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Panier garni du 15 octobre 2023 "La grande guérison"




19ème dimanche de la Trinité 15 octobre 2023

Thème : la guérison du corps et de l’âme + sainte cène

Prélude à l’orgue

Accueil : La grâce et la paix sont avec vous de la part de Dieu le Père, le Fils et le Saint - Esprit.


En son nom, soyez les bienvenus à ce culte du 19ème dimanche du temps de la Trinité, dont le thème proposé à notre méditation s’intitule « la guérison du corps et de l’âme » et dont le mot d’ordre, tiré du livre du prophète Jérémie est un cri, celui de l’homme éprouvé, mal en point, malade d’inquiétude qui se tourne vers Dieu en disant : « Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé » Jér 17, 14

Tous, nous avons besoin d’être guéris, de nos peurs, de nos phobies. L'actualité, le retour des vieux démons, guerre, terrorisme, assassinat de professeur, nous rendent malades.

Tous alors, nous avons besoin de sentir que l’espérance peut nous porter dans nos combats du quotidien.

C’est en ce sens que nous sommes rassemblés aussi en communauté, pour nous porter et essayer de nous supporter les uns les autres.


Ensemble, nous voulons nous tourner vers celui qui nous accueille en ce lieu, le Dieu de Jésus-Christ.


CHANT AEC 153 Tournez les yeux vers le Seigneur, 1+2


LOUANGE- Psaume 32, 1-7.11

Heureux celui que Dieu décharge de sa faute, et qui est pardonné du mal qu'il a commis !

Heureux l'homme que le Seigneur ne traite pas en coupable, et qui est exempt de toute mauvaise foi !

Toi, tu m'as déchargé de ma faute.

Le méchant se prépare beaucoup d'ennuis,

mais le Seigneur entoure de bonté celui qui lui fait confiance.

Que le Seigneur soit votre joie, vous les fidèles !


Chantons à la gloire de Dieu :

Répons : A Dieu soit la gloire AEC 277, 1 strophe


Pénitence :

Du fond de mon être un seul cri, Seigneur : je veux guérir !

Je veux retrouver la santé de mon corps, je veux retrouver l’amour de l'autre usé par les habitudes de chaque jour ; je veux retrouver la santé de mon âme paralysée par l’hésitation.

Je veux retrouver la santé dans mes paroles infectées par la suffisance, la gangrène des mots qui blessent…


Du fond de mon être un seul cri, Seigneur : je veux guérir, viens à mon secours et prends pitié de moi.


Répons : Prends pitié de moi ô Seigneur (mél. KUMBAYA) AEC 609



Annonce de la grâce : Le Seigneur a entendu le cri de notre cœur.

« Puisque ton cœur a été touché et que tu t’es humilié devant moi, dit l’Eternel, puisque tu as pleuré en ma présence, moi aussi je t’ai entendu. Je changerai vos cœurs de pierre en cœurs de chair. Je mettrai en vous un cœur nouveau. Je mettrai en vous mon Esprit. Je serai votre Père, vous serez mes fils et mes filles. »


Répons : ô ma joie et mon espérance Rec Allél. 61-37 (1X)


Prière :

Certains jours, Seigneur, sont remplis de détresse et si pesants de fardeaux que l’envie me vient de tout déposer et d’abandonner.

En ces temps de tristesse surgit à mon cœur ce que mes yeux ont vu en d’autres jours : le sourire de mes aimés, leur tendre et fidèle présence !

En ces temps de fardeaux surgit à mon cœur ce que ma foi a contemplé en d’autres jours : Dieu au milieu de nous, le Christ qui relève, le Christ qui guérit, le Christ qui ouvre le chemin !

En ces temps-là il me devient possible d’avancer malgré la tristesse et les fardeaux grâce à Ta Parole, que je veux maintenant recevoir et méditer. Amen


Lectures bibliques : CP


1) Lettre de Jacques chapitre 5, versets 13 à 16 (texte de prédic)


13 Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques.


14 Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur;


15 la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné.


16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité!


Répons : Alléluia



2) Evangile de Marc chap 2, versets 1-12


1 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capernaüm, et l'on apprit qu'il était à la maison. 2 Une foule de gens s'assembla, si bien qu'il ne restait plus de place, pas même dehors devant la porte. Jésus leur donnait son enseignement. 3 Quelques hommes arrivèrent, lui amenant un paralysé porté par quatre d'entre eux. 4 Mais ils ne pouvaient pas le présenter à Jésus, à cause de la foule. Ils ouvrirent alors le toit au-dessus de l'endroit où était Jésus ; par le trou qu'ils avaient fait, ils descendirent le paralysé étendu sur sa natte. 5 Quand Jésus vit la foi de ces hommes, il dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » 6 Quelques maîtres de la loi, qui étaient assis là, pensaient en eux-mêmes : 7 « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il fait insulte à Dieu ? Qui peut pardonner les péchés ? Dieu seul le peut ! » 8 Jésus devina aussitôt ce qu'ils pensaient et leur dit : « Pourquoi avez-vous de telles pensées ? 9 Est-il plus facile de dire au paralysé : «Tes péchés sont pardonnés», ou de dire : «Lève-toi, prends ta natte et marche» ? 10 Mais je veux que vous le sachiez : le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés. » Alors il adressa ces mots au paralysé : 11 « Je te le dis, lève-toi, prends ta natte, et rentre chez toi ! » 12 Aussitôt, tandis que tout le monde le regardait, l'homme se leva, prit sa natte et partit. Ils furent tous frappés d'étonnement ; ils louaient Dieu et disaient : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil ! »

