu nous accueille ce matin. Il se réjouit de nous voir réunis. Recevons de lui la grâce, la joie et la paix dans notre cœur et dans notre vie.

 

Le thème de ce culte, antépénultième de l’année de l’Eglise, nous invite à saisir chaque moment de notre existence, comme étant autant d’occasions de voir, de sentir et de vivre le Salut qui nous offert en Jésus-Christ.

 

« C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du Salut », nous redit l’apôtre Paul dans sa 2ème lettre aux Corinthiens. Vivre sous le régime du Salut, ce n’est pas attendre demain et se dire que demain tout ira mieux : c’est déjà aujourd’hui et maintenant que nous vivons cette Grâce et cette promesse.

 

Au lendemain des élections présidentielles américaines, et à la veille de l’armistice du 11 novembre 1918, recevons le mot d’ordre autour de la paix :

« Heureux ceux qui font œuvre de paix, ils seront appelés filles et fils de Dieu » Matthieu 5,9

Puisse ce temps de culte être pour chacun de nous un temps de ressourcement, un temps de paix, un temps de joie partagée les uns avec les autres et tous ensemble avec notre Seigneur et Dieu notre Père.

 

« C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du Salut », et c’est maintenant le temps  de chanter :

CHANT O Dieu des grâces éternelles AEC 313, 1-4

 

LOUANGE   : Prions avec le psalmiste :

P : Seigneur notre Dieu, tu es très grand, tu es digne de louange !

 A : Tu as fait beaucoup de choses, Seigneur, tu les as toutes faites avec sagesse.

P : Le Seigneur a fait la lune pour marquer le temps,

A : Et le soleil qui connaît l’heure de son coucher.

 P : Les gens sortent de leur maison pour aller au travail et se fatiguer jusqu’au soir.

A : Tous comptent sur toi pour avoir à manger au bon moment.

P : Tu leur donnes la nourriture, ils la prennent,

A : Ouvre la main, ils mangent à leur faim.

P : Tu caches ton visage, ils ont très peur.

A : Tu leur enlèves le souffle de la vie,

P : Ils meurent et redeviennent poussière.

A : Tu leur rends ton souffle, ils sont recréés, et tout devient nouveau sur le sol.

P : Que la gloire du Seigneur dure toujours, que le Seigneur se réjouisse de ce qu’il a fait !

 

Répons : Je me confie en toi AEC 154, 1+2


PENITENCE :

Seigneur, nous sommes de plus en plus pressés et le temps de nos journées ne suffit pourtant jamais pour faire tout ce que nous espérions. C’est maintenant que je dois faire ceci et encore cela, travailler, élever des enfants, sortir et voir du monde, aller chez le médecine,  nettoyer, dormir,…quand pensons-nous à Toi ?

Pardonne-nous lorsque nous remettons à demain le temps du partage, de la réconciliation avec Toi et avec les autres ; lorsque nous ne savons pas profiter pas des moments que tu nous offres pour regarder la nature, les hommes, nos enfants, nos parents, ceux qui partagent notre humanité…

Pardonne-nous à chaque fois que nous remettons à demain nos souhaits de paix et d’engagement envers les plus petits de ce monde.

 

Pour toutes les fois où nous n’avons pas entendu ton appel « C’est maintenant que vous devez agir comme des enfants de Dieu » pardonne-nous, Seigneur, au nom de Jésus-Christ. Amen.

 

Répons je n’aurai pas le temps (cf doc joint M Fugain mélodie à l’orgue)

 

Même en courant plus vite que le vent, plus vite que le temps;

Même en volant je ne prends pas le temps, pas le temps

De te parler, de te faire monter

Mon humble prière

Vois ton enfant

 qui ne prend pas le temps

 de le faire!

