12ème de la Trinité Souvenir, 10h
Dimanche 18 août 2024
Prélude à l’orgue et accueil :
La paix soit avec vous au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit !
En son nom, soyez les bienvenus à ce culte du 12ème dimanche du temps de la Trinité, dont le thème proposé à notre méditation s’intitule « la grande guérison » et dont le mot d’ordre, tiré du livre du prophète Esaïe nous dit :
« Il ne brisera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui fume encore » Es.42, 3
En ce temps de vacances qui s’achèvent lentement et avec cette rentrée qui est devant nous, et pour le temps de toute notre vie, que nous ayons la certitude d’être accompagnés, épaulés, guéris par ce Dieu de la vie !
Ce matin, Dieu deviendra père encore une fois, puisqu’il sera le témoin du baptême de Nathan BULAYENKO. Bienvenue à sa famille et à Nathan ( né le 3 avril dernier), qui par son baptême devient notre petit frère en Christ.
Chantons d’un seul cœur et d’une seule voix :
CHANT : AEC 153 Tournez les yeux vers le Seigneur 3 strophes
LOUANGE :
P S A U M E 1 4 7
Le Seigneur guérit ceux qui ont le cœur brisé, il panse leurs blessures.
C’est lui aussi qui fait le compte des étoiles, à chacune d’elles, il attribue un nom.
Notre Seigneur est grand, sa force est immense, son savoir-faire est sans limite.
Le Seigneur aide les humbles à se relever, mais il abaisse les méchants jusqu’à la terre.
Chantez votre reconnaissance au Seigneur, célébrez notre Dieu aux accords de la lyre.
C’est lui qui couvre le ciel de nuages ; il prépare ainsi la pluie pour la terre.
Il fait pousser l’herbe sur les montagnes ; il assure la nourriture du bétail
et des petits du corbeau, quand ils crient de faim. La vigueur du cheval le laisse indifférent,
il n’a pas de goût pour les exploits du coureur, mais pour ceux qui le reconnaissent comme
Dieu,
Tous : Alléluia, vive le Seigneur !
Répons : Je louerai l’Eternel AEC 151, 4 Gloire au Père et au Fils
PENITENCE
Déposons notre vie devant Dieu
Seigneur Jésus, tu as ouvert les yeux des aveugles :
ouvre nos yeux à ta présence.
Prends pitié de nous lorsque nous ne sommes plus capables de te faire confiance.
O Christ tu as guéris les sourds :
ouvre nos oreilles à ta Parole.
Prends pitié de nous quand nous n’entendons plus tes promesses.
Seigneur Jésus, tu as permis aux boiteux de marcher :
conduis-nous à ta vérité.
Lorsque je suis moi-même sourd, aveugle et que je refuse de suivre la route que tu m’as tracée ; Prends pitié de nous !
Répons : Prends pitié de moi ô Seigneur ( Kumbaya AEC 609)
Paroles de relèvement :
1ère lettre de Jean 4:
9 Voici comment Dieu nous a montré son amour: il a envoyé son Fils unique dans le monde, pour que nous vivions par lui.
10 Alors, l’amour, qu’est-ce que c’est? Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés.
Il nous a tellement aimés qu’il a envoyé son Fils.
Celui-ci s’est offert en sacrifice pour nous,
c’est pourquoi Dieu pardonne nos péchés.
Quelles que soient nos erreurs ou nos blessures, Dieu nous tend la main.
Par Jésus, il nous offre son pardon et sa guérison.
Il nous relève. Il nous envoie.
Nous le remercions par notre louange.
Répons : Magnifique est le Seigneur AEC 174, 1+2
LITURGIE DE BAPTEME de Nathan ( papa, maman, 2 parrains- 2 marraines)
Chant : Une flamme en moi 2 strophes ( accordéon – orgue ?)
