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Panier du Bon Berger, 2ème dimanche après Pâques



Thème : le Bon Berger.


Accueil :

Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, soyez tous les bienvenus à ce culte du 2ème dimanche après Pâques.

Savez-vous quel est le plus vieux métier du monde ? Berger…oui !

Le thème de ce dimanche, « le bon Berger », nous redit que nous avons un bon berger qui nous guide au travers de toutes les vallées et par tous les monts de notre vie. Il nous rappelle aussi que nous sommes appelés à nous conduire les uns les autres, à être responsables les uns des autres.

Chacun de nous a vocation d’être berger pour les autres, à veiller au bien-être et à l’épanouissement de nos soeurs et frères à l’échelle de l’humanité, mais aussi dans notre communauté paroissiale dans laquelle nous partageons la même foi


Le Christ proclame : Je suis le bon berger. Mes brebis écoutent ma voix et je les connais, et elles viennent à ma suite. Et moi, je leur donne la vie éternelle. » Jean 10, 11a. 27-28a.

C’est le mot d’ordre de ce dimanche et de toute cette nouvelle semaine.


CHANT : Pour cet immense bonheur 2 strophes (temps de Pâques)


LOUANGE Psaume 23

P : L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien.

Ass : Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles.

P : Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom.

ass : Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ;

P : ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.

Ass: Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ; P : tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde.

Tous : : Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. Et je reviendrai dans la maison de l’Eternel pour la durée de mes jours.


Répons : Tournez les yeux AEC 153, 1+2

Prière de pénitence, confession des péchés :

Seigneur, tu nous vois et tu nous connais comme un berger qui comprend tout ce qui se passe dans son troupeau.

Tu ne veux pas nous perdre des yeux un seul instant. Mais nous, nous aimons et nous cherchons parfois même à nous égarer loin de toi.

Au début, cela peut nous faire de la peine de rester loin de toi surtout lorsque l’on se rend compte que notre chemin n’a mené nulle part.

Et puis, on s’habitue à vouloir être loin de toi, car on a l’impression que tu ne nous laisse pas de liberté !

Seigneur, pour toutes les fois où nous avons été loin de tes yeux, pardonne-nous…et prends pitié de nous :


Répons : Prends pitié de nous ô Seigneur

(sur la mélodie de Kumbaya AEC 609)

Prends pitié de nous ô Seigneur

Prends pitié de nous ô Seigneur

Prends pitié de nous ô Seigneur

ô Seigneur Prends pitié de nous


Annonce du pardon : Recevez le pardon de Dieu qui s’exprime dans ce passage du livre du prophète Esaïe :

« Voici le Seigneur Dieu, il arrive plein de force. Il est comme un berger qui mène son troupeau, et le rassemble d’un geste, portant les agneaux à bout de bras. »

Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417/1+3



Prière avant les lectures bibliques:


Toi Jésus le bon berger tu me portes sur ton coeur comme la brebis du troupeau.

Si je suis seul et sans force, tu prends soin de moi Toi, Jésus, le bon berger.

Si je suis perdu sans personne pour me guider, tu cours me chercher, Toi, Jésus, le bon berger.

Si je me sens petit et fragile, tu m'accordes de l'importance, Toi, Jésus, le bon berger.

Si la peur me paralyse, tu fais attention à moi. Toi, Jésus, le bon berger, ouvre mes oreilles à ta voix. Amen/



Lectures bibliques :
1) Livre du prophète Ezéchiel, au chapitre 34

11 « Oui, je le déclare, moi, le Seigneur Dieu, à partir de maintenant, je vais m'occuper de mon troupeau et en prendre soin moi-même. 12 Je prendrai soin de le regrouper comme le fait un berger lorsque son troupeau est complètement éparpillé. J'irai rechercher mes bêtes partout où elles ont été dispersées un jour de grand orage. 15 Je serai le berger de mon troupeau, je le mettrai à l'abri, c'est moi, le Seigneur Dieu, qui l'affirme. 16 J'irai chercher la bête qui s'est perdue, je ramènerai celle qui s'est écartée, je panserai celle qui s'est blessée, je rendrai des forces à celle qui est malade. Mais j'éliminerai celle qui est trop grasse ou vigoureuse. Je dirigerai mon troupeau selon les règles de la justice. »

