Dimanche de Pâques 2024 (dimanche 31 mars 2024), 10h
Prélude festif à l’orgue
Accueil : Sœurs et frères, je désire vous rappeler maintenant la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée : nous prêchons que le Christ est revenu de la mort à la vie !
C’est en paraphrasant l’apôtre Paul dans sa 1ère lettre aux Corinthiens que je vous salue pour ce jour de joie, ce dimanche de clarté et de lumière, car la vie est revenue. L’incroyable, l’inimaginable a eu lieu : « Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ». Alléluia !
VOIX-OFF : La pierre du tombeau a été roulée, il est vivant, ressuscité !
Pourquoi le cherchez-vous parmi les morts ?
Il est vivant comme il l’avait dit. Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité. Alléluia !
JPS Je vous invite comme le veut la tradition à être témoins de l’allumage du cierge pascal 2024 qui nous accompagnera dans tous les événements célébrés ici, dans la joie ou dans la peine. ALLUMAGE DU CIERGE.
Emparons-nous de cette parole pascale, et proclamons cette nouvelle à vos voisins de bancs :
« Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ». Alléluia !
Ce n'est pas de nous-même que nous énonçons cette vérité, mais c'est la Bible, Parole de Dieu qui nous le dit, par la bouche du Christ :
« Je suis le Vivant. J'étais mort, mais maintenant je suis vivant pour toujours. Je détiens le pouvoir sur la mort, et sur le monde des morts ».
Chantons en l’honneur de Jésus ressuscité cet hymne de foi « A toi la gloire »
CHANT Assemblée AEC 471, 1+2 A toi la gloire
* Psaume en alternance :
P : Christ est ressuscité des morts !
A : Par sa mort il a vaincu la mort !
P : A ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie.
A : Par la croix, la joie est venue dans le monde.
P : Jésus s’est levé du tombeau comme il l’avait dit.
A : C’est lui qui nous donne la vie éternelle.
P : Venez et adorons celui qui est vivant aux siècles des siècles.
A : Venez et adorons le Christ ressuscité des morts.
Répons : AEC 277 A Dieu soit la gloire 1+2
Pénitence :
Lecteur CP : La pierre a été roulée
« Lorsque les femmes sont sur le chemin vers le tombeau, elles se posent la question : « Qui nous roulera la pierre ? »
Elles arrivent et sont bouleversées : le tombeau est ouvert !
La pierre a été roulée ! »
puis prière de pardon page 91 Nouvelle liturgie Doc 2
Répons : Prends pitié de moi Seigneur AEC 401, 1
Parole de relèvement : l’Evangile du jour !
Evangile de Marc chap 16, versets 1-8 Lecteur CP
1 Quand le jour du sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des huiles parfumées pour aller embaumer le corps de Jésus. 2 Très tôt le dimanche matin, au lever du soleil, elles se rendirent au tombeau. 3 Elles se disaient l'une à l'autre : « Qui va rouler pour nous la pierre qui ferme l'entrée du tombeau ? » 4 Mais quand elles regardèrent, elles virent que la pierre, qui était très grande, avait déjà été roulée de côté. 5 Elles entrèrent alors dans le tombeau ; elles virent là un jeune homme, assis à droite, qui portait une robe blanche, et elles furent effrayées. 6 Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu'on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie, il n'est pas ici. Regardez, voici l'endroit où on l'avait déposé. 7 Allez maintenant dire ceci à ses disciples, y compris à Pierre : «Il va vous attendre en Galilée ; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit.» » 8 Elles sortirent alors et s'enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes de crainte. Et elles ne dirent rien à personne, parce qu'elles avaient peur.
JPS : ce sentiment de peur, nous voulons le méditer quelques instants. Pour arriver à la conclusion que nous aussi, nous aurions partagé ce même sentiment. Puis peu à peu, la peur se transformera en tranquille assurance, en conviction forte...puis en louange ! C'est cela la foi au mystère de la résurrection! Chantons pour cet immense bonheur !