Lecture de l’Evangile de Marc 7, 31-37
- Marc 7, 31-37
31 Jésus quitta ensuite le territoire de Tyr, passa par Sidon et revint vers le lac de Galilée à travers le territoire des Dix Villes. 32 On lui amena un homme qui était sourd et avait de la peine à parler, et on le supplia de poser la main sur lui. 33 Alors Jésus l'emmena seul avec lui, loin de la foule ; il mit ses doigts dans les oreilles de l'homme et lui toucha la langue avec sa propre salive. 34 Puis il leva les yeux vers le ciel, soupira et dit à l'homme : « Effata » — ce qui signifie « Ouvre-toi ! » — 35 Aussitôt, les oreilles de l'homme s'ouvrirent, sa langue fut libérée et il se mit à parler normalement. 36 Jésus recommanda à tous de n'en parler à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils répandaient la nouvelle. 37 Et les gens étaient impressionnés au plus haut point ; ils disaient : « Tout ce qu'il fait est vraiment bien ! Il fait même entendre les sourds et parler les muets ! »
Répons : Touche nos oreilles, nous entendrons AEC 229, 2 strophes
Prédication pour le 12ème dimanche après la Trinité Luc 13, 10-17
A la lecture de ce passage du livre de Luc, on se rappelle que le thème de ce dimanche s’intitule « la grande guérison ». Après le sourd-muet libéré par le fameux « Effata – ouvre-toi », c’est maintenant au tour d’une femme courbée d’être délivrée de son mal, un jour de sabbat.
Georgette ; elle s’appelait Georgette. Pas la femme de notre texte du jour, mais une voisine de mon village d’enfance, Neuwiller. J’en avais une peur bleue, quand je la voyais à quelques cinquante mètres de chez ma grand-mère, devant son portail, sur le trottoir, courbée en deux, une main derrière le dos, à regarder par en-dessous…
Au retour de l’école, tous les gosses du quartier évitaient au maximum de la croiser, on en avait peur… A l’époque, je ne connaissais pas la spondylarthrite ankylosante, et j’ignorais encore plus que cela devait être très douloureux !
Souvenir d’enfance, en lien avec l’Evangile du jour.
J’en rajoute un second, qui me concerne encore plus, premier souvenir de mon rapport avec un soignant, un médecin, le bien-nommé docteur HEIL… C’était un dimanche, il faisait beau, je devais avoir 5-6 ans ; ma grande spécialité, c’était de reconnaître les tracteurs des fermiers du village, rien qu’en entendant le bruit du moteur. Puis pour vérifier mon pronostic, tiens ça c’est le Massey Ferguson de Marcel, ou le Renault de Ernest, je courrais vite jusqu’au perron au moment du passage de l’engin… Sauf que ce jour là, je me suis pris les pieds dans le tapis, glissade sur le carrelage et terminus du vol plané dans le coin bien affûté d’un pot de fleur rectangulaire. Plaie frontale, que faire ? C’est dimanche, on va aller chez le médecin du village, docteur HEIL. Trajet en 2 CV, on sonne chez lui, le cabinet était adjacent à sa maison, il est là, et miracle, il me recoud… Je pense même que l’acte n’a pas été facturé ! On est loin de notre époque des rdv obligatoires sur Doctolib !
Mais n’est-il pas vrai qu’il est toujours bon de connaître un médecin, un radiologue, sans quoi on est un numéro parmi d’autres dans la longue liste d’attente…
Vous tous, j’imagine que vous avez dans votre répertoire, dans vos numéros répertoriés, celui de votre médecin traitant. Peut-être même que vous le connaissez par cœur ? Le médecin de famille, fait partie du top 5 : avec le notaire, l’assureur, le mécanicien, et pizza factory ! Avez-vous aussi sauvegarder le numéro de votre pasteur ?
J’ai la chance de connaître des avocats, notaires, mécaniciens, assureurs, pasteurs… j’ai aussi le numéro de pizza factory en mémoire ! D’ailleurs, le jour des 90 ans de la regrettée Mme Alloun, en rentrant de la fête, voilà que je ressens des douleurs au niveau des jambes, sous le genou. En levant le pantalon, je vois des centaines de points rouges sur mes 2 jambes… Google est mon « ami », et je comprends que c’est sans doute un purpura… Attention, il y a le purpura vasculaire classique, mais aussi le purpura fulminans qui peut être mortel. Evidemment, c’était un dimanche et il était 16h… J’appelle un ami médecin, j’envoie les photos de mes jambes, rapide diagnostic par téléphone… le lendemain matin à 7h, j’étais à la clinique où m’attendait mon ami docteur ! On détache bien son âne ou son bœuf pour l’abreuver, alors pourquoi ne pas s’inquiéter de la santé humaine un jour de repos ?