Répons : Alléluia


Jean 10, 11-16

11 Je suis le bon berger. Le bon berger est prêt à donner sa vie pour ses brebis. 12 L'homme qui ne travaille que pour de l'argent n'est pas vraiment le berger ; les brebis ne lui appartiennent pas. Il les abandonne et s'enfuit quand il voit venir le loup. Alors le loup se jette sur les brebis et disperse le troupeau. 13 Voilà ce qui arrive parce que cet homme ne travaille que pour de l'argent et ne se soucie pas des brebis. 14 Je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, 15 de même que le Père me connaît et que je connais le Père. Et je donne ma vie pour mes brebis. 16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos. Je dois aussi les conduire ; elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau avec un seul berger.

Répons : Louange à toi ô Christ


CHANT ASSEMBLEE AEC 566 strophes 1-3 Je crois en toi

Message (bref interlude)

Un petit souvenir de vacances pour débuter ma prédication… J’étais un jour en route sur une route du côté de Draguignan, j’effectuais là-bas un poste d’été : 1 mois au service de la paroisse protestante de Draguignan – Fréjus – St-Raphaël.

Je devais assurer les cultes du dimanche, 1 mariage entre 1 pompier alsacien et sa belle sudiste, et l’un ou l’autre service d’enterrement.

Mais le reste du temps, c’était « vacances ». Découverte de l’arrière-pays, Grasse, St-Paul de Vence, Port-Grimau, St-Tropez et sa célèbre gendarmerie….

Un jour, sur une petite route de l’arrière-pays, au milieu de nulle part, voilà qu’une longue file de voitures se forme.

Obligation de freiner, encore quelques mètres puis c’est l’arrêt complet.

Papa, qu’est-ce qu’il y a ? demandent 2 voix à l’arrière de la voiture. Des travaux ? Non, je ne crois pas. Un accident ? … Je ne sais pas… Ah non, les filles, regardez, c’est un berger qui fait traverser son troupeau de moutons. Vous avez vu, le chien, qui ramène les moutons pour qu’ils restent bien tous ensemble ?

Animaux et homme, voilà que tous traversent lentement la chaussée. Des dizaines et des dizaines de moutons, en route vers les prés.


Pour une fois, pas d’agacement comme dans le cas d’un bouchon touristique sur la route du Littoral, juste de la fascination pour cette rencontre entre 2 mondes: la modernité, la technologie, et une autre société, plus archaïque, plus naturelle.

Dans l’une, on fonce allègrement… vers quel but ? Bonne question….

Dans l’autre, ça broute paisiblement…Comme depuis de millénaires.


Un berger et son troupeau ont bloqué la route à des hommes, et cette image est pleine d’enseignements. Que faisons-nous, réunis une heure par semaine, si ce n’est nous extirper de nos routes, de nos routines pour nous prendre le temps de rencontrer celui que ce dimanche appelle le Bon Berger ?


Ce 2ème dimanche après Pâques a quelque chose de profondément rassurant. L’image du berger et du troupeau est inscrite depuis l’origine dans la langue de la foi; elle en fait partie, c’est une métaphore que nous connaissons tous.


Lorsque je fais des visites chez des paroissiens, il n’est pas rare de trouver sur des murs, dans le couloir, dans une chambre ou un bureau, des représentations de Jésus en berger.


Jésus, le bon berger qui veut guider aussi les chargés de paroisse et des ministères d’Eglise.

Ceux qui sont en charge d’annoncer la Bonne-Nouvelle au sein de la communauté chrétienne, ont hérité du nom de « pasteurs », mot forgé sur le verbe « paître ». L’actualité récente du côté de l’évêché de Strasbourg nous rappelait que certains se sont envoyés faire paître, sans doute pour de bonnes raisons… il y avait des dissidences au sein du troupeau… Démission de l’évêque…

Un nouveau tourment pour l’Eglise catholique, début avril c’était les Tibétains qui s’excusaient pour les gestes déplacés de leur 14ème dalaî lama. Tirer la langue n’est pas sucer, disaient-ils alors… Triste affaire mais ne hurlons pas avec les loups !

