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Panier garni du dernier dimanche de l'année liturgique; souvenir des défunts

Dernier dimanche de l'année ecclésiastique 2024

 


Prélude

Accueil : Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit soyez les bienvenus à ce culte du dernier dimanche de l'année de l’Eglise, celui de la Cité éternelle.

Ce culte nous redira l’espérance qui fait tenir les chrétiens lorsque les ténèbres et la mort les assaillent : Jésus le Christ, fils de Dieu, est  le Maître de la vie.

« Soyez prêts à agir avec la ceinture serrée autour de la taille et vos lampes allumées » c’est le mot d’ordre de ce dimanche.

Durant ce culte, et c’est ainsi la tradition,  nous nous souviendrons aussi des personnes qui sont décédées depuis le 1er Avent de l’année 2023 jusqu’à ce jour.

Au sein de notre paroisse, 30 mentions ont été ajoutées à notre registre ; 29 personnes nous ont quittées, 30 histoires, 30 existences terrestres… nous redirons leur nom pour leur faire place au milieu de nous, par une bougie qui a été allumée en leur souvenir.  Une 31ème bougie a été allumée pour tous les défunts de la terre, auprès ou au loin, connus ou inconnus.   

Nous porterons ces défunts dans le silence de notre coeur et dans la prière. Nous  ne voulons pas les oublier.

Mais ce culte, nous le célébrons avant tout pour les vivants, pour nous tous qui n’avons pas achevé notre parcours terrestre. A chacune et chacun de nous, Dieu redit aujourd’hui son amour et sa fidélité.

 

CHANT : Mon vrai trésor AEC 617, 1-3

 

Nous nous souvenons des membres de notre famille paroissiale qui nous ont quittés. Ces bougies symbolisent leur vie et leur mort,  aussi la présence de la lumière du Christ qui a dit : « Je suis la lumière du monde, celui, celle qui me suivent, ne marcheront pas dans les ténèbres » .

 

Nous ont quittés durant l’année : LISTE défunts… (avec interlude doux à l’orgue)

 

Prière : Dieu de puissance et de tendresse, ton Fils Jésus le Christ est descendu dans la mort pour en forcer les verrous : rien désormais ne peut nous séparer de ton amour.

Garde-nous dans cet amour, et nous resterons en communion avec tous ceux que tu nous as donnés et qui nous ont précédés auprès de toi. Je suis le chemin, la vérité et la vie ; que nous puissions nous épanouir pleinement dans cette vie que tu nous donnes. Nous t’en prions par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen      Interlude musical : ORGUE

 

(debout !)

Pénitence : Prions encore : Seigneur notre Dieu, nous venons te confier ce qui, dans notre vie, est cassé. Nous t’apportons ce qui nous blesse et nous fait souffrir ; nous déposons entre tes mains, nos doutes, nos désespoirs, nos tristesses et nos peurs.

Tu connais notre faiblesse et nos limites, nos découragements et notre manque d’espérance. Tu sais la fragilité de notre foi.

Nous repensons aux temps passés. Et la tristesse nous submerge. Désemparés, et parfois amers, nous repensons aux êtres chers que nous avons perdus. Aide-nous à chercher et à trouver notre consolation en toi, Seigneur. Que nous puissions dépasser les limites que nous imposent notre raison, et faire preuve de foi. De cette confiance, de cette espérance que tu nous offres, capable de changer la mort en Vie, capable de déplacer des montagnes…

 

Répons : AEC 167 Quand les montagnes…

 

Annonce du pardon :

Jésus dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Jean 11, 24-25

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu. 2 Corinthiens 1, 3-4

C’est pourquoi, rendons gloire à Dieu

Répons : Victoire au Seigneur de la vie AEC 500, 1 strophe

 

Prière

Dieu de toute éternité, notre temps est entre tes mains. Tu nous as offerts le temps de notre vie. Apprends-nous à faire bon usage de ce temps. Apprends-nous à vivre de manière plus consciente tous les beaux moments de la vie et à traverser dans la confiance les temps de désert et de solitude.

Notre vie est limitée par un commencement et une fin mais auprès de toi est l’éternité.

Seigneur tu ne veux que nous soyons tristes comme ceux qui n’ont pas d’espérance. C’est pourquoi tu veux nous offrir maintenant ta parole de vie.

 


1) Ancien Testament : Esaïe 65, 17-19. 23-25

Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l'esprit.

Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l'allégresse, A cause de ce que je vais créer; Car je vais créer Jérusalem pour l'allégresse, Et son peuple pour la joie.

Je ferai de Jérusalem mon allégresse, Et de mon peuple ma joie; On n'y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris.

Ils ne travailleront pas en vain, Et ils n'auront pas des enfants pour les voir périr; Car ils formeront une race bénie de l'Éternel, Et leurs enfants seront avec eux.

Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai; Avant qu'ils aient cessé de parler, j'exaucerai.

Le loup et l'agneau paîtront ensemble, Le lion, comme le boeuf, mangera de la paille, Et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l'Éternel.

 

Répons :Alléluia

 

2) Matthieu 25, 1-13

Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages.

Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.

Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.

Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.

Les sages répondirent: Non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous.

Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.

Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.

Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.      

Répons : Louange à toi, ô Christ

 

Confession de foi : 

Et en ce jour du dimanche de l’éternité, après avoir reçu les lectures bibliques redisons quelle est notre foi en ce Dieu de la Vie, notre espérance en confessant ensemble notre foi chrétienne : Je crois en Dieu…

 

CHANT : Trouver dans ma vie ta présence AEC 601, 2 strophes


Prédication

En ce dimanche du souvenir des défunts, je vous partage un extrait de ce beau livre qu’est le livre des Psaumes. Un livre profondément humain, puisqu’on y trouvera toute la gamme des émotions humaines : joie totale, tristesse la plus noire, la peur, l’espérance, l’amour, la colère,…Toutes ces émotions qui nous accompagnent aussi dans la vie terrestre, toutes ces émotions qui ressurgissent souvent au moment où la mort et le deuil s’invitent sur nos chemins. 

                                          

Psaume 90 : 1. SEIGNEUR, d'âge en âge tu as été notre abri. 2 Avant que les montagnes naissent et que tu enfantes la terre et le monde, depuis toujours, pour toujours, tu es Dieu. 3 Tu fais retourner l'homme à la poussière, car tu as dit : "Fils d'Adam, retournez-y !" 4 Oui, mille ans, à tes yeux, sont comme hier, un jour qui s'en va, comme une heure de la nuit. 5 Tu les balayes, pareils au sommeil, qui, au matin, passe comme l’herbe ; 6 elle fleurit le matin, puis elle passe ; elle se fane sur le soir, elle est sèche. (…)Le temps d'un soupir, nous avons achevé nos années : 10 Soixante-dix ans, c'est parfois la durée de notre vie, quatre-vingts, si elle est vigoureuse, et son agitation n'est que peine et misère ; c'est vite passé, et nous nous envolons. (…) 12 Alors, apprends-nous à compter nos jours, et nous obtiendrons la sagesse du cœur. 13 Reviens, SEIGNEUR ! Jusqu'à quand ? ravise-toi en faveur de tes serviteurs. 14 Dès le matin, rassasie-nous de ta fidélité, et nous crierons de joie nos jours durant.

 

Voici le genre d’extrait biblique qui est souvent partagé lors des cultes d’adieu. Avec d’autres comme le psaume du Berger (Ps 23) ou ce joli psaume 121 qui commence ainsi : « Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me viendra-t-il ? ».

A la lecture de notre psaume 90, nous avons bien senti la sagesse qui s’en dégage : un récit profondément humain, où nous avons entendu toute la fragilité de l’existence terrestre. Vivre 70 ans, c’est bien, mais tout le monde n’y arrive… c’était déjà vrai il y a 3000 ans, à l’époque du roi David, à qui l’on attribue les Psaumes.

De façon générale, on pourrait dire que le Ps 90 affirme de grandes vérités sur le Dieu créateur et également à propos du statut fragile de l’être humain. Nous ne pouvons que nous y reconnaître, me semble-t-il et en entendant ces mots, nous ne pouvons que penser, penser encore, penser toujours, à celles et à ceux qui nous ont quittés au cours de l’année passée….

 

Pour celles et ceux qui disent que la Bible est difficile à comprendre, et qui du coup s’excusent ainsi de ne pas la lire, trop compliqué, pas pour moi, voilà bien des mots d’une sagesse presque populaire ! Et notre auteur-poète s’appuie sur des comparaisons, des images.

 

La plus parlante de toutes est sans doute celle de la fleur qui se fane.

 Et Dieu sait que ce motif littéraire a intéressé plus d’un auteur biblique…

Ainsi Job, hanté par toutes sortes de questions existentielles, s’était déjà plaint auprès de ses amis en rappelant cette vérité (Jb 14,1-2) : « 1 L'homme enfanté par la femme est bref de jours et gorgé de tracas. 2 Comme fleur cela éclot puis c'est coupé, cela fuit comme l'ombre et ne dure pas. »

Ailleurs, chez le prophète Ésaïe, une belle expression de confiance retrouvée (És 40,7-8) : « 7 l'herbe sèche, la fleur se fane quand le souffle du SEIGNEUR vient sur elles en rafale. Oui, le peuple, c'est de l’herbe : 8 l'herbe sèche, la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours ! »

 

Il avait ainsi compris que la vie humaine fragile pouvait être dépassée, transcendée, par la force de la parole de Dieu.

Je le rappelle à chaque fois que j’accompagne une famille dans le deuil : les mots humains, ces fameuses condoléances qui font tellement de bien à recevoir, parce qu’elles nous disent que nous ne sommes pas seuls à partager la douleur de la perte ( con-dolere : être en douleur avec la famille en deuil), ces mots de condoléances font du bien, très certainement. Mais ils restent des mots humains, c’est-à-dire qu’ils ne suffisent pour ouvrir un avenir à la mort !

Alors sont partagés aussi, et toujours, des mots qui viennent d’ailleurs, des mots tirés de la Bible, Parole de Dieu et promesse pour les croyants.

