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Panier garni du 25 février: REMINISCERE


Accueil : La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre Seigneur.

Soyez tous les bienvenus à ce culte du 2ème dimanche après le début du carême.

Reminiscere : souviens-toi, début du psaume 25 que nous partagerons lors de ce culte. "souviens-toi", 2ème dimanche du temps du Carême dont le thème s'intitule : « Le Christ livré aux hommes » et dont le mot d’ordre nous dit :

"Voici comment Dieu prouve son amour envers nous : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs" Romains 5, 8

 

CHANT Viens en cette heure AEC 225, 1-3 ou 21-09 ( Rec Alléluia)

 

 

Psaume 25 :  (pour le Carême : Reminiscere = "Souviens-toi de moi, Seigneur !")

 

 

Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme                       Vers toi mon Dieu

 

Rappelle-toi Seigneur, ta tendresse                                    ton amour qui est de toujours !

 

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse       dans ton amour, ne m’oublie pas.

 

Le Seigneur est si bon et si droit                            lui qui montre le chemin aux pécheurs.

 

Sa justice dirige les humbles                                  Et enseigne aux humbles son chemin.

 

Les voies du Seigneur sont amour et vérité           pour qui veille à son alliance et à ses lois.

 

A cause de ton nom Seigneur,                               pardonne ma faute, elle est grande.

                                  

REpons : Rendons gloire à Dieu notre père AEC 266 ou 62-79 ( Rec Alléluia)

 

Pénitence :  Nous ne vivons pas comme Dieu l’attend de nous. Toujours à nouveau nous sommes tentés de nous éloigner de lui et de vivre comme s’il n’existait pas. C’est pourquoi nous venons humblement à lui pour le prier de nous pardonner pour tout ce qui nous a mis en rupture avec Lui et nos prochains : la tentation de croire que je suis seul au monde, que je sais plus, mieux que les autres, que moi seul ait raison.

Prions….

Dieu notre Père, c’est notre espérance et notre salut de savoir que tu n’es pas contre nous mais pour nous, et que ton amour pour nous n’aura pas de fin. Notre foi se fonde sur cette certitude qui nous interpelle aussi

Pourquoi sommes-nous si souvent sourds à ta parole et pourquoi l’oublions-nous si vite lorsqu’il s’agit de la mettre en pratique ?

 

Pourquoi ne pouvons-nous pas nous empêcher de nous faire du mal, de ne pas nous comprendre, de ne pas nous supporter ?

 

Pourquoi n’arrivons-nous pas à pardonner les fautes du passé, à chercher des chemins de réconciliation et de paix ?

 

Seigneur Dieu, nous t’en prions, donne-nous la force et le courage de marcher dans les pas de ton fils afin d’apprendre à aimer et à vivre véritablement.

 

Répons : Seigneur reçois, Seigneur pardonne AEC 407,1 ou 43-04

                                                                              ( Rec Alléluia)

 

Annonce de la grâce :

L’apôtre Jean écrit : Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il discerne tout (1 Jean 3 : 20)

Dieu est plus grand que notre cœur...Il connaît nos faiblesses, nos peurs et nos hésitations, Jésus-Christ est plus grand que notre cœur. Il a combattu la crainte et la peur. L’Esprit Saint est plus grand que notre cœur. Il nous délivre de nos peurs. Dieu le Père, le Fils, et le Saint Esprit, est plus grand que notre cœur.

Il nous relève, il nous pardonne.

 

Répons : Ensemble nous pouvons chanter AEC 218 ou 51-07 ( Rec Alléluia)

 

Prière : Seigneur notre Dieu, tu nous appelles à te suivre et à nous souvenir encore cette année de ton chemin de passion qui a mené jusqu’à la croix, un chemin à risque pour celui qui s'y engage.

"Porter sa croix", "perdre sa vie pour le Seigneur" ! Passion : tous ces mots peuvent nous effrayer !

C'est pourquoi nous te prions, Père de nous ouvrir les yeux et le cœur afin que nous puissions comprendre que l'invitation de ton Fils, n'est rien d'autre qu'une invitation à l'amour qui est capable de tout supporter, de tout pardonner. Père, conduis-nous sur ce chemin-là, pour ta gloire, nous te le demandons au nom de Jésus-Christ notre Sauveur et maître.