J’évoquais le ministère pastoral : durant des siècles, ces pasteurs étaient exclusivement des hommes; notre Eglise avait franchi le pas en accueillant aussi des pasteurs au féminin. Cela fera bientôt un siècle que la première femme avait été ordonnée. Ce débat de l’ouverture du ministère pastoral agite encore aujourd’hui, et beaucoup refusent que des femmes puissent « instruire » les hommes, en se basant notamment sur des écrits de Paul, notamment dans ses lettres à Timothée. Certains courants protestants, chrétiens semblent avoir oublié que les premiers témoins de la Bonne Nouvelle du matin de Pâques étaient des femmes !


Dans les communautés chrétiennes primitives, les bergers étaient appelés les « anciens » ou les presbytres ; appellation que l’on rencontre dans le conseil presbytéral, le conseil des anciens. C’étaient des hommes choisis pour exercer des responsabilités particulières au sein de la paroisse.

Encore aujourd’hui, en vertu du sacerdoce universel, tous les baptisés sont invités à prendre à un moment des responsabilités et à partager leurs talents au bénéfice de la communauté.

C’est dans ce contexte que nous écoutons le texte de prédication de ce dimanche :

1 Pierre 5, 1-4


Si on se limitait à une lecture exclusive, tous ceux qui ne cochent pas le double-critère conseiller presbytéral – et de sexe masculin, les mots de notre épître viendraient toucher seulement quelques paires d’oreilles…

Ce texte s’adresse pourtant à nous tous et toutes !

« Prenez soin du troupeau que Dieu vous a confié » : Prendre soin, c’est bien autre chose que de laisser errer les âmes au p’tit bonheur la chance ; prendre soin, c’est former, accompagner, éduquer ; c’est être présent dans le bonheur et dans le malheur, c’est rire avec ceux qui rient et pleurer avec ceux qui pleurent et les réconforter… Prendre soin, c’est bien autre chose que de céder à tous les caprices .


Des bergers promettant tout et n’importe quoi, nous en connaissons tous ; et ils ne nous renvoient pas l’image de bons bergers.

Quand on a envie de prendre soin de quelqu’un, cela nous demande un minimum d’engagement. C’est un rôle de protection, de bienveillance, d’attention. Cela implique aussi que l’on sait soi-même, en tant que berger, dans quelle direction on va… Si un troupeau cherche de l’herbe fraîche et qu’il est conduit au désert, il y a un truc qui ne va pas !

Prendre soin, ça veut dire aussi qu’il me faudra protéger ceux qui m’ont été confiés, sortir les griffes pour les défendre : c’est tout mon être, physique et intellectuel, qui doit être en action. / Le plus dur, c’est de ne jamais oublier que ceux dont nous avons la charge ne nous appartiennent pas ; personne ne devrait avoir le droit de considérer l’autre comme une propriété. Une paroisse, une communauté, restera toujours « troupeau de Dieu ». Pas troupeau du pasteur X ou de la pasteur Y.


Dans sa lettre, Pierre nous donne quelques tuyaux pour arriver à mener à bien cette tâche, qui je le rappelle, nous concerne et nous englobe tous !

Cela concerne d’ailleurs toutes nos actions, pas seulement dans le cadre d’une paroisse ou d’une association, mais notre existence toute entière.


1. Tout d’abord, éprouver un sentiment de liberté : ce que tu fais, ne te sens pas obligé de le faire !

Que cela t’apporte de la joie à l’ouvrage ! Si tu es crispé, si tu es sous pression, la vitalité ne sera pas au rendez-vous ! Grise mine, dépression, fatigue, ras-le-bol…

2. Motivation : de la bonne volonté, et pas à contre-cœur ! Ce que tu fais, doit surgir de là, de l’intérieur, par amour pour les autres. Celui qui se demande « qu’est-ce que ça me rapporte ? » n’est pas apte à devenir berger ou bergère. Nous trouvons de nombreux contre-exemples dans la politique ou la société ; l’Eglise n’est pas forcément épargnée par ce fléau, je le dis aussi !