Répons : Pour cet immense bonheur (2 strophes, à l’accordéon)
Confession de foi (à dire en commun)
Je crois en Dieu, notre Père,créateur du ciel et de la terre.créateur des choses visibles et invisibles.L'Éternel règne, il est esprit, il est amour.
Je crois en Jésus-Christ son fils bien-aimé, notre Seigneur,Il est venu nous apporter la lumière et le salut,il est le chemin, la vérité et la vie,nul ne va au Père que par lui. Et à ceci tous reconnaîtrons que nous sommes ses disciples : si nous avons de l'amour les uns pour les autres.
Je crois en l'Esprit Saint, qui est Dieu agissant dans son peuple et dans nos cœurs,l'Esprit Saint nous offre par grâce le don de devenir enfant de Dieu.
Je crois au Royaume de Dieu, à l'amour plus fort que la mort, à la résurrection qui nous dit que la vie dure toujours. Amen.
CHANT assemblée Mon rédempteur est vivant AEC 475, 1-3
Message de Pâques
La résurrection 1 SAMUEL 2/ 1, 2 + 6- 8a
Pâques, c’est le passage. Pâques, ça signifie le passage. C’est alors bien notre fête, à nous, qui sommes de condition mortelle, de passage ici-bas, de passage dans une région, dans une paroisse, dans un culte. Dans la vie ! Notre chère Mme Alloun, qui aurait fêté ses 95 ans aujourd’hui, ne dirait pas le contraire !
Pâques, c’est le « pessah » hébreu , la racine et la prononciation résonnent bien en nous.
Pessah, ça s’arrête sur une syllabe que l’on pourrait prolonger à l’infini, comme pour dire que c’est un mot qui ne s’arrête pas. Pâques, c’est aujourd’hui ! Mais Pâques, c’est aussi tous les jours.
Cette syllabe qui ne s’arrête pas peut pourtant aussi s’arrêter net : comme un couperet qui tombe. Pessa’ : comme une chose claire et évidente ! Comme la résurrection, centre du message de Pâques peut relever d’une évidence aux plus convaincus d’entre vous !
Et les autres alors ? Que dire à ceux qui ne sont pas si convaincus que ça finalement ? Que dire aux résurro-sceptiques, aux « j’aimerai y croire mais… », à ceux qui n’osent pas croire ou plus (plu) ?
Car le pessahhhh qui dure dans la bouche pourrait aussi dire quelque chose d’une certaine anxiété, d’une crainte, de nos doutes, d’une peur même…Comme lorsqu’on n’arrive pas à finir une phrase par confusion mentale, à cause d’un mélange d’idées. Ou par peur, tout simplement !…
Peur de la suite, peur du silence, peur d’avoir fait un mauvais choix, peur de la mort…
Pessah, Pâques…
Ce matin, et au risque de vous surprendre, mais cette fois-ci je n’y suis pour rien, je n’ai fait que suivre le plan de lectures bibliques, ce matin donc pour méditer la résurrection de Jésus que nous avions laissé mort sur la croix vendredi, un texte de l’Ancien Testament. Direction le premier livre de Samuel, où nous ferons connaissance avec Anne, une des 2 épouses de Elcana. Anne n’avait pas d’enfant, elle était moquée jusqu’au jour où elle donna naissance à Samuel. Et voici la prière de remerciements qu’elle adresse à Dieu. C’est le texte de prédication de ce dimanche de Pâques 2024 :
Lecture de 1 SAMUEL 2/ 1, 2 + 6- 8a
Anne, témoin de Pâques. Chers sœurs et frères !