Amen

 

 

 


Lectures bibliques

  

1)    EPITRE : Lettre de Paul aux Romains chap 5, 1-5

5 1 Ainsi, nous avons été rendus justes devant Dieu à cause de notre foi et nous sommes maintenant en paix d avec lui par notre Seigneur Jésus-Christ. 2 Par Jésus nous avons pu, par la foi, avoir accès à la grâce de Dieu en laquelle nous demeurons fermement. Et ce qui nous réjouit c'est l'espoir e d'avoir part à la gloire de Dieu. 3 Bien plus, nous nous réjouissons f même dans nos détresses, car nous savons que la détresse produit la patience, 4 la patience produit la résistance à l'épreuve g et la résistance l'espérance. 5 Cette espérance ne nous déçoit pas, car Dieu a répandu son amour dans nos coeurs par le Saint-Esprit qu'il nous a donné. Pas de Alléluia

 

 2)    Evangile de Jean, chap 3, versets 14-21

3 14 De même que Moïse a élevé le serpent de bronze sur une perche dans le désert , de même le Fils de l'homme doit être élevé, 15 afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu'il ait la vie éternelle. 17 Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour sauver le monde par lui. 18 Celui qui croit au Fils n'est pas condamné ; mais celui qui ne croit pas est déjà condamné, parce qu'il n'a pas cru au Fils unique de Dieu. 19 Voici comment la condamnation se manifeste : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes préfèrent l'obscurité à la lumière, parce qu'ils agissent mal. 20 Quiconque fait le mal déteste la lumière et s'en écarte, car il a peur que ses mauvaises actions apparaissent en plein jour. 21 Mais celui qui obéit à la vérité vient à la lumière, afin qu'on voie clairement que ses actions sont accomplies en accord avec Dieu. »

 

CHANT O Jésus, notre frère AEC 450, 1-3 ou 33-01 ( Rec Alléluia)

 

Message Nombres 21, 4-9 et interlude musical

Avec le nom latin de ce dimanche, Reminiscere,  nous sommes invités à nous souvenir : rappelle-toi, avons-nous prié avec le Psaume 25 … « souviens-toi » ! c’est la fameuse plaque qui se trouve à l’entrée d’Oradour sur Glane : souviens-toi, remember.

Souviens-toi, écrivait Charles Baudelaire dans son poème « L’horloge » tiré des Fleurs du mal : « Horloge, Dieu sinistre, effrayant, impassible dont le doigt nous menace et nous dit : souviens-toi…3600 fois par heure, la seconde chuchote : souviens-toi . Le temps est un joueur avide qui gagne sans tricher… »

Souviens-toi de la mort d'Alexeï Navalny, du discours de Judith Godreche, des 2 ans de guerre en Ukraine…

« Souviens-toi, c’était un jeudi »,  chantait avec plus de légèreté Joe Dassin sur son Chemin des amoureux.

J’invoque maintenant un autre souvenir, biblique cette fois-ci,  puisque l’évangile de Jean se référait à un épisode ancien, du temps de Moïse, autour d’un animal peu aimé. Les ophiophobes en deviennent malades !

Nous partons à la redécouverte de l’histoire du serpent d’airain ou de bronze, selon les traductions, dans le livre des Nombres 21, 4-9.

Lecture du texte

Je ne suis pas, et vous sans doute pas non plus, un herpétologiste, comprenez un spécialiste des reptiles et des serpents. Mais ce texte ne peut que nous interpeller. On aura compris que cet épisode, alliant magie et foi, se situe au moment de l’Exode, lorsque le peuple s’est enfui d’Egypte et qu’il se trouve au désert. La manne, « nourriture de misère » selon le peuple, a déjà été donnée, mais le peuple est toujours révolté contre Moïse et Aaron, Aaron est d’ailleurs mort un peu plus tôt dans le livre des Nombres. Pourquoi nous avons-vous suivi : des regrets, des critiques commencent à s’exprimer, de plus en plus souvent, et de plus en plus fort.