Répons : Louange à toi, ô Christ


CHANT : AEC 613, 1-3 J’ai besoin de ta confiance


Prédication

Lecture Jacques 5, 13-16


Nous célébrons aujourd’hui le culte de la guérison du corps et de l’âme.

Qui dit GUERISON évoque inévitablement son pendant : « MALADIE ».


De manière spontanée, ce mot « maladie » nous renverra à un mal, une pathologie physique bénigne ou plus grave ; du rhume de saison au rétablissement suite à une opération au cancer en phase terminale, le panel est large…

Dans le cortège accompagnant la MALADIE, on trouvera ce mot inquiétant SOUFFRANCE (S), souvent au pluriel. C’est libéré de ses souffrances qu’il nous a quittés en paix, selon l’expression qui revient en boucle au moment des obsèques.

Voilà l’issue fatale de bon nombre de maladies que nous côtoyons tous de près ou de loin.

Des malades, des embrigadés, des lavés du cerveau, notre pays en regorge: l'attaque dans le lycée d'Arras nous l'a rappelée.


Quelquefois, et cela arrive heureusement aussi, le calme, l'apaisement, la guérison interviennent et la vie reprendra son cours…

RECONNAISSANCE remplacera alors le mot SOUFFRANCE.


J’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici de deux cas « miraculeux » qui ont jalonné mon ministère pastoral, le petit Théo et le vieux Bernard étaient tous les deux malades, condamnés; ils se sont remis mais sans que la médecine ait de réponse scientifique à apporter.

Ce qui importe, c’est que la souffrance a laissé place à la reconnaissance.///… des petits miracles, j’en ai vu des centaines… vous aussi sans doute.

Et des cas où malheureusement le miracle attendu n’est pas arrivé, j’en ai connu tout autant. Vous aussi sans doute.


L’ordonnance du docteur Jacques et de son épître partagée il y a quelques minutes nous donnait une posologie assez curieuse, qui je pense ne fonctionne pas tout le temps et pour tout le monde. Je la résume :

Tu souffres ? Et bien prie !

Tu es heureux ? Chante des cantiques !

Tu es malade ? Appelle les anciens, qu’ils prient et qu’ils te fassent une onction d’huile !

La prière de la foi sauvera le malade…


Bien des siècles plus tard, ces mots sonnent forcément comme étant d’un autre âge, d’autant que chez nous autres protestants, l’onction des malades n’est pas une pratique et encore moins un sacrement.


Tu souffres ? ET bien prends un médicament, et ne le dis pas trop fort !

Tu es heureux ? Et bien ne prends rien, mais ne le dis pas trop fort !

Tu es malade ? Appelle le docteur ou le Samu !


Qu’est-ce qui sauve le malade aujourd’hui ? Des examens, un traitement…


On comprend vite les limites de notre épître du jour. Notre bon Martin LUTHER n’en pensait d’ailleurs pas du bien, il est même allé jusqu’à qualifier cette lettre d’épître de « paille » : on saisit l’image ; la paille, ça flambe vite et bien, ça réchauffe sur le coup, mais ça ne nourrit pas le feu de la foi en profondeur ; bien vite il n’en reste que des cendres ; notre réformateur est même poussé le bouchon jusqu’à mettre en cause la place de l’épître de Jacques dans le Canon biblique !


En tant que protestants, à la lecture de cette lettre de Jacques, on arrive à comprendre finalement les reproches de Luther : Jacques a surtout misé sur l’Homme, sur ses actions, et Dieu s’en trouve relégué au second plan. C’est d’ailleurs aussi dans cette lettre de Jacques que réside l’épicentre de la conviction protestante, dans sa controverse. Je cite le chapitre 2, verset 4 : « à quoi cela servirait-il que quelqu’un dise avoir la foi, s’il n’a pas d’œuvres ? La foi pourrait-elle le sauver ? ».


Evidemment un scandale que ces mots pour le père LUTHER, où seules FOI, GRACE, ECRITURE sauvent. Sola Gratia, Sola Fide, Sola Scriptura.

Nous en reparlerons dans 15 jours, dimanche de la Réformation.


Retenons déjà toutefois l’épître aux Romains, cœur et moelle de l’Evangile pour Luther, en son chapitre 3 : « Car nous estimons que l’être humain est justifié par la foi, en dehors des œuvres de la loi ». Le contraste est saisissant entre les 2 passages !


