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Panier garni du 6 avril JUDICA 5ème dimanche du Carême

 

Prélude et Accueil :

Au nom de Dieu Père, Fils et Saint Esprit, soyez les bienvenus à ce culte du dimanche Judica, 5ème dimanche du temps du Carême. Le thème de ce dimanche « L’Agneau de Dieu », nous invite à méditer le cheminement du Christ vers la Croix. Et le mot d’ordre nous en révèle le sens :

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude »  Matthieu 20, 28

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père qui nous rassemble et de Jésus-Christ notre Sauveur qui nous aime et nous conduit.

 

Nous tous qui sommes ici, souvenons-nous que nous sommes unis en Christ, ce Jésus qui est devenu pour nous l’Agneau de Dieu.

Pauvre ou riche, jeune ou vieux, malade ou bien portant,  triste ou joyeux, à nous tous sont données la vie, la joie et la paix en Jésus-Christ. Il est venu pour servir, et non pour être servi, et nous demande à notre tour de nous mettre en position de serviteurs, c'est ce que nous dit le premier chant :

 

CHANT : Tu me veux à ton service AEC 427, 1-3

 

Psaume 43 : Avec le psalmiste, venons devant Dieu, élevons nos cœurs et nos âmes et ouvrons-lui notre coeur :

 

P : Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre des gens sans pitié.

A : Délivre-moi des menteurs et des malfaiteurs.

P : Car c'est toi, Dieu, qui es mon protecteur.

A : Pourquoi donc m'as-tu repoussé,

pourquoi dois-je vivre accablé,

pourquoi laisses-tu mes ennemis m'écraser ?

P : Fais-moi voir ta lumière et ta vérité.

A : Alors je m'approcherai de ton autel,

de toi-même, Dieu ma plus grande joie.

P : Je te louerai, je jouerai pour toi qui es mon Dieu !

A : A quoi bon me désoler, à quoi bon me plaindre de mon sort ?

Tous : Mieux vaut espérer en Dieu et le louer à nouveau,

lui, notre Sauveur et notre Dieu.

 

Répons : Je louerai l’Eternel AEC 151, 4 (Gloire au Père et au Fils)

 

 

Pénitence:

Dieu, Père, toi qui nous regardes avec tendresse et compassion, nous venons te confier ce qui nous blesse et ce qui dans notre vie, n'est pas en harmonie avec ce que tu attends de nous.

Avec le psalmiste, nous avons déposé devant toi notre incompréhension face à la méchanceté de ceux qui nous font souffrir et nous accables. Mais devant toi, nous voulons aussi dire notre incapacité chronique d'entretenir des relations sereines, vraies et apaiser avec notre prochain, à commencer par les membres de nos plus proches, nos amis, notre entourage.

Combien de paroles inutiles déjà, qui ont blessé, qui ont brisé des relations ; qui ont dénigré l'autre.

Combien d'attitudes de mépris, d'hypocrisie, d'indifférence ont réduit l'autre à n'être pour nous qu’un objet ? Qu’un jouet entre nos mains ? Seigneur, à chaque fois que nous n'avons pas honoré notre prochain comme un de tes enfants, c'est toi que nous n'avons pas honoré. Pardon.

Chaque fois que nous avons sali notre prochain par des paroles qui n'étaient pas tout à fait vraies, c'est toi que nous avons sali. Pardon

C'est pourquoi, nous venons humblement te dire : Seigneur prends pitié de nous  et fais éclater nos barrières et nos masques. Amen

 

Répons : Tel que je suis AEC 420, 2+3

 

Annonce du pardon :

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. » C’est avec le mot d’ordre de ce dimanche que Dieu nous offre gratuitement son pardon.

 

Le Seigneur s’est penché sur nous, il a envoyé son Fils pour nous délivrer, pour nous libérer. Il nous a donné sa Parole afin que nous en vivions et que nous puissions goûter à la paix.

Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417, 1

 

Prière d'illumination : Dieu que nous nommons Père, notre vie est souvent chargée de soucis, de déceptions, d'amertume, d'espoir brisés, d'échecs, de blessures. Tout cela nous l'apportons au pied de la croix de ton Fils.

Tu es l'espérance pour ceux qui sont abattus,  Tu es là pour tous ceux qui te cherchent.