Les livres de l’Exode, des Nombres et du Deutéronome racontent cette histoire des 40 ans que le peuple passa au désert, avant d’entrer en Canaan, sur la terre promise. On y trouve un jeu de rivalité entre Dieu et son peuple tout aussi impatient qu’infidèle ; presque un jeu de ping-pong où on se rend coup pour coup. Tu veux remporter la victoire sur les Cananéens ? Ok, mais promets-moi alors de détruire les villes… On deale, on négocie, des fois tout le monde est content. Mais bien plus souvent, le peuple s’en prend à Dieu, en actes ou par des paroles blasphématoires. Rien de nouveau finalement dans les relations entre les deux entités, Créateur –créatures. Ce matin, Dieu a puni, il a tué en envoyant des serpents ; Moïse endosse le rôle du réconciliateur et une solution compensatoire est trouvée : ici la fabrication d’un serpent de métal, qui ne guérit pas seulement des brûlures, mais bien de la mort : « Tout homme qui avait été mordu par un serpent et regardait le serpent de bronze avait la vie sauve ». 

Que faire avec ce texte en 2024, ici dans notre secteur paroissial,  en France, en Europe loin des traditions du Proche-Orient ancien et de leurs divinités de la fertilité, dont certaines étaient des serpents ?

On évoquera avec raison les serpents verts des pharmacies, lieu où le remède est délivré. Les fameux caducées des médecins, infirmiers, sage-femme, symbolisant l’univers des soignants du corps. On se rappellera peut-être encore de telle ou tel avec leurs langues de vipères, qui nous ont un jour égratigné avec leurs paroles. Mais à part ça ?

 Comme souvent en pareil cas, il s’agit d’abord de replacer notre passage dans son contexte, dans son Sitz im Leben. Le peuple hébreu, libéré, délivré d’Egypte par Moïse connaissait la tradition égyptienne de mettre face aux animaux dangereux leur propre image, un peu comme un miroir : on croyait en effet qu'un animal dangereux pouvait être neutralisé ou manipulé par son image. On transformait ainsi la menace mortelle du serpent en une fonction guérissante. On attaquait la maladie par son semblable, comme le fait par exemple la vaccination.

Dans notre passage du jour, le regard suffit : affronter l’ennemi par le regard le neutralise, autre vieux principe employé pour contenir les animaux et même les hommes. L’archéologie nous enseigne d’ailleurs qu’en  Égypte, des images d'animaux accompagnaient les morts, pour les protéger des forces mauvaises du monde souterrain.

  Notre texte du livre des Nombres évoque donc cette ancienne tradition égyptienne, connue et compréhensible par les Israélites, puisqu'ils vivaient en Égypte.

Et puis, pour nous autres, qui fondons plus notre espérance sur Jésus-Christ que sur un serpent guérisseur en bronze, cette histoire peut nous enseigner encore autre chose, surtout si on la met en perspective avec l’évangile du jour : «  Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle ». Et juste avant ce mot d’ordre du Vendredi-Saint :  «  De même que Moïse a élevé le serpent de bronze sur une perche dans le désert, de même le Fils doit être élevé afin que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde… ».

Le serpent de l’Ancien Testament institué par Dieu lui-même comme moyen de Salut, précurseur de Jésus, notre chemin de Salut.

Le serpent élevé par Moïse au désert préfigure et représente donc Jésus élevé sur la croix. Ce Jésus, qui veut être pour nous chemin, vérité et vie. Alors entre le serpent, Jésus et nous aujourd’hui, que dire encore ? Que nous sommes restés, comme le peuple au désert, bien souvent des râleurs ?   Que dans certaines de nos situations du quotidien, nous perdons patience ? Que dans une situation de précarité qui dure, voire devant une maladie pénible, nous perdons courage et montons le poing vers le ciel ?  Que les serpents venimeux ont été remplacés par des slogans, qui sont fièrement dressés et portés haut sur les pancartes au-dessus des têtes des manifestants, professeurs, opposants à Poutine, agriculteurs,…

En Egypte, les marmites étaient pleines, comme chez nous lors des Trente Glorieuses. Ici dans la paroisse, à l’époque du pasteur Untel, c’était différent, c’était mieux.

