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Panier garni du 20 novembre dernier dimanche de l'année de l'Eglise



Accueil : Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit soyez les bienvenus à ce culte du dernier dimanche de l'année de l’Eglise, celui de la Cité éternelle.

Ce culte nous redira l’espérance qui fait tenir les chrétiens lorsque les ténèbres et la mort les assaillent : Jésus le Christ, fils de Dieu, est le Maître de la vie.

« Soyez prêts à agir avec la ceinture serrée autour de la taille et vos lampes allumées » c’est le mot d’ordre de ce jour tiré de la parabole des 10 vierges, toutes n’ont pas été sages et précautionneuses. Nous réentendrons cet appel à la veille, à la vigilance dans l’Evangile de Marc.

Durant ce culte, et c’est ainsi la tradition, nous nous souviendrons aussi des personnes qui sont décédées depuis le 1er Avent de l’année 2021 jusqu’à ce jour.

37 personnes nous ont quittées, nous redirons leur nom pour leur faire place au milieu de nous, par une bougie qui a été allumée en leur souvenir. Une 38ème bougie a été allumée pour tous les défunts de la terre, auprès ou au loin, connus ou inconnus.

Nous porterons ces défunts dans le silence de notre coeur et dans la prière. Nous ne voulons pas les oublier.

Mais ce culte, nous le célébrons avant tout pour les vivants, pour nous tous qui n’avons pas achevé notre parcours terrestre. A chacune et chacun de nous, Dieu redit aujourd’hui son amour et sa fidélité.


CHANT : Mon vrai trésor AEC 617, 1-3


Nous nous souvenons des membres de notre communauté paroissiale qui nous ont quittés. Ces bougies symbolisent leur vie et leur mort , aussi la présence de la lumière du Christ qui nous garde dans nos ténèbres.


Nous ont quittés durant l’année : LISTE défunts… (avec interlude doux à l’orgue)


Prière : Dieu de puissance et de tendresse, ton Fils Jésus le Christ est descendu dans la mort pour en forcer les verrous : rien désormais ne peut nous séparer de ton amour.

Garde-nous dans cet amour, et nous resterons en communion avec tous ceux que tu nous as donnés et qui nous ont précédés auprès de toi. Je suis le chemin, la vérité et la vie ; que nous puissions nous épanouir pleinement dans cette vie que tu nous donnes. Nous t’en prions par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen

Interlude musical : ORGUE

(debout !)

Pénitence : Prions encore : Seigneur notre Dieu, nous venons te confier ce qui, dans notre vie, est cassé. Nous t’apportons ce qui nous blesse et nous fait souffrir ; nous déposons entre tes mains, nos doutes, nos désespoirs, nos tristesses et nos peurs.

Tu connais notre faiblesse et nos limites, nos découragements et notre manque d’espérance. Tu sais la fragilité de notre foi.

Nous repensons aux temps passés. Et la tristesse nous submerge. Désemparés, et parfois amers, nous repensons aux êtres chers que nous avons perdus. Aide-nous à chercher et à trouver notre consolation en toi, Seigneur. Que nous puissions dépasser les limites que nous imposent notre raison, et faire preuve de foi. De cette confiance, de cette espérance que tu nous offres, capable de changer la mort en Vie, capable de déplacer des montagnes…


Répons : AEC 167 Quand les montagnes…


Annonce du pardon :

Jésus dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Jean 11, 24-25

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu. 2 Corinthiens 1, 3-4

C’est pourquoi, rendons gloire à Dieu

Répons : Victoire au Seigneur de la vie AEC 500, 1 strophe


Prière

Dieu de toute éternité, notre temps est entre tes mains. Tu nous as offerts le temps de notre vie. Apprends-nous à faire bon usage de ce temps. Apprends-nous à vivre de manière plus consciente tous les beaux moments de la vie et à traverser dans la confiance les temps de désert et de solitude.

Notre vie est limitée par un commencement et une fin mais auprès de toi est l’éternité.

Seigneur tu ne veux que nous soyons tristes comme ceux qui n’ont pas d’espérance. C’est pourquoi tu veux nous offrir maintenant ta parole de vie.