Aide-nous à le croire et à oser te confier tout ce qui nous pèse et nous accable.  Accueille-nous comme tes enfants bien-aimés, fortifie-nous, protège-nous et reste avec nous, lorsque nous sommes tentés de t'abandonner, toi Fils et Agneau de Dieu.Nous te le demandons au nom de Jésus le Christ, qui vit et règne avec toi, Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen

 

 

Lecture biblique :

1)  Genèse 22, 1-13 : 22 1 Par la suite, Dieu mit Abraham à l'épreuve. Il l'appela et Abraham répondit : « Oui, je t'écoute. » 2 Dieu reprit : « Prends ton fils Isaac, ton fils unique que tu aimes tant, va dans le pays de Moria, sur une montagne que je t'indiquerai, et là offre-le-moi en sacrifice u . »

3 Le lendemain Abraham se leva tôt. Il fendit le bois pour le sacrifice, sella son âne et se mit en route vers le lieu que Dieu lui avait indiqué. Il emmenait avec lui deux serviteurs, ainsi que son fils Isaac. 4 Le surlendemain, il aperçut l'endroit de loin. 5 Il dit alors aux serviteurs : « Restez ici avec l'âne. Mon fils et moi nous irons là-haut pour adorer Dieu, puis nous vous rejoindrons. »

6 Abraham chargea sur son fils Isaac le bois du sacrifice. Lui-même portait des braises pour le feu et un couteau. Tandis qu'ils marchaient tous deux ensemble, 7 Isaac s'adressa à son père, Abraham : « Mon père ! » dit-il. Celui-ci lui répondit : « Oui, je t'écoute, mon enfant. » — « Nous avons le feu et le bois, dit Isaac, mais où est l'agneau pour le sacrifice ? » 8 Abraham répondit : « Mon fils, Dieu veillera lui-même à procurer l'agneau. »

Ils continuèrent leur route tous deux ensemble.

9 Quand ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait indiqué, Abraham construisit un autel et y déposa le bois. Puis il lia Isaac, son propre fils, et le plaça sur l'autel, par-dessus le bois. 10 Alors il tendit la main et saisit le couteau pour égorger son fils. 11 Mais du ciel l'ange du Seigneur l'interpella : « Abraham, Abraham ! » — « Oui, répondit Abraham, je t'écoute. » 12 L'ange lui ordonna : « Ne porte pas la main sur l'enfant, ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu respectes l'autorité de Dieu, puisque tu ne lui as pas refusé ton fils, ton fils unique. »

13 Relevant la tête, Abraham aperçut un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla le prendre et l'offrit en sacrifice à la place de son fils.           (pas de répons liturgique)

CHANT : Tu nous aimas, ô bon berger AEC 457, 1+2

 

Message

Prédication Genèse 22/ 1-13

Mon poussin, mon lapin, mon canard, ma caille, mon chat…

Pour les moins poétiques : ma POULE…autant de p’tits noms sympas dont on aime couvrir nos proches. On s’appelle ainsi entre conjoints ou entre parents et enfants. Mon bélier, mon agneau sont plus rares et pourtant ce sont eux qui vont concentrer notre attention ce matin !

 

Déjà mardi dernier, un des titres de la presse évoquait « la carence des agneaux » : et oui, à l’approche de Pâques, les agneaux manquent ! Faute aux épizooties successives, dont surtout la fièvre catarrhale ovine ; le prix du gigot va flamber ! Vive les végétariens !

Tirez voir la langue : pas de langue bleue, c’est bon, vous êtes des agneaux en bonne santé !

 L’agneau, symbole de l’innocence, se trouve souvent dans la Bible. Jésus est l’Agneau de Dieu, c’est le titre de ce dimanche JUDICA.

 Nous avons entendu l’histoire avec Isaac, fils légitime d’Abraham et de Sara. Ils l’ont tant attendu cet enfant, tant espéré…ils l’ont rêvé et prié…En lui repose leur avenir…et voici la terrible demande de Dieu : offre-moi le en sacrifice !

Isaac, c’est la Vie, le futur qui rit…Prenez-moi mais épargnez mes enfants, ne leur faites pas de mal…Voilà ce qu’on entend parfois. Je pense aussi à ces parents qui vont enterrer leur fils unique de 15 ans, mort d’un accident au skate-parc de la Meinau, terrible ! 

La Bible ce matin, nous fait violence…on ne peut pas comprendre cette demande, cette soif de sang qu’on connait par ailleurs, mais c’est le fait de tyrans, de dictateurs, de fous à lier… Notre bon Dieu en fait-il partie ?