Liberté, motivation et aussi «exemplarité» : soyez des modèles, nous dit Pierre.

Pas des dictateurs…La position d’être en situation d’autorité ne signifie pas la gloire et le pouvoir. On devrait aussi se le rappeler de temps en autre dans nos Eglises issues de la Réforme…

Dans le texte grec, le modèle, c’est le typos : le type. Un chic type, pas un sale type.


« Et quand le Chef des bergers paraîtra, vous recevrez la couronne glorieuse, qui ne perdra jamais de son éclat ».

C’est ce chef qui est pour nous le modèle : modèle de compassion, d’amour, d’écoute, modèle de savoir-être et de savoir-vivre.


Mon rôle, en tant que berger, c’est de contribuer à ce que nous ne perdions pas de vue le Bon Berger.

Lui seul nous conduit vers de frais herbages et vers des eaux tranquilles.


Pour finir, je reviens au souvenir de vacances que j’évoquais au début de mon message: lorsque le berger et ses moutons a traversé la route, les voitures ont dû s’arrêter.

Ce culte en ce samedi soir, comme tous les cultes, nous autorise à marquer un temps d’arrêt, à mettre de côté même pour une heure les courses, souvent folles, de nos existences.

Afin de nous laisser imprégner de cette image du Bon Berger, sentir que chacune et chacun de nous est réellement un membre à part entière de ce troupeau.


Et pour saisir que nous pouvons trouver auprès de lui, le Bon Berger Ressuscié, ce dont nous avons besoin pour cette vie, et plus loin encore…


Amen.


CHANT ASSEMBLEE AEC 223, 1+2+4 C’est toi Seigneur notre joie


Annonces –
Offrande (interlude à l’orgue)


Intercession

Seigneur, tu as dit : "Je suis le bon berger"

Nous te disons merci, parce que tu n'es pas un berger qui vit de la mort de ses brebis, mais un berger qui donne sa vie pour son troupeau. Merci parce que par ta mort et ta résurrection tu nous montre que tu aimes tous les hommes et aussi chacun de nous. Notre vie est précieuse à tes yeux et tu veilles sur nous en tous temps.


Seigneur, tu connais les temps dans lesquels nous sommes ; des temps où l'intolérance fait lentement mais sûrement son chemin ; des temps où l'intégrisme le plus violent profite de la détresse humaine pour monter les unes contre les autres des communautés humaines ; des temps où le dieu Argent jette des hommes et des femmes, des familles entières en pâture à la pauvreté et à la précarité sous toutes ses formes.


Seigneur, nous ne voulons pas entamer un chant de lamentation mais te prier : apprends-nous à être à ta suite des bergers les uns pour les autres. Non pas de ces bergers qui s’en fichent de leur troupeau et recherchent uniquement le profit, mais de ces bergers qui ont le souci de l'autre et de sa dignité ; qui se battent avec les autres pour lutter contre toutes les menaces et tous ces loups modernes qui ne pensent qu'à "manger" les autres.


Nous croyons à la puissance de résurrection et de la vie, c'est pourquoi nous t'en prions : ressuscite l'amour et le respect d’autrui dans le cœur des hommes ; fais naître un réel désir de paix entre les peuples ; qu'ensemble, ils puissent se mettre en route sur le chemin de vérité, de pardon et de vie, à la suite du Christ.


Et pour nous-mêmes qui vivons des conflits et des agressions, nous t'en prions, donne-nous ta paix et fais de nous des messagers d'amour et de paix auprès de tous ceux que nous côtoyons. Amen et Notre Père



CHANT O Jésus tu nous appelles AEC 528, 1+2


Bénédiction : Que Dieu tout-puissant et miséricordieux vous bénisse et vous garde, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen



Postlude

Thème : le Bon Berger.


Accueil :

Au nom de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, soyez tous les bienvenus à ce culte du 2ème dimanche après Pâques.