Bien sûr, évidemment !
Chers amis,
notre passage de ce matin est intéressant à plus d’un titre ; il fait partie des 6 récits de guérison que l’on trouve chez Luc, qui faut-il le rappeler, était un médecin ! C’est d’ailleurs aussi_ pour parfaire votre savoir_, le seul auteur non juif de tout le Nouveau Testament ! Matthieu, Marc, Jean, Paul, Jacques, Pierre,… tous les autres sont d’origine juive, mais pas Luc ! Le seul, et c’est un médecin !
Dans son écrit, dans son Evangile, on retrouvera alors forcément de ses origines : la culture grecque. Si je vous dis « je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux ». Vous me direz : serment d’Hippocrate, prêté aujourd’hui encore par les médecins, chirurgiens, dentistes, sages-femmes. Hippocrate, 4ème siècle avant Jésus-Christ, c’est celui qui avait séparé la médecine de la théurgie, comprenez le recours aux divinités, esprits pour soigner. Pour faire simple, depuis Hippocrate, c’est l’observation clinique qui prime, on laisse les superstitions de côté.
Le Jésus guérisseur, exorciste, médecin miraculeux ne rentrait donc pas forcément dans les cases de la médecine classique. Que pouvait donc en faire notre bon vieux Luc, qui avait prêté le serment d’Hippocrate ? Pas de sensationnalisme, ni de magie : les récits de guérison qu’il partage n’ont qu’un seul objectif : apporter du sens !
Notre femme courbée devait simplement retrouver sa place, sa dignité, au milieu de ses semblables.
Pendant 18 ans, elle aura été courbée… sans doute que sa maladie était une sanction d’une faute humaine. C’est en tout cas comme cela que les anciens voyait la Justice divine. Encore aujourd’hui, devant l’annonce d’une maladie, le malade lui-même, l’entourage s’interroge souvent : qu’ai-je fait pour mériter cela ?
Les 18 ans font sans doute référence à un vieil épisode de l’Ancien Testament : le peuple était asservi durant 18 ans à un roi ennemi d’Israël. On retrouve aussi ce chiffre au début de notre chapitre 13 de Luc : 18 personnes ont été tuées par la chute d’une tour ; « ces 18 personnes étaient-elles plus coupables que les autres habitants de la ville ?, interroge Jésus. Non, non… mais changez de vie, dit Jésus ».
Ce qui est remarquable aussi, c’est que Jésus ne s’adresse pas à un esprit démoniaque qu’il chasserait comme dans d’autres situations d’Evangile. Il s’adresse directement à la femme, il en fait un sujet à part entière, et pas seulement un objet de curiosité médicale. « Tu as été déliée de ta maladie », dans une forme passive : l’autre sujet de l’action, c’est évidemment Dieu !
Puis apparait le 3ème protagoniste de l’histoire : le président de la synagogue. Qui assimile vite cette guérison à une entrave au respect du jour du repos. Pas de travail ! On retrouve là les récits des disciples affamés, cueillant du blé un jour de sabbat.
On a tout écrit et son contraire sur ce commandement de respect du jour de repos : le plus juste est sans nul doute le lien qui est fait entre la spécificité de ce jour et la sanctification : « souviens-toi du jour de repos pour le sanctifier », nous dit à peu de chose près le livre de l’Exode.
Dans un de ses commentaires, Martin Luther en dira ceci : « Il ne s’agit pas de ne rien faire, mais de sanctifier le jour chômé. Ce jour, en lui-même, n’a pas besoin d’être rendu saint, car en lui-même, il a été créé saint ; mais Dieu veut qu’il soit saint pour toi ! Donc, c’est par TOI qu’il devient saint ou profane. Comment s’opère cette sanctification ? En méditant la Parole de Dieu et en la mettant en pratique ! »
On retrouve là cette formidable liberté du chrétien, ou plutôt du devenir chrétien ; Tertullien le rappelait : on ne nait pas chrétien, on le devient ! Par le baptême bien sûr, nous l’avons rappelé avec Nathan notre baptisé du jour. Liberté de donner à nos jours, semaine et dimanche compris, les couleurs de la méditation et surtout de la mise en pratique !