Alors, oui, comme vous certainement , je ne peux pas expliquer cette soif de sacrifice que Dieu ordonne. Mais je sais que cela s’est passé ainsi.

 Je pense vraiment ce matin à tous ceux qui ont perdu leur famille, leur maison, leur travail, leur enfant dans un accident, suite à une maladie ou à une catastrophe. Oui, je pense à tous ces gens qui ont donné et à qui tout a été pris. L’avenir, l’espérance, la joie de vivre !

Etait-ce Dieu ? La Nature ? Le Destin ? Peu importe. Le résultat est que la Vie est comme cela, et nous avons à vivre avec cette réalité en arrière-plan.

 

Mais revenons à notre agneau….

Pour la mentalité de l’époque que le livre de la Genèse et toute la Thora recouvre, il était courant d’offrir les premiers-nés des animaux, des récoltes : c’était la fête des prémices, où on rendait à Dieu le fruit de ce que la terre et la nature avaient produit.

Dans les civilisations BAAL, et dans beaucoup de tribus animistes, en Amérique ou en Afrique, les sacrifices d’enfants étaient répandus.

Encore aujourd’hui, au Nigeria, des prédicateurs autoproclamés sermonnent des pères et des mères dont l’enfant serait habité par le Diable :

« C’est à cause de votre enfant qu’il y a le malheur et la maladie dans le village… »

Et devant la foule surexcitée faisant pression, ces parents n’ont d’autre choix que de le faire mourir. Terrible !

„C’est aussi la pression familiale, la peur de ne pas y arriver, un moment de folie qui ont fait que j’en suis arrivée là… » : voici le condensé du témoignage des parents infanticides dont l’actualité défraie souvent la chronique. En France, elles s’appellaient Véronique, Céline ou Virginie et ont agi la plupart sans l’aide de leur mari.

 

Chers amis, ce passage difficile de la Parole de Dieu que nous méditons ce matin ne fait pourtant rien d’autre que nous rappeler que la question de la violence occupe souvent notre actualité. Les nouvelles du Moyen Orient distillent quotidiennement leur lot de violence et d’attentats ; à tel point qu’on en arrive parfois malheureusement à s’y habituer.La question de la violence apparaît aussi parmi les premières préoccupations des français, dans la rue et dans la cour des écoles, au sein même de nos familles.

 La violence dans la Bible ” tel est le titre d’un livre de Pierre Gibert. Pierre Gibert est un exégète, spécialiste de l’Ancien Testament . L’auteur relève que la Bible est violente. Pourquoi ?Selon cet auteur “ la Bible entre dans l’effort humain de gérer la violence, afin, sinon d’en venir définitivement à bout, du moins de lui opposer suffisamment d’obstacles ”Aujourd’hui, beaucoup de nos contemporains trouvent de bon ton d’accuser les monothéismes d’être à l’origine de la violence. L’auteur répond à cette accusation en montrant qu’au niveau des textes en tout cas,  la Bible nous aide au contraire à une meilleure gestion de la violence ; ceci pour la diminuer et lui faire obstacle.Il relève aussi que contrairement à ce qu’on dit parfois les cultures polythéistes n’étaient pas tolérantes : les mœurs romaines connaissaient les sacrifices humains et les persécutions ; les premiers chrétiens étaient bien placés pour le savoir.

Ce qui est pourtant difficile avec la violence, c’est qu’elle s’inscrit au plus profond de nous. Prenez l’étymologie du mot violence : violence découle de racines qui contiennent l’idée de vie, de vital, de naturel chez l’être humain ; la violence paraît liée à la notion même de vie.La psychologie nous enseigne qu’il faut une certaine agressivité, une certaine énergie pour vivre. Notre texte fait passer Dieu pour un tyran sanguinaire, assoiffé d’hémoglobine…ce sentiment est perçu aussi au moment du Vendredi Saint chez beaucoup de personnes éloignées des milieux d’Eglise. L’image d’un Dieu mettant à l’épreuve est celle qui revient le plus souvent dans le large public des distanciés de la foi chrétienne.