Savez-vous quel est le plus vieux métier du monde ? Berger…oui !

Le thème de ce dimanche, « le bon Berger », nous redit que nous avons un bon berger qui nous guide au travers de toutes les vallées et par tous les monts de notre vie. Il nous rappelle aussi que nous sommes appelés à nous conduire les uns les autres, à être responsables les uns des autres.

Chacun de nous a vocation d’être berger pour les autres, à veiller au bien-être et à l’épanouissement de nos soeurs et frères à l’échelle de l’humanité, mais aussi dans notre communauté paroissiale dans laquelle nous partageons la même foi. Prenons donc le temps de nous saluer les uns les autres, en disant tout simplement le prénom et un p’tit bonjour !

(..)


Le Christ proclame : Je suis le bon berger. Mes brebis écoutent ma voix et je les connais, et elles viennent à ma suite. Et moi, je leur donne la vie éternelle. » Jean 10, 11a. 27-28a.

C’est le mot d’ordre de ce dimanche et de toute cette nouvelle semaine.


CHANT : Pour cet immense bonheur 2 strophes (temps de Pâques)


LOUANGE Psaume 23

P : L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien.

Ass : Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles.

P : Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom.

ass : Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ;

P : ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.

Ass: Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ; P : tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde.

Tous : : Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. Et je reviendrai dans la maison de l’Eternel pour la durée de mes jours.


Répons : Tournez les yeux AEC 153, 1+2

Prière de pénitence, confession des péchés :

Seigneur, tu nous vois et tu nous connais comme un berger qui comprend tout ce qui se passe dans son troupeau.

Tu ne veux pas nous perdre des yeux un seul instant. Mais nous, nous aimons et nous cherchons parfois même à nous égarer loin de toi.

Au début, cela peut nous faire de la peine de rester loin de toi surtout lorsque l’on se rend compte que notre chemin n’a mené nulle part.

Et puis, on s’habitue à vouloir être loin de toi, car on a l’impression que tu ne nous laisse pas de liberté !

Seigneur, pour toutes les fois où nous avons été loin de tes yeux, pardonne-nous…et prends pitié de nous :


Répons : Prends pitié de nous ô Seigneur

(sur la mélodie de Kumbaya AEC 609)

Prends pitié de nous ô Seigneur

Prends pitié de nous ô Seigneur

Prends pitié de nous ô Seigneur

ô Seigneur Prends pitié de nous


Annonce du pardon : Recevez le pardon de Dieu qui s’exprime dans ce passage du livre du prophète Esaïe :

« Voici le Seigneur Dieu, il arrive plein de force. Il est comme un berger qui mène son troupeau, et le rassemble d’un geste, portant les agneaux à bout de bras. »

Répons : Tu peux naître de nouveau AEC 417/1+3


Prière avant les lectures bibliques:


Toi Jésus le bon berger tu me portes sur ton coeur comme la brebis du troupeau.

Si je suis seul et sans force, tu prends soin de moi Toi, Jésus, le bon berger.

Si je suis perdu sans personne pour me guider, tu cours me chercher, Toi, Jésus, le bon berger.

Si je me sens petit et fragile, tu m'accordes de l'importance, Toi, Jésus, le bon berger.

Si la peur me paralyse, tu fais attention à moi. Toi, Jésus, le bon berger, ouvre mes oreilles à ta voix. Amen/


Lectures bibliques :
1) Livre du prophète Ezéchiel, au chapitre 34

11 « Oui, je le déclare, moi, le Seigneur Dieu, à partir de maintenant, je vais m'occuper de mon troupeau et en prendre soin moi-même. 12 Je prendrai soin de le regrouper comme le fait un berger lorsque son troupeau est complètement éparpillé. J'irai rechercher mes bêtes partout où elles ont été dispersées un jour de grand orage. 15 Je serai le berger de mon troupeau, je le mettrai à l'abri, c'est moi, le Seigneur Dieu, qui l'affirme. 16 J'irai chercher la bête qui s'est perdue, je ramènerai celle qui s'est écartée, je panserai celle qui s'est blessée, je rendrai des forces à celle qui est malade. Mais j'éliminerai celle qui est trop grasse ou vigoureuse. Je dirigerai mon troupeau selon les règles de la justice. »