 

 

Parole de Grâce

« Il y a un temps pour toutes choses », nous apprend l’Ecclésiaste dans la Bible. Et l’apôtre Paul, fidèle témoin du Christ ressuscité, nous encourage à voir dès aujourd’hui le Salut en Jésus-Christ pour notre monde et pour nous- même.

L'amour de Dieu s'est manifesté‚ ainsi ; Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous ayons la vie par lui.

Le Dieu tout-puissant vous fait miséricorde, il vous pardonne, il vous conduit à la vie éternelle.

Heureux ceux qui reconnaissent en Lui leur Sauveur, car ils sont pardonnés et peuvent repartir confiants sur le chemin de leur vie.

 

Répons : Tu peux être pardonné AEC 417, 3

             

Lectures bibliques :

1)    Lettre de Paul aux Romains, chapitre 8, versets 18 à 25 :

18 J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

20 Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, -

21 avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

23 Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore?

25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

 

Répons : Alléluia

 

2)     Evangile de Luc chap 17, versets 20 à 24

Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.

On ne dira point: Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.

Et il dit aux disciples: Des jours viendront où vous désirerez voir l'un des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez point.

On vous dira: Il est ici, il est là. N'y allez pas, ne courez pas après.

Car, comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme en son jour.

 

Répons : Louange à toi ô Christ

 

CHANT : Seigneur que tous s’unissent AEC 303, 1-3

 

 

Message (interlude musical)

Message pour l’antépénultième dimanche de l’année 2024 – Michée 4, 1-5

 

 Demain, lundi 11 novembre, en plus des Rhinwagges qui viendront égayer l’après-midi de leur Blosmusik, ce sera aussi le moment de retourner au monument aux morts, le matin. 2 salles, 2 ambiances, comme dirait l’autre…

 

La première Guerre Mondiale se terminait ce matin-là, un 11 novembre, la paix était de retour, mais elle n’aura pas été durable. 21 ans plus tard, l’Europe allait replonger une nouvelle fois dans la barbarie, version nazisme de surcroît.

Durant 11 minutes, ce 11 novembre 1918, dans toute la France les cloches qui n’ont pas été fondues pour en faire des canons, sonnent. La nouvelle se répand : la guerre est finie. Quel soulagement. Mais au soulagement et à la liesse, viendra s’adjoindre bien vite l’angoisse, la tristesse : comment se remettre à vivre ? Comment continuer ? Comment ne pas avoir peur pour demain au vu des atrocités commises durant ces 5 années…

Les prières ne suffisent pas, ou plus… le doute s’installe, le moral est en berne, c’était vrai hier, c’est encore vrai aujourd’hui !

La paix, Jérusalem capitale de la paix à venir, voilà la vision du prophète Michée. C’était 800 ans avant J-C.

La paix : celle qui n’existe plus dans nos campagnes, et encore moins dans nos villes « mexicanisées », pour reprendre une expression à la mode. La paix qui s’oublie même lors de matchs de foot, comme à Amsterdam l’autre soir…

Mais plongeons tout de même dans ces mots du prophète : lecture texte

 

Cette semaine, les USA ont élu leur 47ème président. Je souhaite que la paix civile perdure longtemps à l’intérieur des frontières de la première puissance mondiale, puisque les semaines de campagne électorale ont démontré, en plus des clivages au sein de la société, que tous les coups étaient permis. Brutalité dans les mots pour désigner l’adversaire, fakenews à gogos, les immigrés mangent nos chiens et nos chats, on a même rajouté une loterie chez les républicains cette année ( merci M Tesla,… Tout ça pour faire élire un homme qui a échappé à 2 tentatives d’assassinat, 4 affaires en cours au pénal et 1 chef d’inculpation.

Plus les années passent, plus je me dis qu’il n’y a plus aucune limite pour «  arriver au » et pour « s’assurer le » pouvoir.