1) Ancien Testament : Esaïe 65, 17-19. 23-25

Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l'esprit.

Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l'allégresse, A cause de ce que je vais créer; Car je vais créer Jérusalem pour l'allégresse, Et son peuple pour la joie.

Je ferai de Jérusalem mon allégresse, Et de mon peuple ma joie; On n'y entendra plus Le bruit des pleurs et le bruit des cris.

Ils ne travailleront pas en vain, Et ils n'auront pas des enfants pour les voir périr; Car ils formeront une race bénie de l'Éternel, Et leurs enfants seront avec eux.

Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai; Avant qu'ils aient cessé de parler, j'exaucerai.

Le loup et l'agneau paîtront ensemble, Le lion, comme le boeuf, mangera de la paille, Et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l'Éternel.

Répons :Alléluia

2) Marc 13, 28-37


28 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche.


29 De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte.


30 Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive.


31 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.


32 Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.


33 Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra.


34 Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l'autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller.


35 Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin;


36 craignez qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine.


37 Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez.

Répons : pas de répons mais chant

CHANT : Trouver dans ma vie ta présence AEC 601, 2 strophes

Prédication

« Veillez, restez éveillés… car personne ne sait quand viendra ce jour ou cette heure. » En entendant ces mots de l’Evangile de Marc, certains d’entre vous ont sans doute repensé aux derniers instants de vie, de partage, de présence de celui ou de celle que vous avez perdus. Un temps particulier toujours lorsqu’on veille, surveille, accompagne dans la maladie, la vieillesse et la mort. Puis vient le moment tant redouté, parfois attendu et même espéré : celui du dernier souffle rendu à la maison, ou bien plus souvent à la maison de retraite ou à l’hôpital. Depuis les années 60, les gens ne meurent plus tellement chez eux.

La plupart de vous qui êtes là ce matin avez connu un deuil cette année. Tous les défunts n’étaient pas rassassiés de jours, il y a eu aussi des deuils brutaux, accidents, maladie incurable. Et ce jour du dernier dimanche de l’année de l’Eglise veut faire une place à tous les morts de la paroisse, et plus largement à tous ceux qui ont fait appel au pasteur de Lingolsheim, pour les honorer et pour poursuivre avec vous ce travail qu’on appelle le deuil.

Elisabeth Kübler-Ross l’avait théorisé, en parlant des 5 phases qui constituent ce travail, s’appliquant à la mort d’un proche, mais aussi à sa propre mort, et même plus généralement à toute forme de deuil, divorce, amputation…

Déni, colère, marchandage, dépression, acceptation en sont les 5 stades. Le dernier livre de Michel Houellebecq « anéantir » évoque cette réalité qui vient toucher le personnage principal, Paul RAISON. Premier deuil à faire : celui de son couple, puis second deuil : il accompagne son père qui entre en EHPAD suite à un AVC et enfin, 3ème deuil : lui-même est touché par la maladie, un cancer de la mâchoire et de la langue. Un roman documenté qui effleure une réalité certaine, vraiment touchant d’humanité, je vous le recommande : « anéantir ». Je l’ai fini cette semaine. 734 pages…

Le deuil, chacun le vit de manière personnelle, à la lumière de son âge, de son lien avec le défunt, de sa foi et de son espérance aussi !

Ce qui nous concerne ce matin, ce qui nous unis et nous réunis, c’est de nous rappeler de la mort d’êtres chers ; mais en faisant cela, nous nous sentons concernés aussi par notre propre mort, prenant le contre-pied du philosophe Epicure qui disait que « notre propre mort nous concerne finalement assez peu ». Et bien : si, notre mort nous concerne aussi, et sans doute en premier lieu ! Je ne pense pas uniquement aux directives anticipées, au contrat-obsèques, au notaire, aux cantiques et au Lebenslauf (Curriculum Vitae) pour le pasteur ou le curé… « tout est prêt, là, dans le tiroir, pour le jour où… »


C’est lorsqu’on est touché personnellement par le départ annoncé ou rapide d’un de nos proches qu’on reprend tout-à-coup conscience de notre condition humaine : nous sommes, et nous resterons des mortels. Depuis notre plus tendre enfance, avec l’expérience des poissons rouges ou des chiens qui survivent entre quelques heures et quelques années dans nos foyers, nous en faisons le constat : la vie est éphémère.