La fête de Pâques est arrivée ; comme chaque année, la communauté est rassemblée, l’autel est décoré pour la fête, le nouveau cierge est allumée et nous chantons les joyeux chants de Pâques. Comme chaque année nous disons et entendons que Jésus, le Christ, est ressuscité, qu’il est vraiment ressuscité ! En est- il vraiment ainsi ? Pouvons- nous encore entendre le message de Pâques exactement comme il y a un ou deux ans ? Nous laissons derrière nous douze mois remplis d’événements depuis la dernière fête de Pâques et nous avons vécu bien des choses au cours des derniers mois, bien des déceptions et plus d’un événement malheureux. Nous avons senti passer la mort et nous nous sommes émerveillés devant des vies nouvelles ; nous sommes tombés et nous nous sommes relevés ; nous sommes devenus pauvres ou riches ; l’histoire de notre vie nous a formés, en incluant les derniers changements et nouveautés à l’échelle de notre existence. Cette fête est un hymne à l’avenir, bien sûr, mais elle fait forcément écho à notre présent, et évidemment à notre passé.
L’histoire de nos ancêtres fait partie de notre histoire tout comme l’histoire des hommes et des femmes dont la Bible nous parle. En tant que chrétiens, nous ne serions pas légitimes en oubliant nos ancêtres dans la foi, nos pères et mères hébreux ; et parmi eux se trouve Anne. Elle a formulé une prière qui fait partie des plus anciennes traditions bibliques ; bien avant Pâques, elle a trouvé ces mots, ce sont ces mots qui doivent cette année nous amener à la compréhension de ce qui s’est passé à Pâques : nous nous sommes arrêtés sur cette formule : « il remet debout celui qui est tombé à terre ». Remettre debout, se tenir debout, c’est la définition du verbe ressusciter.
La prière d’Anne est une prière heureuse. C’est une prière d’action de grâces. Anne loue Dieu et le remercie pour la vie nouvelle qu’il lui a offerte, celle d’une maman.
Pendant de nombreuses années son mariage partagé, polygamie oblige, était resté sans enfant. Elle en avait profondément souffert. Autrefois, on estimait la valeur d’une femme à sa fécondité et une femme qui n’avait pas d’enfants n’était rien. Elle était en butte aux moqueries et au mépris ; il fallait bien qu’il y ait quelque chose de louche pour qu’elle n’ait pas d’enfants. Autrefois, ne pas avoir d’enfants, c’était signe de malédiction : aujourd’hui, c’est presque devenu le contraire ; beaucoup de jeunes couples, en arguant de problématiques écologiques, disent ouvertement qu’ils ne souhaitent pas de progéniture.
Pour Anne arrivera en tout cas l’inattendu, l’inespéré….au plus profond d’elle, la vie. Effusion de joie, cris de victoire, certainement un peu à l’image de ce qu’il peut nous arriver parfois devant un immense bonheur : on crie, on chante à tue-tête, on est bien, heureux, on pousse le volume de la radio à fond… Sentiment d’extase, presque une jouissance…Pas de retenue, pas de faux-semblant ; on est vrai avec soi-même…
Mais avant d’en arriver là, elle sera passée par les ténèbres ; combien d’années a-t-elle passé à pleurer sur son sort, devant cette parentalité qui ne venait pas… Une histoire entre une mère et un fils, Une histoire de naissance qui change la vie, qui transforme nos vies, qui transforme la mort en vie, un récit qui nous rappellera peut-être une autre histoire entre un Père et son fils…
Cet épisode d’Anne nous enseigne aussi que Dieu ne nous amène pas uniquement le changement que nous espérons ; il n’est pas seulement là quand tout est joie et insouciance ! Mais il a aussi quelque chose à voir et à faire dans tout ce qui nous pèse : lorsque tu te sens oppressé par ta famille ou ton travail, lorsque ta santé ne veut pas s’améliorer, lorsque tu n’arrives plus à sortir de la résignation ou de la tristesse…
Anne aussi est passée par toute la gamme des sentiments… et puis voilà qu’elle partage quelque chose qui ressemble à un nouveau départ, à une résurrection ! Chaque fois qu’une maladie régresse, que le dialogue renait, chaque fois que j’envisage mon quotidien et le monde sous un regard nouveau, que j’arrive malgré tous les malgré à y déceler de la beauté, que j’arrive à être reconnaissant et que je garde espoir pour l’avenir, je suis en position de ressuscité. Toutes ces étincelles de vie et de joie qui naissent en nous, aussi furtives soient-elles, nous laissent entrevoir la plénitude à laquelle Dieu nous appelle et dont la résurrection de Jésus en ce jour de Pâques en est l’attestation la plus forte et la plus parfaite.