Peut-être faut-il dire alors que ce que nous nommons le sacrifice d’Isaac est appelé en milieu juif le récit de la ligature d’Isaac puisque finalement le sacrifice humain n’a pas lieu. Marie BALMARY parlera de non-sacrifice dans un des ses livres.Mais ce qui frappe dans ce récit, c’est qu’au départ le projet de mise à mort d’Isaac est proposé par Dieu ; et il reçoit un début d’exécution de la part d’Abraham.

Comme auditeur ou lecteur du récit nous entrons dans une situation de violence possible à l’intérieur d’une famille : celle du père sur son fils, le risque de l’infanticide.

Curieusement Sigmund Freud n’a pas pris ce texte en considération parmi les récits éclairant le comportement humain ; il a parlé du meurtre du père, mais il a passé sous silence cette question de la possibilité du meurtre du fils.

Tuer aveuglément au nom de Dieu est encore compris chez certains comme une autorité supérieure.  Je sais, nous savons, que beaucoup d’enfants vivent dans la crainte du comportement de leur père ou leur mère. Le contrôle est vite perdu, lorsqu’il y a une dépendance à l’alcool ou à d’autres addictions. 

 

La fin de notre histoire nous enseigne que malgré tout, et au milieu de n’importe quelle situation de vie, sur le mont Moria, au Nigeria, devant le seuil de notre porte, il reste toujours un petit bout d’espérance.

Et que c’est Dieu qui la déclenche en nous.

C’est Lui qui nous offre la cette possibilité d’espérer, cette capacité de nous battre !

 

L’histoire du sacrifice d’Isaac nous enseigne aussi que nous, les humains, n’avons pas besoin de nous sacrifier nous-même, ni pour Dieu, ni pour les autres. Car nous, les chrétiens, nous savons que Dieu s’est offert pour nous, en Jésus. Et que lui, seul, a donné plus que ce que nous tous, ensemble, pourrions donner. Il ne demande pas grand’chose, pour ainsi dire rien, juste un peu de place pour lui dans nos tête et cœur.

 

 Une fois pour toute, l’Agneau de Dieu sacrifié pour que nous ayons la Vie, c’est le Fils, non pas d’Abraham, mais le Fils de Dieu lui-même.

Bien des siècles après le père des croyants, Dieu n’aura pas empêché cette fois qu’un Fils aille jusqu’à la croix. C’était un vendredi au Golgotha, nous nous en souviendrons dans 12 jours. Cet Agneau nous a promis d’être au milieu de nous, aujourd’hui, maintenant et toujours !

Amen

 

CHANT : Te ressembler Jésus, Rec Alléluia 44-12, 1-3

Prière d'intercession

Comment apprendre les manières constamment renouvelées de mener notre existence à la façon de l'Evangile ?

Sur ce chemin de Carême ; donne-nous de toujours et encore contempler le don sans retenue que tu as fait de ton amour.

C'est une nécessité vitale pour nous, car en nous demeure accrochée, Eloigne de nous cette conviction tenace que la satisfaction de nos propres désirs exige, calculs, évaluations et manipulations de toutes sortes. Fai Apprends-nous, Seigneur, à donner non seulement ce que nous possédons mais bien plus encore ce que nous sommes, à l'image de ton Fils Jésus qui s'est donné corps et âme à ses frères de la terre.

Dans le silence, nous voulons remettre à ta grâce toutes les situations qui nous préoccupent.

Nous pensons aussi à toutes ces personnes qui se retrouvent en situations de chômage et de précarité parce que le profit passe avant la fidélité à un projet commun et l'amour du prochain.

Dans le silence, nous voulons te nommer les personnes que nous connaissons et qui désespèrent de leur avenir.

Nous te prions pour les puissants et les forts, éveille en eux la compassion pour les petits et ramène les à des valeurs plus justes et plus vraies.

Nous te le demandons au nom de Jésus Christ qui nous a appris à te dire :

Notre Père

 

Annonces et offrande (interlude musical svp)

 

Chant : Evenou shalom alerhem AEC 741 Refrain – 1 strophe –refrain

(avec les enfants du Club du dimanche)

 

Bénédiction :

Que le Seigneur vous ouvre les chemins qui conduisent jusqu’à lui.

Qu’il vous accompagne tout au long de votre route,

Quels que soient vos déserts, vos tunnels, vos passages difficiles,

Que son amour soutienne votre foi et vous ouvre à l’espérance

Qu’il vous aide à le servir dans votre vie de tous les jours

Et qu’il vous bénisse au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen.

 

Postlude

 
 
 

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