Barbeculte n°2 dimanche 11 août 2024 – culte de regroupement n°3
11ème dimanche du temps de la Trinité -
Morceau musical
Accueil : La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ notre Seigneur. Amen
Le thème de ce dimanche, 11ème du temps de la Trinité, s’intitule : « Pharisiens et collecteur d’impôts ». Ces deux là, à l’époque de la Bible, ils n’avaient pas la côte avec le peuple : le pharisien, c’était un le super-héros qui appliquait à la lettre la loi, la Torah. Un intégriste religieux, plein d’orgueil qui vivait avec le sentiment de supériorité. Le collecteur d’impôts, c’était celui qui était jugé comme traître, parce qu’il travaillait pour l’ennemi, l’occupant : les Romains. Nous entendrons ce matin le récit de leur rencontre dans l’Evangile.
Le mot d'ordre nous dit, et c’est aussi une joie que d’entendre cette parole biblique qui pourra nous rassurer quant à nous-mêmes : "Dieu s'oppose aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humbles". 1 Pierre 5, 5b
Où que nous en soyons dans notre cheminement, Dieu nous accueille
Si nous nous sentons joyeux ou tristes, Dieu nous accueille
Si nous venons le cœur rempli de reconnaissance ou tourmenté de mille questions et soucis, Dieu nous accueille.
Dieu nous a attendus déjà ce soir et nous sommes là, réunis pour vivre ce culte et le moment convivial qui suivra.
Il est prêt à nous redonner force et courage pour la route.
CHANT: Seigneur tu cherches tes enfants AEC 536, 3 strophes
Psaume 113 : Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.
Alléluia ! Vive le Seigneur !
Serviteurs de l'Eternel, louez, louez le nom du Seigneur !
Que le nom de l'Eternel soit béni, dès maintenant et à jamais.
Du lever du soleil jusqu’à son couchant, que le nom de l’Eternel soit célébré !
L’Eternel est élevé au-dessus de toutes les nations, sa gloire est au-dessus des cieux.
Qui est semblable à l’Eternel, notre Dieu ?
Il a sa demeure en haut ; il abaisse les regards sur les cieux et sur la terre.
De la poussière, il retire le pauvre, du fumier, il relève l’indigent, pour les faire asseoir avec les grands de son peuple.
Du lever du soleil jusqu’à son couchant, que le nom de l’Eternel soit célébré ! Alléluia
Répons : A Dieu soit la gloire AEC 277, 1 strophe
Pénitence :
Seigneur, dans ta Parole, tu nous montres le chemin qui conduit à la Vie !
Je veux vivre, Seigneur, … vivre vraiment, … vivre pleinement !
Et pour cela, je cours et je m’agite souvent, je m’inquiète et je m’épuise, et pourtant je reste insatisfait…
Combien de temps Seigneur, vais-je encore chercher ma propre gloire ?
Ne suis-je pas moi aussi comme le pharisien, orgueilleux, à ma manière ?
Est-ce que je ne fais partie de ceux qui jugent les autres, surtout ceux auxquels je ne voudrais pour rien au monde ressembler ?
Quand ai-je vécu de Ta grâce, quand ai-je été humble pour la dernière fois ?
Seigneur, c’est Toi le chemin et la vérité, mais je préfère suivre mon chemin et trouver en moi ma propre vérité.
Seigneur, pour toutes les fois où je m’éloigne de toi, prends pitié de moi
Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417, 1+3
Grâce : Voici comment l’apôtre parle du salut qui n’est pas œuvre humaine, mais don de Dieu : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ; vous n’y êtes pour rien, c’est le don de Dieu.
C’est pourquoi, ne nous comportons pas avec mépris, les uns à l’égard des autres, mais réjouissons-nous ensemble de l’amour de Dieu qui nous unit en Jésus Christ.
Répons : Magnifique est le Seigneur AEC 174, 1+2
Lecture de l’Ancien Testament : 2 Samuel 12, 1-10. 13-15a
12 1 le Seigneur envoya donc le prophète Natan auprès de David. Natan entra chez le roi et lui dit : « Dans une ville, il y avait deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. 2 Le riche avait de grands troupeaux de boeufs et de moutons. 3 Le pauvre ne possédait qu'une seule petite brebis qu'il avait achetée. Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui, en même temps que ses enfants. Elle mangeait la même nourriture et buvait le même lait que lui, elle dormait tout près de lui. Elle était comme sa fille. 4 Un jour, un visiteur arriva chez le riche. Celui-ci évita de prendre une bête de ses troupeaux pour le repas ; au contraire, il prit la brebis du pauvre et l'apprêta pour son visiteur. »
5 David fut vivement indigné par cette attitude du riche ; il dit à Natan : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant, l'homme qui a fait cela mérite la mort ! 6 Puisqu'il a agi ainsi, sans aucune pitié, il remplacera la brebis volée par quatre autres brebis. » — 7 « L'homme qui a fait cela, c'est toi ! répliqua Natan. Et voici ce que déclare le Seigneur, le Dieu d'Israël : «Je t'ai consacré roi d'Israël. Je t'ai sauvé des attaques de Saül. 8 J'ai livré en ton pouvoir la famille de ton maître Saül. J'ai mis dans tes bras les femmes de ton maître. J'ai placé sous ton autorité les peuples d'Israël et de Juda. N'est-ce pas assez ? Je pourrais encore en faire bien plus pour toi. 9 Alors pourquoi m'as-tu méprisé en faisant ce qui me déplaît ? 13 David répondit à Natan : « Je suis coupable envers le Seigneur, je le reconnais. » — « Puisqu'il en est ainsi, dit Natan, le Seigneur te pardonne ; tu ne mourras pas. 14 Seulement, dans cette affaire, tu as gravement offensé le Seigneur. C'est pourquoi ton enfant qui vient de naître mourra. » 15 Puis Natan retourna chez lui.