Celui qui était présenté par les médias occidentaux comme un fou populiste, comprenez M Trump, a depuis son élection, retrouvé ses lettres de noblesse : mais non, il n’est pas fasciste, encore moins populiste, oui, il peut régler en quelques jours les conflits en Ukraine et en Palestine… Voilà donc l’homme revenu l’homme providentiel, qui n’habite plus sur la montagne comme au temps de Michée mais au sommet de sa Trump Tower…en attendant la Maison Blanche.

 

J’avoue que ces revirements incessants de l’opinion main-stream ne peut que conduire à une perte de repères, on se sent finalement n’être vraiment qu’un fétu de paille balayé par des puissances qui nous dépassent…

Certes, ça peut paraître loin, un océan nous sépare mais ce qui se passe aux USA arrive toujours sur le vieux continent, n’est-il pas ?

Mais tant mieux si l’Amérique et son Président peuvent amener la paix dans ce monde…On sera là au moins raccord avec notre texte du jour, autour de l’espoir de paix.

 

Perte de repères disais-je précédemment. En cette fin de saison, une des boussoles temporelles qu’il me reste est chaque année la désignation du prix Goncourt. Kamel Daoud a suscité la controverse avec son livre, Houris,  qui nous emmène en Algérie dans une période sombre… Comme quoi, là encore, les obscurantismes, les intérêts politiques, l’absence de paix font vendre…

Mais j’avoue que c’est un autre livre et un autre prix qui m’ont profondément interpellé… Comme le clament les défenseurs de ce livre, en lice pour le prix Goncourt des lycéens, ceux qui y voient un problème sont je cite « des réactionnaires catholiques, des conservateurs puritains d’extrême droite… »

 Et bien dans ce cas, à  45 ans, me voilà être devenu un réactionnaire catholique, un conservateur puritain d’extrême droite ; j’écrirai sous doute à Télérama si j’en avais le temps pour préciser ma véritable identité et ma vision du monde, pas si conservatrice, pas si puritaine et forcément pas très catholique… Une pétition en ligne circule pour demander à l’Education Nationale et à la FNAC de retirer le livre « Le Club des enfants perdus » du Goncourt des lycéens 2024, après que des signalements aient été faits autant par les lycéens eux-mêmes que par des associations de parents. Je vous fais le pitch du livre en 3 lignes : loin d’une description suggestive, on trouvera dans cette « romance moderne » un père qui rêve de sa fille pendant qu’il fait l’amour à sa femme, cette dernière ( la mère) avait déjà couché avec son frère ( avec lequel elle aura un enfant mort),  langage de sadisme, de soumission, tout cela tamponné, labellisé par l’Education Nationale. Pas de réaction du rectorat, pour le moment, seulement des témoignages d’ados pour le moins choqués qui s’en sont ouverts à leurs parents. Au niveau officiels- profs, on leur a fait comprendre que c’était eux, les élèves, les parents qui étaient coincés et sans doute trop sensibles ; «  faut vivre avec son temps ! », voilà la réponse. L’absence de paix, même dans les livres qui sont sensés formés nos jeunes, notre avenir !

 

N’y a-t-il rien de mieux à faire à nos lycéens,_ déjà assez mis sous pression par ailleurs pour leurs futures études, pour leur entrée sur le marché du travail, mis en concurrence avec l’Intelligence artificielle_que de leur mettre en main un livre qui se termine avec un parfait mode d’emploi pour ne pas rater son suicide ?

N’avons-pas besoin de lire des choses rassurantes, des choses belles, des choses transpirant l’espoir et la vie ?

Alors peut-être pourrons-nous accueillir ce matin avec délectation et joie les mots de Michée…

Déjà de son temps les Royaumes connaissent des périodes de guerre – rien de nouveau sous le soleil. Tout au long du livre de Michée, on voit à quel point la guerre, la violence et l’injustice sont présentes. Mais comme pour toute période, il y aura un commencement et une fin ;  la situation n’est pas définitive.

Michée pointe une lueur d’espérance : la guerre et la violence ne sont pas une fatalité. Un jour, la justice de Dieu règnera.