Répons : Alléluia


Jean 10, 11-16

11 Je suis le bon berger. Le bon berger est prêt à donner sa vie pour ses brebis. 12 L'homme qui ne travaille que pour de l'argent n'est pas vraiment le berger ; les brebis ne lui appartiennent pas. Il les abandonne et s'enfuit quand il voit venir le loup. Alors le loup se jette sur les brebis et disperse le troupeau. 13 Voilà ce qui arrive parce que cet homme ne travaille que pour de l'argent et ne se soucie pas des brebis. 14 Je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, 15 de même que le Père me connaît et que je connais le Père. Et je donne ma vie pour mes brebis. 16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos. Je dois aussi les conduire ; elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau avec un seul berger.

Répons : Louange à toi ô Christ


CHANT ASSEMBLEE AEC 566 strophes 1-3 Je crois en toi

Message (bref interlude)

Un petit souvenir de vacances pour débuter ma prédication… J’étais un jour en route sur une route du côté de Draguignan, j’effectuais là-bas un poste d’été : 1 mois au service de la paroisse protestante de Draguignan – Fréjus – St-Raphaël.

Je devais assurer les cultes du dimanche, 1 mariage entre 1 pompier alsacien et sa belle sudiste, et l’un ou l’autre service d’enterrement.

Mais le reste du temps, c’était « vacances ». Découverte de l’arrière-pays, Grasse, St-Paul de Vence, Port-Grimau, St-Tropez et sa célèbre gendarmerie….

Un jour, sur une petite route de l’arrière-pays, au milieu de nulle part, voilà qu’une longue file de voitures se forme.

Obligation de freiner, encore quelques mètres puis c’est l’arrêt complet.

Papa, qu’est-ce qu’il y a ? demandent 2 voix à l’arrière de la voiture. Des travaux ? Non, je ne crois pas. Un accident ? … Je ne sais pas… Ah non, les filles, regardez, c’est un berger qui fait traverser son troupeau de moutons. Vous avez vu, le chien, qui ramène les moutons pour qu’ils restent bien tous ensemble ?

Animaux et homme, voilà que tous traversent lentement la chaussée. Des dizaines et des dizaines de moutons, en route vers les prés.


Pour une fois, pas d’agacement comme dans le cas d’un bouchon touristique sur la route du Littoral, juste de la fascination pour cette rencontre entre 2 mondes: la modernité, la technologie, et une autre société, plus archaïque, plus naturelle.

Dans l’une, on fonce allègrement… vers quel but ? Bonne question….

Dans l’autre, ça broute paisiblement…Comme depuis de millénaires.


Un berger et son troupeau ont bloqué la route à des hommes, et cette image est pleine d’enseignements. Que faisons-nous, réunis une heure par semaine, si ce n’est nous extirper de nos routes, de nos routines pour nous prendre le temps de rencontrer celui que ce dimanche appelle le Bon Berger ?


Ce 2ème dimanche après Pâques a quelque chose de profondément rassurant. L’image du berger et du troupeau est inscrite depuis l’origine dans la langue de la foi; elle en fait partie, c’est une métaphore que nous connaissons tous.


Lorsque je fais des visites chez des paroissiens, il n’est pas rare de trouver sur des murs, dans le couloir, dans une chambre ou un bureau, des représentations de Jésus en berger.


Jésus, le bon berger qui veut guider aussi les chargés de paroisse et des ministères d’Eglise.

Ceux qui sont en charge d’annoncer la Bonne-Nouvelle au sein de la communauté chrétienne, ont hérité du nom de « pasteurs », mot forgé sur le verbe « paître ». L’actualité récente du côté de l’évêché de Strasbourg nous rappelait que certains se sont envoyés faire paître, sans doute pour de bonnes raisons… il y avait des dissidences au sein du troupeau… Démission de l’évêque…

Un nouveau tourment pour l’Eglise catholique, début avril c’était les Tibétains qui s’excusaient pour les gestes déplacés de leur 14ème dalaî lama. Tirer la langue n’est pas sucer, disaient-ils alors… Triste affaire mais ne hurlons pas avec les loups !