Répons : Cherchez d’abord…
Deuxième lecture biblique : évangile de Luc, chap 18, versets 9-14
18 9 Jésus dit la parabole suivante à l'intention de ceux qui se croyaient justes aux yeux de Dieu et méprisaient les autres : 10 « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était Pharisien, l'autre collecteur d'impôts. 11 Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même u : «O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, mauvais et adultères ; je te remercie de ce que je ne suis pas comme ce collecteur d'impôts. 12 Je jeûne deux jours par semaine et je te donne le dixième de tous mes revenus.» 13 Le collecteur d'impôts, lui, se tenait à distance et n'osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine et disait : «O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.» 14 Je vous le dis, ajouta Jésus, cet homme était en règle avec Dieu quand il retourna chez lui, mais pas le Pharisien. En effet, quiconque s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé. »
Pas de répons mais cantique Seigneur, fais de nous
CHANT : Seigneur fais de nous AEC 534, 1-3
Message
Chers amis, aujourd’hui 11 août, c’est le jour de fin des JO Paris 2024. Il y aura eu une belle moisson de médailles tricolores: 62 breloques! Outre les belles primes en sonnant et trébuchant (80 000 euros pour les médaillés d’or, 40000 argent, 20000 bronze, versés par l’Etat français !), certains sont devenus des légendes, de par leur succès. Sur la piste d'athlétisme, sur le tatami, dans le bassin, certains sont devenus des rois ( et des reines)… Bientôt, commencent les jeux paralympiques ! On connait un peu moins bien les dates, et sans doute que la couverture médiatique sera moindre ; c'est du 28 août au 8 septembre prochains, pour rappel. En plein dans la rentrée ! A propos de rentrée, savez-vous quelle émission emblématique ne sera plus diffusée, après 52 années d’existence ?
Si je vous dis : consonne-voyelle,… le compte est bon : Les chiffres et les lettres ! 2 termes, 2 mots de 9 lettres ce matin, 4 voyelles et 5 consonnes, notre thème du jour « pharisien et publicain ».
Le texte de prédication proposé ce matin nous parlera aussi d’un roi, ainsi que de 2 autres petits mots de 3 lettres, petits par la taille mais immensément importants ; il nous est souvent donné d’essayer d’y réfléchir… A quoi ? A foi et loi…
Ce matin, donc quelques versets écrits par l’apôtre Paul aux chrétiens de Galate, ces fameux descendants des celtes-gaulois qui s’étaient installés à l’époque non loin d’Ankara, dans l’actuelle Turquie.
Un texte rédigé en « nous », en « je », dans le style que nous connaissons, cher à l’apôtre. Toi, moi, chacun de nous est donc invité à s’y retrouver, dans ce « nous » et peut-être même dans ce « je ».
Le « nous » nous protège un peu, on est encore à l’abri dans la foule, porté par la masse… Le « je » est plus impliquant, toujours…
Dans le texte, il sera question de l’essence même de notre « être chrétien », de notre foi et de ses conséquences. Ce n’est pas à la traditionnelle question « crois-tu ? Oui ou non » qu’il nous sera demandé de répondre, mais plutôt à « qu’est-ce que c’est la foi pour toi ? »
Je lis dans la lettre de Paul aux Galates chap 2 versets 16-21 (…)
Certes, le passage peut sembler difficile, il faut s’accrocher pour essayer de comprendre, la parabole du pharisien et du publicain est plus abordable, je le concède. Mais la question est la même : « qu’est-ce que la foi ? »
Paul, et Luther plus tard, diront que la foi, c’est ce qui dépasse la loi, « cette loi juive des ancêtres » que Jésus se plaisait à citer pour en dire qu’elle était désuète et abolie, depuis sa venue dans le monde.
C’est surtout dans les chapitres autour des Béatitudes chez Matthieu qu’on retrouve souvent la formule : « vous avez entendu ce que dit la loi de nos ancêtres ; mais moi je vous dis ». Cela ne veut pas dire que le Christ est un « hors la loi », un sans foi ni loi, sans règles ni valeurs… Il était loin d’être un « hors la loi », puisque c’est lui-même qui donné à cette loi tout son sens ! //
Foi et loi… Loi ou foi… Vieux dilemme ! Et ça le fait râler notre Paulito, contre les Galates, car ils s’éloignent de la foi, de la Grâce de Dieu, pour retourner sous le régime de la loi. Notre texte se termine sur une affirmation des plus fortes : « si c’est par la loi que vous pensez être justes devant Dieu, alors le Christ est mort pour rien ! ». C’est la croix même qui perdrait alors tout son sens ; toutes les croix, ici sur l’autel, partout sur les églises et dans les maisons, qui seraient dénuées de leur sens profond.