Notre texte de ce matin est court : 4 versets avec des formules quasi-magiques pour faire surgir le miracle et guérir. Cela me fait penser à l’expérience des souris de laboratoire « presse-boutons » qui avait compris au bout d’un moment qu’en appuyant sur le bouton au milieu de la cage, de la dopamine allait être libérée dans leur cerveau sous la forme d’une décharge électrique.

A force d’appuyer sur ce bouton, elles en oubliaient de manger, de dormir et même de se reproduire ! L’essentiel pour elles : appuyer sur le bouton et prendre sa petite décharge ! Toute comparaison avec une espèce à 2 pattes, ados et jeunes adultes, serait fortuite !


Des chrétiens presse-boutons, il en existe aussi !

Dans certaines communautés chrétiennes, on aime écouter ces témoignages de tels repentis, ancien païens, qui grâce à leur nouvelle ferveur, à leur re-baptême et l’appui des frères et sœurs ont trouvé la voie du Salut, de la guérison…

Et voilà un petit shoot de dopamine pour tout le monde ! On applaudit, Amen Alléluia sont répétés à l’envie…


De ces témoignages, on s’en nourrit, on en fait une carte de visite, un fonds de commerce. Venez chez nous ! Les malades guérissent, les aveugles voient, les pauvres deviennent riches ! En Afrique, les communautés évangéliques se tournent désormais vers la théologie de la prospérité : les pseudos-pasteurs promettent à tous des salaires élevés et une vie de rêve. Comment ? En tournant son cœur à Dieu, en priant avec ferveur, … un peu les recettes de Jacques.


Vous êtes restés pauvres, vous êtes toujours malades, vous ne guérissez pas ? Et bien c’est parce que votre cœur n’est pas totalement converti à Jésus !


Je me souviens de cette jeune femme que j’avais accueilli un jour au presbytère, une bretonne fraîchement arrivée à Haguenau qui m’expliquait qu’elle subissait des exorcismes dans sa communauté. Pourquoi ? Parce qu’elle pleurait encore la mort de sa mère décédée 3 semaines auparavant dans un accident de voiture !

Les membres de son Eglise, pasteurs en tête, lui faisaient comprendre que quand on a la vraie foi, on ne pleure pas comme ça 3 semaines plus tard ! Vous imaginez ma stupeur en entendant ce témoignage ! Fuyez, je lui ai dit ! Ne retournez jamais là-bas !



Ce matin encore ce simple constat :

L’Eglise universelle du Christ est malade, elle est souffrante, nous souffrons avec elle et elle a besoin, comme nous avons besoin, de guérir…


Besoin de guérir de cette maladie appelée conformisme et bien-pensance.

Besoin de guérir de toute tentation dominatrice, d’exclusion.

Besoin de retrouver de l’apaisement entre ses membres.


Et sans rejeter le texte de ce matin, gardons aussi pour l’Eglise le recours à la communauté et à la prière, deux piliers de notre foi.


En Eglise, notre moteur commun est je crois de défendre toujours le principe d’accueil inconditionnel, le commandement d’amour du prochain, tels que Jésus nous les a enseignés. Il est souvent bien trop facile de ne garder que et de ne regarder qu’à ce qui nous arrange avec nos convictions personnelles dans la foi chrétienne.



A chaque fois qu’une prière est faite POUR et AVEC un malade,

A chaque fois qu’une prière est faite pour l’Eglise malade,

A chaque fois qu’une prière est faite pour le monde malade, c’est déjà croire en la victoire de la vie.


En ces temps où les vieux démons agitent de nouveau le Proche-Orient, rappelons ces mots prophétiques, d’Esaïe :

« Sur tes murailles Jérusalem, j’ai posté des sentinelles ; à longueur de jour, à longueur de nuit, elles ne restent pas inactives. Point de repos pour ceux qui ravivent la mémoire du Seigneur ! »

Amen.


CHANT : AEC 409, 2 strophes Venez au Sauveur qui vous aime


Sainte Cène : répons Saint saint saint et Christ est venu


Intercession poursuivons notre prière…

Seigneur, tu es un Dieu de vie et tu ne nous abandonnes pas aux puissances de destruction. Nous pouvons nous réjouir de la vie que tu nous donnes et suivre ta volonté. Nous te prions pour ta force vivifiante ; pour les signes visibles que nous allons recevoir autour de Ta table, pain et vin prémices du Royaume et signes de Ta présence.

Sois auprès de ceux qui sont isolés par la maladie, le handicap ; de ceux qui sont marqués par l’empreinte de la mort.

Ce matin, nous te remettons particulièrement les malades de notre paroisse, les endeuillés, ceux qui souffrent et qui n’osent pas le dire. Pose ton regard et ta main sur chacun d'eux ; redonne-nous courage et espérance ; Viens guérir les cœurs fatigués ; redonne-nous patience et foi.

Par ta parole, par ses promesses, par ton Esprit, tu peux nous aider à nous relever mutuellement et à guérir de tous les maux.

Reçois maintenant nos demandes personnelles, nos questions, nos joies partagées…nous les unissons en te disant :

Notre Père



Chant : bénis ô Dieu nos routes AEC 616/4


Bénédiction

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