Toute créature, toute création se dégrade, dépérit, et meurt. Les insectes, les animaux, les plantes bien sûr et les êtres humains.


Nous l’avons sous les yeux, nous l’expérimentons quotidiennement : rien n’est éternel, rien n’est parfait.

La vie est imparfaite, souvent injuste. Nos relations humaines sont changeantes et même avec la meilleure des bonnes volontés, des murs visibles et invisibles se dressent entre nous.

L’apôtre Paul s’en désespérait : « Le bien que je veux je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas je le fais ! Malheur à moi ».


L’évocation de la longue liste de nos 37 défunts au sein de la paroisse protestante de Lingolsheim nous aura fait apparaître pour la majorité de nos morts, un bel âge. Le plus jeune avait 49 ans, la plus âgée allait fêter ses 104 ans en décembre. Cela nous ferait presque oublier une autre réalité, tout aussi cruelle : toutes les 4 secondes quelqu’un meurt, de faim. Certes on ne le connait pas, ce n’est pas un proche, mais quelqu’un meurt de faim dans le monde, toutes les 4 secondes.

C’est ce que je rappelle à mes enfants lorsque le repas ne leur convient pas.

« -J’aime pas… -compte jusqu’à 4 ! » Quelqu’un vient de mourir de faim. Un peu rude sans doute, mais efficace…

L’idée est de prendre conscience, de rester éveillé aussi sur ces réalités là. Cela peut nous paraître lointain, étranger, comme ceux qui meurent dans l’immense flot des migrants, de la guerre,…


Ce qui nous intéressera plus, c’est le récit de ceux qui sont revenus de la mort. Oui, car il y a en a qui en sont revenus ! Je vous renvoie là aux travaux scientifiques de Raymond MOODY, le fameux best-seller qui évoque les expériences de mort imminente, intitulé tout simplement « La vie après la vie ». Une compilation de témoignages de personnes ayant frôlé la mort ou en ayant été arrachés à une mort temporaire, dont le médecin et philosophe ne peut que reconnaître la concordance, des récits similaires malgré des origines culturelles, croyances et états de santé différents.


Une seule conclusion scientifique à en tirer : nous n’avons rien à craindre de la mort du corps, car l’âme ou sa relation avec les êtres chers y survit ! Des centaines de gens normaux et sains ont vécu des expériences avec la lumière brillante, le tunnel, la rencontre avec les êtres chers et des créatures divines, la décorporation, lorsque vous sortez de votre corps et que vous voyez les choses d’au-dessus. Tout cela prouvé scientifiquement…

Naturellement, spontanément, on a envie ou plutôt on aurait envie de faire confiance à ces résultats, c’est de la science ! Les premiers concernés par ces travaux étaient d’ailleurs les professionnels de santé, le personnel des hospices, les familles de mourants qui étaient formés à reconnaître le passage de la personne mourante dans l’au-delà.


Qui mieux que ceux qui sont partis pourraient témoigner de leur réalité ? Moi, je ne me suis jamais trouvé à l’article de la mort, je n’ai pas forcément de témoignage personnel, mais je me rappelle aussi qu’à côté des livres de Houellebecq et de Moody il y a aussi le livre qui parle de la vie après la vie, en Jésus Christ. La Bible.

Cette Parole de Dieu, la Parole de celui qui a créé les cieux et la terre, les animaux et les plantes et pour finir, nous, les humains, cette Parole qui nous dit, qui nous promet qu’il y un sens, un but, qu’il y a une destinée et un avenir à la mort !


La Parole de Dieu nous enseigne que derrière cette histoire de la terre qui nous donne le vertige et de ceux qui l’habitent, derrière l’imperfection, les limites, les non-sens, la souffrance et la mort, il y a une histoire du Salut ; il y a le Royaume de Dieu en marche, en devenir.


On ne le verrait pas, on ne le saurait pas, si Dieu lui-même n’était venu nous le révéler dans l’histoire d’un peuple et la venue de Jésus, le Christ.