C’est la même réponse qui est faite en acte et en paroles dans notre récit de guérison de la femme courbée. Ce n’est pas l’orthodoxie un peu cul-serrée qui fait de nous des bons ou des mauvais, mais c’est notre façon de pratiquer l’accueil, l’hospitalité, l’attention à l’autre, le soin que nous lui portons, qui fait de nous des fils et des filles de Dieu.
J’adore les films des frères Coen, juifs d’origine, où cette recherche de l’orthodoxie religieuse est tournée en dérision. Si vous avez un peu de temps, je vous recommande aussi « La voix du lac », avec une magnifique Nathalie PORTMAN, aux prises avec les préjugés sur les juifs et les noirs dans un Baltimore des années 60’
Notre Evangile du jour est un récit de guérison, c’est vrai. Comme souvent, nous aurions aimé y être, en être les témoins, ou même pour certains, être le héros de l’histoire : être celui qui est guéri par Jésus, car malade.
Guéri par Jésus, tous ne le sont pas. Même au temps de la Bible, Jésus n’a pas soigné et guéri tous les malades.
Mais notre foi nous dit que nous sommes tous sauvés par Jésus. Ce qui est autre chose, même plus, que d’être ou d’avoir été guéris par le Christ.
A chaque fois que notre liberté de parole et d’agir nous guidera vers l’autre, vers le Tout-Autre, nous incarnerons ce récit de guérison un jour de sabbat.
Celle ou celui qui sera en face de nous, ne guérira pas forcément, mais notre présence sera peut-être les prémices d’une foi naissante. Et c’est sans doute là l’important !
Luc poursuit avec 2 récits qui parlent du Royaume de Dieu ; le petit grain de moutarde qui devient un immense arbre ; et le levain qui fait lever toute la pâte.
Des miracles bien naturels somme toute, mais qui parlent aussi de nous, et de notre place dans le plan de Dieu, de notre mission dans ce monde.
Amen.
CHANT : AEC 526 Jésus est au milieu de nous 3 strophes accordéon orgue
( je veux vous guérir tous, 1ère strophe !)
Annonces – Offrande
Intercession pour rassembler notre prière…
Seigneur, tu es un Dieu de vie et tu ne nous abandonnes pas aux puissances de destruction. Nous pouvons nous réjouir de la vie que tu nous donnes, aux enfants que tu nous confies, aux malades et ceux qui souffrent qui peuvent trouver en toi espérance et consolation.
Nous te prions pour ta force vivifiante ; pour l’énergie que tu encourages à mettre dans la transformation du monde et de nos rapports les uns aux autres.
Sois auprès de ceux qui sont isolés par la maladie, le handicap ; de ceux qui sont marqués par l’empreinte de la mort.
Ce matin, nous te remettons particulièrement les malades de notre paroisse, des endeuillés, de ceux qui souffrent et qui n’osent pas le dire. Pose ton regard et ta main sur chacun de nous ; redonne-nous courage et espérance ; Viens guérir les cœurs fatigués ; redonne-nous patience et foi.
Donne-nous d’apercevoir ton Salut à travers la vie des autres ; sois auprès des + jeunes de ton Eglise; fais-leur sentir ce que signifie « être une communauté ».
Prière pour les maux, maladies de ce monde: variole du singe Afrique, Asie, choléra, la lèpre, la famine, la guerre…
Par ta parole, par ses promesses, par ton Esprit, tu peux nous aider à nous relever mutuellement et à guérir de tous les maux. Reçois maintenant nos demandes personnelles, nos questions, nos joies partagées…nous les unissons en te disant : Notre Père
CHANT Tu es là au cœur de nos vies AEC 614, 1+3
Envoi et Bénédiction
Soyez en paix et heureux dans votre cœur, autant que l’on puisse l’être...
Soyez en paix dans votre corps, vos souffrances et vos limites
Soyez en paix avec vos frères et sœurs, les plus lointains comme les plus proches, les plus étranges comme les plus familiers.
Et que (mains levées) :
le Seigneur vous ouvre les chemins qui conduisent jusqu’à lui.
Qu’il vous accompagne tout au long de votre route,
et qu’il vous bénisse au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
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