Je le crois : l’insatisfaction, le mécontentement, la nostalgie morbide ne mènent pas et ne mèneront jamais au bonheur et à la vie ; bien plus, de tels comportements assèchent le cœur et coupent de la vie et du Dieu de la Vie.

Le croyant, l’espérant, sont celles et ceux qui font confiance à Dieu, dans le bonheur comme dans le malheur.  Le mal frappe les humains. Il est là, incontournable. Il frappe à l’aveugle les bons et les méchants. Il est sournois comme un serpent, rampant, il se faufile là où on ne l’attend pas. Personne n’est à l’abri du mal, du malheur, de la mort.

Pour être sauvé de la mort il suffisait de lever les yeux vers le signe planté par Moïse. Voilà l’attitude de la foi: lever les yeux, élever le regard.  Notre tendance naturelle est de nous enfermer dans ce qui nous peine : je suis triste, je tourne en rond, je regarde mes pieds ou mon nombril, si je me suffis à moi-même et que j’ai la chance de me supporter.

Pour arracher les Israélites aux serpents venimeux, il fallait un serpent sur un bâton, élevé pour que tous puissent le voir et être sauvés de la mort.  Pour nous sauver de la mort, Dieu a accepté que son Fils soit élevé sur le bois de la croix. Ce symbole de mort, la croix, est devenue pour les chrétiens le chemin de Salut. Chemin de libération, chemin de vie.

Relevons donc déjà la tête sur nos routes de Carême, et gardons les yeux sur ce symbole d’amour qu’est la croix, de jour comme de nuit.

Je finis avec ce joli dicton de Bob Marley, dont on reparle avec un biopic au cinéma, autour de regarder vers le haut : « Les vrais amis sont comme les étoiles ; vous ne le reconnaissez que lorsqu’il fait sombre autour de vous ».        

                                          Amen.

 

CHANT Mon vrai trésor AEC 617, 1-3 ou 47-06 ( Rec Alléluia)

 

Annonces : consistoire et paroisse locale

 

Prière d’intercession et Notre Père

Entre tes mains Seigneur, nous remettons tout ce qui nous trouble et nous fait douter de toi, tout ce qui nous fait regarder en bas au lieu de regarder à toi, tout ce qui nous courbe afin que tu nous redresse.

Entre tes mains nous remettons notre action de grâce pour ton amour sans fin. Tu nous aimes et tu nous connais par notre nom. Apprends-nous à te faire confiance et à t’aimer comme tu nous aimes

Entre tes mains, Seigneur, nous remettons nos souhaits et nos projets, nos joies et nos peines, nos peurs et nos espoirs, et te prions de nous accorder le soutien de ton Esprit de consolation, de sagesse et de paix.

Entre tes mains, Seigneur, nous remettons ceux qui nous sont chers, ceux qui nous sont proches, ceux dont nous sommes responsables, ceux qui nous causent du souci, ceux qui nous irritent et que nous avons de la peine à supporter. Dans le secret de notre cœur, nous te les nommons...

Entre tes mains, Seigneur, nous remettons ceux qui se sont détournés de toi, ceux qui n’ont jamais cru en toi, ceux qui ne te reconnaissent pas comme leur Sauveur et Seigneur et te prions de les toucher par ton amour.

Entre tes mains, Seigneur, nous remettons ceux qui traversent des temps d’épreuve, de solitude, de maladie, de deuil, d’oppression, de guerre, de désespoir. Soutiens-les par ton Esprit et là où nous pouvons être tes messagers de consolation, d’amour et de paix, envoie-nous !

Nous croyons que tu es celui qui donne la vie et qui la sauve, c’est pourquoi, nous osons te remettre notre vie, notre Eglise, notre monde. Viens et sauve-nous ! Notre Père

Envoi : Jésus dit : Si quelqu'un veut venir avec moi, qu'il cesse de penser à lui-même, qu'il porte sa croix et me suive. Car l'homme qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour la Bonne Nouvelle la sauvera. (Marc 8, 34.35)

 

CHANT d’envoi : Que la grâce de Dieu AEC 882 ou All 62-81

 

 Bénédiction

 

Postlude

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