Derrière notre monde, il y a le monde de Dieu qui vient.


Le ciel n’est pas en haut, derrière les nuages. Il est à la fois au plus profond de nos désirs et au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Nous serons surpris au-delà de toute attente ! Dès lors, la meilleure façon de s’y préparer est de croire à nos rêves les plus fous, les plus secrets, Dieu les accomplira si nous lui faisons confiance.


Le ciel, le paradis, je l’ai déjà dit ici, ce n’est pas un lieu, mais le ciel, le paradis, c’est un état. Il ne commence pas seulement après la vie.


En Christ, le ciel a habité la terre et vécu parmi nous. Sa résurrection nous a révélé la vie éternelle. Il a dit : « je vis et vous vivrez aussi ».


Faire mémoire de nos défunts, ensemble, c’est aussi réfléchir au sens de la vie qui nous occupe, ou même nous préoccupe.


Choisir le sens que l’on souhaite donner à sa vie, c’est à nous d’en décider. On ne fait pas toujours les bons choix, et souvent, c’est trop tard qu’on s’en rend compte.

Ce qui peut paraître surprenant, c’est qu’avec la mort, c’est exactement la même chose. C’est à chacun de choisir le sens qu’il souhaite lui donner. La mort, ça ne se prépare pas seulement à l’aide d’un contrat obsèques ou d’un testament chez le notaire ; la mort, ce n’est pas seulement choisir entre l’inhumation et la crémation.

Donner un sens à sa mort, c’est déjà de son vivant, y réfléchir.

La méditer, la confronter à notre expérience, à notre intuition, à la science et aussi et surtout à la Parole de ce Dieu qui nous a reconnus comme ses enfants le jour de notre baptême.


La religion chrétienne est celle de la liberté : car Dieu ne s’impose pas, il se propose à nous avec son message de Salut et de relèvement, comme en ce jour, où la mort nous interroge, nous fait douter et en même temps espérer.


Oui, en Jésus, nous sommes encouragés à goûter la liberté des enfants de Dieu : libres dans notre foi, libres dans nos choix, libres dans notre orientation sexuelle, politique, libres dans notre conscience, libres de choisir avec lui la Vie, la vraie vie, celle qui ne s’arrête pas au moment de rendre le dernier souffle.

Libre de donner un sens, un avenir à notre mort. AMEN


(interlude musical : transition vers le chant suivant AEC 305 )

CHANT :AEC 305, 1-3 : Plus de nuit, le jour va naître

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LITURGIE DE SAINTE CENE

Répons : Saint saint saint

Et Christ est venu


Intercession :

Prière d'intercession:

Dieu, notre Père,

Toi la source de notre histoire et le but de notre chemin, une année s’achève et une autre va commencer.

Nous te prions pour tous ceux que tu as appelés à ta suite. Nous nous souvenons de ceux qui nous ont précédés dans la vie et dans la mort, et nous te remercions pour tous ceux qui arrivent dans la grande nuée de l’humanité.

Nous te prions pour nos familles, nos enfants, pour ceux qui portent le deuil et pour ceux qui vont faire de ce jour un temps de fête. Fête non pas pour oublier, mais fête parce qu’il y a l’espérance que nous donne le Christ, le premier-né d’entre les morts.

Que chacun de nous puisse trouver sa place, ce rôle pour lequel tu nous a donné la vie.

Nous te prions pour tous les hommes qui partagent avec nous notre chemin de foi et d'humanité, pour ceux qui espèrent, pour ceux qui doutent, pour ceux qui préfèrent ne pas se poser de questions.

Nous te remettons le monde et ses interrogations : toutes les victimes de la maltraitance, de la guerre, de la faim et de tous ceux qui luttent pour plus de dignité.

En ces temps où nous nous apprêtons à accueillir la Lumière et la chaleur des réjouissances, nous ne voulons pas oublier ceux qui souffrent du froid ou de la solitude.

Et nous rassemblons toutes nos prières en te disant: Notre Père


COMMUNION avec hosties et gobelets


CHANT : Un monde meilleur


Bénédiction

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