Dimanche 24 septembre 2023 : culte avec Sainte Cène
16ème dimanche du temps de la Trinité : la grande consolation
Prélude à l’orgue et accueil :
Bienvenue à chacune, à chacun ici présents, et une pensée chaleureuse à ceux qui ne peuvent être des nôtres. Ce matin, nous sommes venus et nous nous sommes pris le temps de donner un espace à la rencontre. Voici venu le temps d’une halte, puisque pendant toute une semaine, nous étions à l’ouvrage, chacun de notre côté. Voici venu le temps de remettre nos vies face à la Parole et de célébrer, ensemble !
La grande consolation, thème de ce dimanche, c’est la certitude que Christ a ouvert, par son message, par sa mort et sa résurrection, un chemin d’espérance.
Et si au cœur de nos peines, de nos doutes, de nos désespoirs, nous nous laissions vraiment consoler par Celui qui a promis qu’il nous enverrait un esprit de consolation ?
Et on se mettait à vivre ce jour, et tous les jours qui nous sont donnés, comme une fête ?
Sans doute qu’on verrait la vie autrement, avec des lunettes de joie, d’espérance !
Voici venu le temps d’accueillir la Présence qui nous bénit par la grande consolation que nous donne « Notre Sauveur, le Christ Jésus, qui a réduit à rien la mort et fait briller la vie et l’immortalité par l’Evangile », selon notre mot d’ordre de la semaine. ( 2 Tim 1,10)
Ainsi que la grâce et la paix, de Dieu notre Père et de Jésus notre Sauveur soient sur nous en ce matin
CHANT : Mon Rédempteur est vivant AEC 475, 1-3
LOUANGE
En Christ, notre vie peut donc trouver sa source d’inspiration et avoir un sens. C’est pour cela que nous nous levons pour rendre grâce à Dieu en disant :
Psaume 68, 4-7a.20-21 :
P: Au nom du père, du Fils, du Saint Esprit
A : Amen
P : Alléluia ! Chantez pour Dieu, jouez pour son nom !
A : Ouvrez la route à celui qui s’avance ; son nom est : le Seigneur !
P : Soyez en fête devant lui.
A : Remercions le Seigneur chaque jour.
P : Il nous prend en charge, Dieu notre sauveur.
A : Notre Dieu est un Dieu qui sauve. Alléluia !
Que gloire soit rendu au Dieu père, fils et Saint-esprit !
Répons : Gloire à Dieu notre Créateur AEC 823
Pénitence:
Seigneur Dieu, nous vivons dans un monde de violence et de souffrance. Au loin, à l’échelle planétaire, les conflits qui nous inquiète, les menaces naturelles, séismes, tremblements de terre, les épidémies, les communautarismes, les intégrismes, l’avenir bouché pour nos jeunes, les crises à répétition… !
Au près, nos querelles de voisinage, dans la famille, les jalousies au travail, l’amour dans le couple qui n’est plus ou plus comme au premier jour…Les soucis que nous posent nos anciens, nos parents, nos proches qui se battent contre la maladie ou la mort. Alors bien vite nous sommes au bout de nos certitudes et de notre espérance.
Nous avons besoin de toi pour nous libérer des bandelettes de nos peurs qui nous figent. Nous avons besoin d’entendre ta voix qui nous appelle pour ressusciter de la mort notre foi.
Viens et libère-nous de tout ce qui entrave notre joie de vivre et notre confiance en toi.
Donne-nous, à chacun, le courage et la force de marcher à ta suite, et prends pitié de chacun de nous !
Répons : prends pitié de moi (mél kumbaya) mélodie AEC 609
Paroles de Grâce
Réjouissons-nous et osons donc vivre dans l’espérance !
Laissons-nous dire une vraie parole qui console et qui relève :
Dans le visage du Christ Jésus, Notre Père a mis toute sa tendresse pour nous,
Il nous montre un chemin ; il nous promet un demain
Réjouissons-nous et vivons dans l’espérance !
Là où nous sommes agités, il nous propose la paix,
là où nous avons peur de perdre, de manquer, il nous donne !