J’évoquais le ministère pastoral : durant des siècles, ces pasteurs étaient exclusivement des hommes; notre Eglise avait franchi le pas en accueillant aussi des pasteurs au féminin. Cela fera bientôt un siècle que la première femme avait été ordonnée. Ce débat de l’ouverture du ministère pastoral agite encore aujourd’hui, et beaucoup refusent que des femmes puissent « instruire » les hommes, en se basant notamment sur des écrits de Paul, notamment dans ses lettres à Timothée. Certains courants protestants, chrétiens semblent avoir oublié que les premiers témoins de la Bonne Nouvelle du matin de Pâques étaient des femmes !


Dans les communautés chrétiennes primitives, les bergers étaient appelés les « anciens » ou les presbytres ; appellation que l’on rencontre dans le conseil presbytéral, le conseil des anciens. C’étaient des hommes choisis pour exercer des responsabilités particulières au sein de la paroisse.

Encore aujourd’hui, en vertu du sacerdoce universel, tous les baptisés sont invités à prendre à un moment des responsabilités et à partager leurs talents au bénéfice de la communauté.

C’est dans ce contexte que nous écoutons le texte de prédication de ce dimanche :

1 Pierre 5, 1-4


Si on se limitait à une lecture exclusive, tous ceux qui ne cochent pas le double-critère conseiller presbytéral – et de sexe masculin, les mots de notre épître viendraient toucher seulement quelques paires d’oreilles…

Ce texte s’adresse pourtant à nous tous et toutes !

« Prenez soin du troupeau que Dieu vous a confié » : Prendre soin, c’est bien autre chose que de laisser errer les âmes au p’tit bonheur la chance ; prendre soin, c’est former, accompagner, éduquer ; c’est être présent dans le bonheur et dans le malheur, c’est rire avec ceux qui rient et pleurer avec ceux qui pleurent et les réconforter… Prendre soin, c’est bien autre chose que de céder à tous les caprices .


Des bergers promettant tout et n’importe quoi, nous en connaissons tous ; et ils ne nous renvoient pas l’image de bons bergers.

Quand on a envie de prendre soin de quelqu’un, cela nous demande un minimum d’engagement. C’est un rôle de protection, de bienveillance, d’attention. Cela implique aussi que l’on sait soi-même, en tant que berger, dans quelle direction on va… Si un troupeau cherche de l’herbe fraîche et qu’il est conduit au désert, il y a un truc qui ne va pas !

Prendre soin, ça veut dire aussi qu’il me faudra protéger ceux qui m’ont été confiés, sortir les griffes pour les défendre : c’est tout mon être, physique et intellectuel, qui doit être en action. / Le plus dur, c’est de ne jamais oublier que ceux dont nous avons la charge ne nous appartiennent pas ; personne ne devrait avoir le droit de considérer l’autre comme une propriété. Une paroisse, une communauté, restera toujours « troupeau de Dieu ». Pas troupeau du pasteur X ou de la pasteur Y.


Dans sa lettre, Pierre nous donne quelques tuyaux pour arriver à mener à bien cette tâche, qui je le rappelle, nous concerne et nous englobe tous !

Cela concerne d’ailleurs toutes nos actions, pas seulement dans le cadre d’une paroisse ou d’une association, mais notre existence toute entière.


1. Tout d’abord, éprouver un sentiment de liberté : ce que tu fais, ne te sens pas obligé de le faire !

Que cela t’apporte de la joie à l’ouvrage ! Si tu es crispé, si tu es sous pression, la vitalité ne sera pas au rendez-vous ! Grise mine, dépression, fatigue, ras-le-bol…

2. Motivation : de la bonne volonté, et pas à contre-cœur ! Ce que tu fais, doit surgir de là, de l’intérieur, par amour pour les autres. Celui qui se demande « qu’est-ce que ça me rapporte ? » n’est pas apte à devenir berger ou bergère. Nous trouvons de nombreux contre-exemples dans la politique ou la société ; l’Eglise n’est pas forcément épargnée par ce fléau, je le dis aussi !