Ce temps, sera celui où les peuples lèveront leur regard pour s’apercevoir qu’ils ne sont pas Dieu, qu’il y a un Père plus grand qui nous aime et qui souffre de voir ses enfants se déchirer. Un temps où « la maison du Seigneur sera fermement établie au-dessus des montagnes. »

Oui, la montagne est un lieu qui nous oblige à lever les yeux pour nous rappeler d’où vient notre secours, pour nous rappeler à l’humilité, pour nous rappeler que l’humanité n’est pas le maître du monde, et pour nous rappeler à l’espérance : Dieu est avec nous, il ne nous abandonne pas, il nous a donné un avenir et une espérance.

Souvenons-nous du Psaume 121 : « Je lève les yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre. » 

Le thème du culte ce matin est « La paix de Dieu ».

Comment cultiver la paix aujourd’hui dans notre monde ?

Comment la retrouver dans nos villes et campagnes ?

De nombreuses religions possèdent des figures de paix et de non-violence.

 Pour nous chrétiens, il s’agit du Christ.

Le Messie que l’on attendait pour libérer physiquement de l’oppresseur romain, le roi que l’on attendait triomphant.

Mais il est venu prôner la paix : « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. »

A notre tour, nous sommes invités à entrer dans la paix de Celui qui nous l’a enseignée et offerte, de celui qui l’a réalisée.

 

Oui, ce peut être décourageant de prier pour la paix quand on a l’impression que rien ne s’améliore, cela peut aussi paraître ridicule.

 

Une histoire pour clore notre méditation de ce matin :

Un jour, un terrible incendie éclate dans la forêt. Tous les animaux, terrifiés, observent impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu.

Au bout d’un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui crie :

« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

L’oiseau lui répond : « Je le sais bien. Mais je fais ma part. »

 

Dans quelques semaines nous entrerons dans le temps de l’Avent.

 Durant cette période, nous accueillerons la lumière de Bethléhem, lumière pour la paix.

Flamme de l’espérance d’un temps où toutes les nations déposeront les armes pour se donner les mains, et s’unir pour que règne la Paix que Dieu nous a enseignée.

D’ici là, prenons nous aussi, comme le petit colibri, notre part pour contribuer à la paix, déjà autour de nous. Amen.

 

Chant : Quand s’éveilleront nos cœurs AEC 315, 1-3

 

 

 

 

 

 

 

Prière d’intercession

Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui, éternellement. C’est pourquoi nous te louons, ô Dieu notre Père, pour le témoignage unique que nous apporte la résurrection de ton Fils Jésus-Christ.

Par elle nous savons maintenant qu’il reste avec nous, au-delà des temps et des âges. Au-delà des espaces, au-dessus de tous les hommes et dans la vie des hommes. C’est pourquoi nous pouvons déposer devant toi, Seigneur, les soucis, les questions et les détresses des hommes.

Souviens-toi de tous ceux qui sont aux prises avec des soucis et des difficultés ; de ceux qui craignent pour leur avenir professionnel et pour leur subsistance.

Dans les lieux de conflits de ce monde, suscite des prophètes de réconciliation et de paix, des hommes et des femmes qui ouvrent un chemin d'espérance pour tous.

 

Tu connais les détresses des hommes, leurs blessures et leurs solitudes, leurs désespérances et leurs peurs. Nous voulons aussi te nommer dans le silence de notre coeur, les situations qui nous préoccupent et les personnes que nous voulons tout particulièrement confier à ta miséricorde :

Temps de silence

Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps ou de l’âme, .

Souviens-toi des membres de nos familles auprès et au loin.

Bénis-les et sois lumière sur leur chemin.

 

Nous te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur qui nous a appris à te dire : Notre Père

 

Annonces et Offrande

 

 

CHANT Viens et nous bénis AEC 890, 1+3

 

Bénédiction

 

Postlude

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