Réjouissons-nous et vivons dans l’espérance, car la grâce de son pardon nous a déjà rejoints et elle nous est acquise pour toujours.
Avec Christ, la victoire est à nous, la victoire est en nous !
Répons : Victoire au Seigneur de la Vie AEC 500, 1
Lecture AT : Lamentations de Jérémie 3, 22-26. 31-32
Répons : Alléluia
Lecture de l’Evangile : Jean 11, 1-4. 17-27
Répons : Louange à toi, o Christ
CHANT Nous chanterons pour toi AEC 521, 1+2+16
Message
16ème après Trinité 2023 : Hébreux 10, 35+36+39
Quelle est votre saison préférée (printemps, été,… ?)
Moi, j’aime bien l’automne. Il a commencé hier. Les couleurs, les odeurs, les belles journées potentiellement ensoleillées, les châtaignes... C’est aussi la saison des messtis dans le secteur des Vosges du Nord qui m’a vu grandir : Neuwiller, Dossenheim, Hattmatt,… Que de souvenirs et des lendemains de fêtes bobo tête!
Et puis j’aime l’automne car cette saison qui vient de démarrer nous permet aussi d’éduquer les enfants par rapport au cycle de la nature ; les feuilles qui tombent peuvent être le point de départ d’une réflexion sur la vie et la mort.
Lorsque vient l’automne, beaucoup pourrait dire avec le poète : « les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone. Je me souviens des jours anciens…et je pleure ». Ça c’est pour ceux qui aiment moins l’automne…
Ce matin, dans l’Évangile, nous avons entendu le récit de la mort de Lazare. Dans ce passage, on trouve aussi le plus court verset de la Bible : 2 mots, sujet-verbe en Jean 11,35 « Jésus pleura ». On est bien dans le thème de la grande tristesse, liée à une grande consolation.
Les sanglots : on entend encore ceux qui s’élèvent au-dessus de la terre marocaine, en Libye, ceux des endeuillés d’ici et d’ailleurs,… cette semaine j’ai accompagné 4 familles lors de cultes d’adieu, plus un dépôt d’urne. Dans mes fonctions pastorales, je suis confronté à la mort, tout le temps. Bon j’avais aussi 3 entretiens de baptême cette semaine : ça contre-balance!
L’Ecriture Sainte, la Bible, puissance de vie, n’occulte pas la réalité de la mort.
Notre société quant à elle, se donne beaucoup de mal pour reléguer la mort aux oubliettes : les séries sur Netflix essayent de la rendre sexy ou la travestissent de fantastique ou de science-fiction, on joue à la mort pour tenter de l’apprivoiser; mais lorsqu’elle arrive et qu’elle nous touche, c’est souvent le désarroi.
La réalité de la mort est escamotée, reléguée dans les maisons de retraites, longs séjours, les hôpitaux, les enterrements confinés dans un cercle de plus en plus étroit, hors de la vue des enfants ; je crois pourtant que la confrontation à la mort s’intègre dans notre apprentissage de la sagesse.
Jadis, l’instituteur interrompait la classe pour accompagner avec ses élèves les cortèges funèbres. On vivant la mort, on s’imprégnait de sa réalité, comme faisant partie de la vie.
Sans doute ne faut-il pas aller aussi loin que les sages stoïciens qui, au milieu de leurs agapes de fêtes, faisaient montrer un mort aux convives pour leur rappeler qu’ils sont mortels et que tous ces plaisirs auront une fin !
Ou comme ces Indiens de Bornéo qui mettaient une tête de mort entre les époux qui se mariaient.
Le Psalmiste avertit : « Seigneur enseigne-moi à compter mes jours pour que je devienne sage ». Oui, je suis mortel, mes jours sont comptés, il faut que je prenne soin de ma vie et de celle des autres. C’est une donnée précieuse limitée à conserver soigneusement.
La science peut beaucoup, elle peut même rallonger la vie, mais génétiquement ; un ami médecin m’attestait encore récemment que nos cellules ont une durée de vie de 120 ans !