Ainsi en était-il pour Anne. En ce jour où elle amène son fils Samuel au temple… Ce jour où c’était pour elle un heureux mélange de Noël, fête de la naissance et de Pâques, fête de la résurrection.
Oui, ce n’est pas si curieux que cela d’évoquer aujourd’hui Noël, car comme je le dis souvent, Noël et Pâques sont liés, complémentaires. Noël n’aurait pas de sens sans Pâques, et inversement : Pâques n’aurait pas de sens sans mise en perspective avec Noël.
Le chant de joie d’Anne ce matin nous fait d’ailleurs penser au chant de Marie dans l’Evangile, après que l’ange lui ait annoncé la future naissance de Jésus. Dans son cantique de l’Evangile de Luc, Marie dira : « il renversera les rois de leur trône et donnera une place élevée aux humbles ; il accordera des biens en abondance à ceux qui ont faim et renverra les riches les mains vides ».
Samuel, le fils d’Anne, accomplira la mission de mettre en place un roi digne pour le peuple d’Israël : un roi qui ne préoccupe pas seulement de son petit ego et de son pouvoir personnel, mais un roi qui se met au service de son peuple et de Dieu : David. Celui qui a succédé à Saül.
Dans la lignée de David, né à Bethléem, on trouvera aussi Jésus, ce roi humble, sans pouvoir et sans gloire, qui naîtra dans une crèche. Celui qui recevra le nom au-dessus de tous les noms, comme nous le rappelait Paul la semaine dernière, au dimanche des Rameaux.
« Jésus de Nazareth, roi des juifs » disait l’écriteau sur la croix du Golgotha. On s’en est rappelé vendredi, avec l’autel drapé de noir .
Un roi qui a souffert pour son peuple, qui a fait don de sa vie pour que tous ceux qui croient en lui ne périssent point, mais qu’ils aient la vie éternelle.
Anne l’aura chanté bien des siècles auparavant :
« Le Seigneur fait mourir et fait vivre, il fait descendre dans le monde des morts ou en délivre. Il abaisse, mais il élève aussi… Il remet debout ».
Anne chante déjà le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu de la résurrection, ce Dieu, notre Dieu plus fort que la mort, qui nous délivre de toutes nos petites morts.
« J’étais mort, mais me voici vivant à tout jamais, et je détiens les clés de la mort et du séjour des morts ».
Pour Anne, pour Marie, pour toi, pour moi, Jésus le Christ nous a donné un double des clés…
Joyeuses Pâques !
CHANT AEC 485, 1-3 Christ est vraiment ressuscité
Annonces (chasse aux œufs, culte du 6 avril La nouvelle naissance 17h) –
JOYgospel le dimanche 7 avril, 17h, Nougaro le 13 avril, 20h15
Offrande dans les bancs
Prions encore : intercession ( Nouvelle liturgie p.93) et Notre Père
CHANT des enfants du Club du dimanche : JPS accordéon
Jésus-Christ m’a donné la vie ( la joie), vie que le monde n’a pas !
oh allélu, allelu, alleluia… oh alléluia ! ( 2x)
Envoi Que l’espérance suscitée au matin de Pâques nous rende dignes et joyeux !
Bénédiction
CHANT Assemblée AEC 471, 3ème strophe A toi la gloire
Bonnes fêtes de Pâques !
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