 

Ce matin, avec les mots du Psaume 90.

Son auteur veut nous encourager nous, réunis ce matin, à profiter de notre passage terrestre si éphémère soit-il, comme un temps pour nous ouvrir à la présence du Dieu vivifiant. C’est là une exhortation pleine de promesses.

Il s’agit en effet de ne pas perdre de temps ou, pour le dire avec une expression du Psalmiste, d’ “apprendre à compter nos jours”.

Cette sagesse du cœur conduit en fait à chercher la présence de Dieu dans sa vie, et cela le plus souvent possible. En tout cas à prendre un temps pour réfléchir à ma condition d’humain et de savoir si ma venue sur terre n’est que le fruit du hasard, pas plus que le résultat charnel d’une union entre un homme et une femme.

Est-ce que ce ne serait pas triste, futile, angoissant si je n’étais qu’un matricule, qu’un numéro parmi d’autres, sans autre particularisme ? Est-ce que ce ne serait pas triste de considérer la vie comme la queue à la boucherie, en attendant que le maître-boucher m’appelle et me transforme en un bout de viande froide ?

 

J’ai la faiblesse de croire et d’espérer que si nous avons été appelés, c’est que quelqu’un l’a voulu, l’aprogrammé ainsi. Celui qui est Maître de la Vie, ce Dieu Créateur, qui a donné un jour son Fils, mort sur une croix, pour que nous ayons la vie !

 

La vie est trop courte pour qu’on la gaspille à vouloir la vivre sans Dieu, nous dit le Psalmiste. Et c’est aussi ce que j’essaye de vous dire ce matin !

 Les personnes qui ont vécu un coma prolongé, suivi bien souvent d’une réadaptation pas toujours facile, ces gens-là savent quelle est la valeur d’une vie retrouvée. Pareil pour ceux qui ont vécu avec une rémission de la maladie, même s’il est vrai que toutes les issues ne sont pas favorables ! C’est Abraham Cowley, poète du 17ème siècle, qui disait déjà cette vérité un peu caustique, mais vérité vraie quand même : «  la vie est une maladie, et de cette maladie, tout le monde meurt ! ».

 

Cela dit, au cours de l’année écoulée, notre paroisse a accompagné plusieurs familles en deuil.

Et pendant les cérémonies des obsèques, que de parcours de vie ont été entendus.

Tous rappelaient aussi combien courtes, trop courtes sont nos existences.

 

Dieu écrit droit sur des lines courbes, la vie n’est pas une autoroute, nous le savons tous !

 

 

Pour conclure, je reprendrai une intention de la  prière du Psalmiste, au v. 14 : « Rassasie-nous chaque matin par ta grâce et nous chanterons et nous nous réjouirons, nos jours durant ».

 

Les mots du Psaume 90 veulent ce matin s’adresser particulièrement à ceux qui ont connu un deuil : ils peuvent « laisser le deuil et ceux qui ne sont plus » derrière eux, car Dieu s'en est chargé. Nous les avons confiés, nous les avons remis à Dieu, selon l’expression consacrée.

 

 Et lentement, à votre rythme, osez aller de l'avant et faites des nouveaux pas dans la vie.

Osez vivre le présent et même imaginez des perspectives d’avenir n'est pas trahir ce qui a été.

Que sur votre chemin de deuil les promesses et la prière du psalmiste vous accompagnent, vous donnent force et courage !

 

Au nom du Christ ressuscité !

 

 AMEN

 

(interlude musical : transition vers le chant suivant AEC 305 )

 

CHANT :AEC 305, 1-3 : Plus de nuit, le jour va naître

 

Annonces et offrande ( dans les bancs)

Intercession : 

C’est vrai Seigneur que la vie passe vite…

Nous te prions aujourd’hui pour toutes les familles en deuil que nous avons accompagnées au cours de l’année écoulée. Merci de transformer leur chagrin en espérance de vie éternelle.

C’est vrai Seigneur que la vie passe vite…

Nous te prions aujourd’hui pour que tu nous aides à ne pas gaspiller nos jours dans des choses futiles. Merci de nous aider à plutôt retrousser nos manches au service de plus de justice sociale ou climatique.

 

C’est vrai Seigneur que la vie passe vite…

Nous te prions aujourd’hui pour que tu nous apprennes à compter nos jours. Donne-nous déjà de rechercher des instants pour nous retrouver nous-mêmes et aussi pour construire ou entretenir notre relation avec Toi.

 

C’est vrai Seigneur que la vie passe vite…

Mais en même temps, tout est relatif car comme dit le Psalmiste : « mille ans à tes yeux sont comme hier, un jour qui s'en va ». Cela ressemble un peu au langage des paléontologues pour qui mille ans représentent peu de chose. C’est pourquoi nous te prions d’autant plus aujourd’hui pour te dire combien nous aspirons à ton éternité offerte par le Christ.

 

C’est vrai Seigneur que la vie passe vite…

Il reste donc urgent de te prier encore :

 

Notre Père

 

 

CHANT : Un monde meilleur

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