Un homme racontait l’expérience de sa femme atteinte d’un cancer. Elle n’avait plus que 2 ans à vivre selon le corps médical. En apprenant cette dure nouvelle, cette femme, au lieu de s’effondrer, se lève, met ses affaires en ordre et trouve une énergie de vie incroyable et même une santé nouvelle, et une qualité de vie qu’elle n’avait plus avant.
Il n’y a pas eu de miracle de guérison, mais une fin de vie de très grande qualité.
Il y a eu vie nouvelle au sein même de la maladie.
L’histoire de Lazare est une histoire émouvante : on y voit la mort, la douleur, même de Jésus, des sœurs Marthe et Marie, et il y a cette confession de foi : « oui, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
Une foi simple, sincère, vivante au sens où elle fait confiance à la vie, et mise sur le retour à la vie.
L’épître aux Hébreux nous parlait aussi de cette foi-là, présentée comme une assurance, c’est-à-dire quelque chose de sûr. Cette foi là ne coule pas pour autant de source : les chrétiens d’hier ont le même besoin de persévérance que nous aujourd'hui. C’est à ce prix que nous obtenons le Salut de l’âme. Ces versets ne possèdent rien de transcendant en eux : ils ressemblent plus à un petit traîté de théologie en 3 points : assurance – persévérance – Salut. Pas de prose, ni poésie ; un texte plutôt froid, désincarné qui avait hier comme aujourd’hui du mal à séduire.
Je vous partage donc encore un peu plus que ces 3 versets de l’épitre aux Hébreux ; juste ceux qui suivent, début du chapitre 11 : la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration des choses qu’on ne voit pas. C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été créé et formé par Dieu et Sa Parole.
Ce dimanche autour du thème de la grande consolation est forcément lié à la foi, à notre foi personnelle, à nos représentations de Dieu et aux espérances qui en découlent.
Après avoir prononcé sa parole devant Marthe « Je suis la résurrection et la vie » il ajoute : « Crois-tu cela ? » Et elle répond « oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Et Jésus va alors montrer qu’il l’est réellement en ressuscitant Lazare.
C’est ici que mon discours peut s’arrêter et que je me tourne vers vous « Et vous ? croyez-vous cela ? » … //
Nous ne pouvons pas éternellement sonder les écritures, lire les témoignages du Dieu Sauveur, aller à l’église, prier pour que Dieu nous éclaire, chercher la vérité…… vient le moment où comme Marthe il faut répondre à l’interrogation de Dieu : « crois-tu cela ? »
En Jésus est présent ce que chacun de nous cherche, espère, souhaite, imagine, rêve. Pas seulement pour la vie après la mort : aussi et déjà pour la vie avant la mort.
En Jésus il y a une vraie vie avant la mort !
Je l’ai déjà cité, mais ce témoignage est souvent présent dans mon esprit : c’est cette fameuse épitaphe trouvée sur une pierre tombale.
Voilà ce qu’on pouvait y lire, adressé aux passants du cimetière :
« Aujourd’hui, j’ai un énorme avantage sur vous, Je sais si Dieu est. Et s’il n’est pas, c’est lui qui a tort, ce n’est pas moi qui ai eu tort d’avoir posé ma confiance dans l’Evangile ».
Dans un autre style, celle du dramaturge Eugène Ionesco, inhumé au Cimetière du Montparnasse à Paris. Il fit graver sur sa pierre tombale : « Priez le Je ne sais Qui. J’espère Jésus Christ ». Entre scepticisme et espoir qu'il existe en Christ une réalité qui nous dépasse… Sans doute que nous pouvons nous y retrouver!
Alors voilà en ce dimanche, je voudrais tous vous exhorter, vous paroissiens, nous tous : ‘Mettons notre confiance, notre espérance, notre amour dans le Seigneur de la vie et de la mort, Jésus-Christ ».
Amen
CHANT AEC 624, 1-3 Dans toutes nos détresses
Liturgie de Sainte Cène : Saint saint saint est le Seigneur
Prière d’intercession :
Dieu vivant, père consolateur
Apprends- nous à accueillir chaque moment qui vient comme un instant de fête tiré du néant.