Liberté, motivation et aussi «exemplarité» : soyez des modèles, nous dit Pierre.

Pas des dictateurs…La position d’être en situation d’autorité ne signifie pas la gloire et le pouvoir. On devrait aussi se le rappeler de temps en autre dans nos Eglises issues de la Réforme…

Dans le texte grec, le modèle, c’est le typos : le type. Un chic type, pas un sale type.


« Et quand le Chef des bergers paraîtra, vous recevrez la couronne glorieuse, qui ne perdra jamais de son éclat ».

C’est ce chef qui est pour nous le modèle : modèle de compassion, d’amour, d’écoute, modèle de savoir-être et de savoir-vivre.


Mon rôle, en tant que berger, c’est de contribuer à ce que nous ne perdions pas de vue le Bon Berger.

Lui seul nous conduit vers de frais herbages et vers des eaux tranquilles.


Pour finir, je reviens au souvenir de vacances que j’évoquais au début de mon message: lorsque le berger et ses moutons a traversé la route, les voitures ont dû s’arrêter.

Ce culte en ce samedi soir, comme tous les cultes, nous autorise à marquer un temps d’arrêt, à mettre de côté même pour une heure les courses, souvent folles, de nos existences.

Afin de nous laisser imprégner de cette image du Bon Berger, sentir que chacune et chacun de nous est réellement un membre à part entière de ce troupeau.


Et pour saisir que nous pouvons trouver auprès de lui, le Bon Berger Ressuscié, ce dont nous avons besoin pour cette vie, et plus loin encore…


Amen.


CHANT ASSEMBLEE AEC 223, 1+2+4 C’est toi Seigneur notre joie


Annonces –
Offrande (interlude à l’orgue)


Intercession

Seigneur, tu as dit : "Je suis le bon berger"

Nous te disons merci, parce que tu n'es pas un berger qui vit de la mort de ses brebis, mais un berger qui donne sa vie pour son troupeau. Merci parce que par ta mort et ta résurrection tu nous montre que tu aimes tous les hommes et aussi chacun de nous. Notre vie est précieuse à tes yeux et tu veilles sur nous en tous temps.


Seigneur, tu connais les temps dans lesquels nous sommes ; des temps où l'intolérance fait lentement mais sûrement son chemin ; des temps où l'intégrisme le plus violent profite de la détresse humaine pour monter les unes contre les autres des communautés humaines ; des temps où le dieu Argent jette des hommes et des femmes, des familles entières en pâture à la pauvreté et à la précarité sous toutes ses formes.


Seigneur, nous ne voulons pas entamer un chant de lamentation mais te prier : apprends-nous à être à ta suite des bergers les uns pour les autres. Non pas de ces bergers qui s’en fichent de leur troupeau et recherchent uniquement le profit, mais de ces bergers qui ont le souci de l'autre et de sa dignité ; qui se battent avec les autres pour lutter contre toutes les menaces et tous ces loups modernes qui ne pensent qu'à "manger" les autres.


Nous croyons à la puissance de résurrection et de la vie, c'est pourquoi nous t'en prions : ressuscite l'amour et le respect d’autrui dans le cœur des hommes ; fais naître un réel désir de paix entre les peuples ; qu'ensemble, ils puissent se mettre en route sur le chemin de vérité, de pardon et de vie, à la suite du Christ.


Et pour nous-mêmes qui vivons des conflits et des agressions, nous t'en prions, donne-nous ta paix et fais de nous des messagers d'amour et de paix auprès de tous ceux que nous côtoyons. Amen et Notre Père



CHANT O Jésus tu nous appelles AEC 528, 1+2


Bénédiction : Que Dieu tout-puissant et miséricordieux vous bénisse et vous garde, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Amen



Postlude

PS: Et nos premiers mariés de l'année s'appellent Florence et Aurélien!



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