Mais pire encore, au-delà du symbole, de la croix visible et matérielle, c’est en fait nous qui perdons tout sens ; c’est nous qui devenons insensés dans les fondements même de notre être chrétien.
Laissons-nous nous redire la question de Paul : « qu’est-ce que la foi » ?//
Sa réponse, Paul la donnera dans le chapitre suivant, en Galates 3. Je peux vous laisser la découvrir tout seuls, comme des grands ! Mais je vais quand même vous en dire un peu quelque chose, déjà maintenant.
C’est quoi la foi ? Pour moi, c’est avant tout une affaire de confiance, une relation « à » et une relation « avec », une histoire d’amitié…
Pour moi, la foi, c’est reconnaître et croire qu’il y a 2000 ans est né un homme du nom de Jésus, à la fois vrai homme et fils de Dieu. Qu’il a laissé un enseignement, qu’il a guéri, qu’il est mort sur la croix pour moi, et qu’en sa résurrection s’ouvre pour moi les routes de la vie éternelle. Que je n’ai pas besoin d’être un super-héros dans mon quotidien, que j’ai même le droit d’avoir mes gros défauts et mes petites qualités, …
La foi, c’est dire que cette croix sur l’autel me concerne, qu’elle parle aussi de moi et donc qu’elle ne me laisse pas indifférent.
Que cet objet partage ma vie, mon cœur, mon intelligence, même sans la voir, même sans y penser du matin au soir, même sans en être obsédé. Cette croix.//
Citation originale de Paul : « j’ai été crucifié avec le Christ ».
Vous le savez, Paul n’est pas mort crucifié ; d’ailleurs, et comme nous d’ailleurs, il n’était même pas présent au pied de la croix ce fameux vendredi. Et pourtant, il écrit : « j’ai été crucifié avec Lui ». C’est ça la foi ; pouvoir affirmer, sans même y avoir été…
Nos amis les Galates, qui nous ressemblent un peu, n’avaient pas compris cela ; ils avaient du mal à saisir que la foi est un lien de confiance, une compassion, une amitié, un sentiment envers le Christ ; pour eux, on ne pouvait être qu’acceptables, justes devant Dieu qu’en rapport avec l’application de la loi de l’Ancien Testament : « Mais, disaient-ils, il y a la loi de Moïse, et celle-ci doit être accomplie ! »
Au temps de la Réforme, au début du 16ème siècle, la situation était quasi-identique ; on enseignait aux gens, surtout aux petites gens, que le ciel ne se gagnait qu’avec les œuvres, les indulgences et la loi. On était bien loin de la Grâce, de ce Salut gratuit en Jésus-Christ par la foi seule.
A chaque époque ses travers, me direz-vous. Aujourd’hui, dans notre société VTT, on apprend que la gratuité se fait rare ; que si je veux quelque chose, je paye… « rien n’est gratuit dans la vie » disait un jour un grand philosophe.
Souvent, les gens extérieurs au milieu paroissial ont du mal à comprendre que l’Eglise ait besoin d’argent pour accomplir ses missions et tenir ses engagements au près et au loin, pour entretenir ses églises et bâtiments souvent situés au cœur de la ville.
Extrême contraire : certains manifesteront uniquement par le « sonnant et trébuchant » un semblant de foi : donner pour la mission, l’Eglise, le foyer, c’est important, mais cela appartient à l’extérieur. La foi, la vraie relation à Dieu, appartient d’abord à l’intérieur. Et comme le publicain nous y invite : pas besoin de rouler des mécaniques, être discret, se savoir pécheur, être humble…
Dieu nous aime, et nous a aimé le premier… ce n’est pas un amour qui se monnaye et qui s’achète. C’est un amour qui ne se voit pas ; il ne nous écrit pas de sms ni ne vous envoie de fleurs. Le seul signe qui nous le rappelle, cet amour, c’est la croix en face de nous.
Et cette croix (CROIX) nous dit crois ( CROIS), croîs ( avec î)… (croa, croa, croa)
Je ne fais pas la grenouille de bénitier dans ma formule de conclusion ;
Mais je vous laisse ces 3 mots : après roi, loi et foi, croix, crois, croîs.
Croix avec un « x »
Crois du verbe croire
Et Croîs du verbe croître.
AMEN
CHANT : Un monde meilleur (mélodie de A Dvorak, symphonie du nouveau monde)
Annonces – offrande
Prière d’intercession : cf 11ème ap Trinité NCA
Avec Jésus Christ, nous te disons : Notre Père…
CHANT : Viens et nous bénis AEC 890, 1
Bénédiction et postlude
Comentarios