Souviens-toi de notre peur d’être oubliés, notre peur de ne pas compter et de manquer.
Souviens-toi de ceux qui nous ont porté et nous ont aidé à vivre
Souviens-toi des nôtres qui ne peuvent être avec nous en ce moment
Répons chanté AEC 844: Seigneur écoute-nous, seigneur exauce-nous
Offre-nous l’attention à l’autre qui est porteuse de vie, et de joie
Nous te remettons ceux qui vivent l’éclatement, la remise en question, la maladie, la souffrance, le deuil, la peur, la mort de l’âme et de l’amour.
Tiens entre tes mains les enfants baptisés ce matin et leurs familles, tous les enfants et les jeunes, tous les parents et et responsables du monde entier
Répons chanté AEC 844 : Seigneur écoute-nous, seigneur exauce-nous
Garde-nous accueillants et attentifs à celles et à ceux qui sont différents de nous.
Donne- nous de témoigner de la tendresse de ton regard pour tout être humain .
Aide-nous à porter dans nos coeurs tous nos frères et soeurs en humanité, comme tu portes dans ton coeur chacune et chacun de nous
Comme nous nous portons entre nous, maintenant, par la prière que tu nous as apprise
Notre Père
Cercle de comunion ( autour de l’autel)
CHANT d’envoi : Toi lève-toi AEC 545, 1+3
Paroles d’envoi : Ce matin nous avons arrêté le temps, en le vivant différemment des autres matins.
Nous avons chanté, prié, puis quand nous rentrerons nous aurons un bon repas, et nous vivrons ce dimanche comme un jour de fête.
Et chaque dimanche est jour de fête car il nous met en mémoire non seulement le repos de Dieu lors de la création mais aussi le Dimanche de Pâques, la victoire de Jésus sur la mort.
Bénédiction
Que le Dieu de tendresse, qui a fait lever Jésus d’entre les morts, fasse lever en toi ce qui est mort et qu’il te conduise à la vie ! Il a posé sur toi son regard : qu’il te garde son amour.
Le Seigneur est avec toi! Va dans sa paix. Amen
Postlude à l’orgue
Lectures bibliques :
1)livre des Lamentations de Jérémie chap 3, versets 22-26. 31-32
22 Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, il n'est pas au bout de son amour.
23 Sa bonté se renouvelle chaque matin. Que ta fidélité est grande, Seigneur !
24 Je le dis : le Seigneur est mon trésor, voilà pourquoi j'espère en lui. 25 Le Seigneur est bon pour qui compte sur lui, pour qui se tourne vers lui. 26 Il est bon d'espérer en silence la délivrance que le Seigneur enverra.
31 Car le Seigneur n'est pas de ceux qui rejettent pour toujours.
32 Même s'il fait souffrir, il reste plein d'amour, tant sa bonté est grande.
Répons : Alléluia
2) Lecture de l’Evangile de Jean chap 11, 1-4. 17-27
111 Un homme appelé Lazare tomba malade. Il habitait Béthanie, le village où vivaient Marie et sa soeur Marthe . 2 — Marie était cette femme qui répandit du parfum sur les pieds du Seigneur et les essuya avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade . — 3 Les deux soeurs envoyèrent quelqu'un dire à Jésus : « Seigneur, ton ami est malade. » 4 Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, il dit : « La maladie de Lazare ne le fera pas mourir ; elle doit servir à montrer la puissance glorieuse de Dieu et à manifester ainsi la gloire du Fils de Dieu. »
17 Quand Jésus arriva, il apprit que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà. 18 Béthanie est proche de Jérusalem, à moins de trois kilomètres, 19 et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère. 20 Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle partit à sa rencontre ; mais Marie resta assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais je sais que même maintenant Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas. » 23 Jésus lui dit : « Ton frère se relèvera de la mort. » 24 Marthe répondit : « Je sais qu'il se relèvera lors de la résurrection des morts, au dernier jour . » 25 Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; 26 et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » — 27 « Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. »
Répons : Louange à toi, o Christ
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